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La Russie peut-elle démilitariser la centrale nucléaire? la réponse iranienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La centrale nucléaire Zaparojjia (Archives)

 

C’était donc un ultimatum genre ce que lance bientôt depuis deux décennies l’Agence international de l’énergie atomique à l’Iran quitte à lui faire subir l’un des plus longs harcèlements nucléaires de tout histoire qui a fourni au clan occidental un imbattable alibi pour lui infliger des sanctions ! A peine quelques heures après l’entretien téléphonique ce dimanche 11 septembre entre Marcon et Poutine où le premier dixit les médias français aurait exigé au second qu’il mette un terme à « l’occupation de Zaporijjia » et qu’il en retire «armes lourdes et légères », propos à quoi le Second aurait répondu par un radical avertissement comme quoi «  des conséquences catastrophiques guettent toute l’Europe » si le régime de Kiev continue à jouer avec le feu et à « frapper à coup d’arme lourde et légère » les sites de la plus grande « centrale nucléaire de l’Europe y compris son dépôt de déchet », le secrétaire général de l’AIEA, Grossi que les Iraniens connaissent fort bien pour jouer exclusivement sur le terrain d’Israël et à qui il revient entre autre la responsabilité de tout dernier blocage des négociations de Vienne, lequel blocage a littéralement anéanti l’espoir de voir le pétrole iranien chauffer les réchauds des foyers européens pendant cet très dur hiver, et bien ce Grossi a appelé à une « démilitarisation » de Zaporijjia.

Dans quel sens ? C’est clair si on en juge par ce que l’AIEA a depuis toujours demandé à l’Iran à savoir céder tout à la partie occidentale, réacteur,  centrifugeuse, uranium à 20 à 60 pc enrichi,  ne demander rien en échange même pas la moindre garantie à la promesse d’une levée partielle de l’embargo,  bref, mettre les verrous à la porte du secteur nucléaire du pays pour rien,  quitte à se faire ridiculiser aux  yeux du monde entier, pire, à s’exposer à l’agression ennemie qui n’attend que l’adversaire soit nu. D’ailleurs ce genre de démilitarisation rappelle un peu le cas de feu Kadhafi qui a passé un éponge sur ses armes stratégiques  et s’est laissé tomber de son propre chef dans la gueule de loup, le regrettant quelques années plus tard quand les hordes otaniennes ont pris d’assaut la Libye.

A lire : Projet d'un marché noir pour le pétrole et gaz russe : comment la Syrie sert de modèle?

 Et c’est donc ceci que veut dire une « démilitarisation » de Zaporijjia version AIEA, sinon comment comprendre que Grossi et au-delà de lui M Macron dont la signature  vient d’être apposée au bas d’un texte de l’OTAN où l’Iran est traité de « défi » et de « menace » que « les membres devront relever ensemble », ferme si éhontément les yeux sur le fait que, c’est Kiev qui tire sur le site et non pas Moscou !   Jeudi 1er septembre, les défenses aériennes russes ont abattu huit drones de combat lors d'une opération menée contre les forces ukrainiennes qui avaient tenté de s’emparer de Zaporijjia.  Selon le ministère russe de la Défense, « Plus de 250 membres des forces navales ukrainiennes ont tenté d’atterrir vers 23h00 (20h00 GMT) sur la rive du lac où se trouve l’usine »  et ce «  malgré la présence de représentants de l'Agence internationale de l'énergie atomique dans la centrale nucléaire « 

Alors n’est-ce pas que de prendre les Russes pour des naïfs que de leur demander à eux de déclarer le site zone tampon alors que c’est à l’Ukraine qu’il faut  demander de rengainer ses armes ? Ce paradoxe est d’ailleurs identique à celui qui régit la logique de l’Agence envers l’Iran qu’il accuse régulièrement de violation du TNP en se basant sur des pseudos documents que lui fournit le Mossad. N’est-ce pas que la réponse à cette exigence de Grossi devra être une militarisation à outrance de Zaporijjia pour qu’il n’y ait pas une seconde Tchernobyl. Ce serait une réponse à l’Iranienne de Moscou dans la mesure où Téhéran fait accélérer son enrichissement et la construction de ses centrifugeuses chaque fois que l’AIEA lui joue un tour made in Israël.  ? Selon TASS, Grossi souhaiterait que l’AIEA mette en place une mission permanente à la centrale, qui serait dirigée par des techniciens ukrainiens et que l’une des priorités de la mission serait de leur parler. « C’est l’une des choses les plus importantes que je veux faire et je le ferai », avait-il déclaré.

Pour avoir « travaillé » pendant des années avec l’AIEA, l’Iran sait parfaitement ce que veut dire des inspections ou des missions permanentes de l’Agence : cela veut dire très exactement des actes de sabotage physiques, genre explosion, plasticage, ou des cyberattaques à la stuxnet quand ce n’est pas des infiltrations propres à détourner les secrets les mieux gardés d’un Etat. Et puis une mission permanente de Grossi à Zaporijjia cela signifie en expulser les Russes et leur tailler donc un abcès nucléaire sous leur nez et barde ad vitam eternum. 

Alors s’il y a un conseil à donner à la Russie, pays  d’ailleurs largement impliqué dans le dossier nucléaire iranien, c’est de renforcer autant que faire se peut la DCA autour de Zaporijjia care ce genre d’exigence occidentale n’augure rien de bon, l’Occident ayant passé pour maitre en terme de false flag catastrophique…. Certains diraient que Tchernobyl c’en aurait été un

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SOURCE: FRENCH PRESS TV