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Une capitulation israélienne pire que la guerre

Le Hezbollah a empêché Israël de prendre le contrôle des gisements gaziers libanais dans la Méditerranée orientale. (Illustraion) // Vidéo: une plateforme offshore israélienne figurant comme la cible de missile dans une vidéo publiée ce 31 juillet par le Hezbollah

Le Hezbollah a déjoué les complots de Washington et de Tel-Aviv dans leur projet de démarcation des frontières maritimes entre la Palestine occupée et le Liban.  

En juin 2022, Amos Hochstein, diplomate américain et actuel envoyé spécial et coordinateur des affaires énergétiques internationales, a proposé aux dirigeants politiques libanais de se contenter de ce qu’ils gagneraient après la conclusion d’un accord avec le régime israélien sur la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et la Palestine occupée.

Alors que les États-Unis et le régime sioniste intensifiaient leurs pressions économiques et politiques sur Beyrouth pour obliger les Libanais à accepter leurs propositions, ces derniers ont décidé de rejeter ces propositions et résister à toutes les pressions pour recouvrer leurs droits. En effet, la donne a complètement changé après les avertissements lancés par le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah de recourir à l’option militaire si Israël continuait à violer les droits du Liban dans la Méditerranée orientale.

Ainsi, le régime sioniste s’est trouvé dans une situation intenable, car la moindre opération militaire du Hezbollah contre les activités illégales des sociétés israéliennes et de leurs partenaires pour exploiter les zones en litige, exigerait une réaction musclée d’Israël, ce qui compromettrait l’avenir des projets énergétiques de Tel-Aviv en Méditerranée orientale.

Ainsi, malgré les menaces verbales des dirigeants de Tel-Aviv en réponse aux avertissements du secrétaire général du Hezbollah, Israël a préféré revenir sur sa position initiale dans le dossier de la démarcation des frontières maritimes avec le Liban.

Tel-Aviv a donc informé le médiateur américain de ses nouvelles décisions :

– Israël s’engage à reconnaître la ligne 23 en tant que frontière maritime avec le Liban.

– La reconnaissance de la ligne 23 en tant que frontière signifierait que les gisements gaziers de Qana appartiendraient complètement au Liban.

– Après l’annulation du veto américain, les sociétés de forage internationales devraient être autorisées à participer aux projets pétroliers et gaziers du Liban en Méditerranée orientale.

Il est évident que le régime sioniste recule devant les avertissements du Hezbollah, ce qui indique clairement que le mouvement libanais a réussi à se doter d’une puissance de dissuasion devant son ennemi sioniste. Cependant, les dirigeants israéliens essaient de suggérer que leur nouvelle prise de position est un effort pour obtenir à l’amiable un compromis avec le Liban.

L’ancien ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Danny Danon, a estimé récemment que le processus de la démarcation des frontières maritimes entre la Palestine occupée et le Liban avec la médiation américaine est une grande « erreur stratégique » du gouvernement de Tel-Aviv, car cela signifierait selon lui une « reddition israélienne devant Nasrallah ».

Il a souligné que le Liban et Israël vont signer un accord qui rendra le Liban plus puissant et plus riche, car les Libanais obtiendraient la propriété de la totalité des gisements gaziers de Qana.

Danny Danon croit que l’accord de la démarcation des frontières maritimes entre Israël et le Liban poussera les autres pays de la Méditerranée orientale à exiger des concessions similaires à Tel-Aviv. En outre, une « reddition totale face à Nasrallah » rendrait Israël encore plus vulnérable devant l’axe de la Résistance.

Par ailleurs, le général de division Aharon Haliva qui commande la direction des renseignements militaires de l’armée israélienne a déclaré, lundi 12 septembre, que « sans le Hezbollah, le Liban normaliserait ses liens avec Israël ».

« Je regarde les Accords d’Abraham et je me demande si le nom du Liban aurait pu aussi y figurer », a déclaré le général Aharon Haliva lors d’une conférence organisée à l’université Reichman de Herzliya, se référant à une série d’accords diplomatiques qui avaient été conclus en 2020 entre Israël et plusieurs gouvernements arabes. « Et je me dis que oui... si le Hezbollah n’était pas là », a-t-il ajouté.

En réalité, les analystes s’accordent à dire que ce qui a pu jusqu’à présent empêcher Israël de prendre le contrôle des réserves gazières et pétrolières du Liban dans la Méditerranée orientale est la dissuasion du Hezbollah et de l’axe de la Résistance dans la région.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV