Alors que les mises en garde du Hezbollah concernant le champ gazier de Karish situé dans une zone maritime contestée entre le Liban et le régime sioniste, ont d’ores et déjà semé la panique dans les territoires occupés, voici le nouveau défi qui sonnera le glas de la sécurité maritime d’Israël : l'autosuffisance de la Résistance yéménite dans la production de deux types de missiles sol-mer.
Les sionistes ont reconnu à maintes reprises les progrès significatifs de la puissance militaire du mouvement yéménite Ansarallah ainsi que celle du Hezbollah libanais, les décrivant comme une menace stratégique contre leur sécurité.
Plus précisément, la panique des Israéliens découle d'une éventuelle guerre multi-front avec le Hezbollah à laquelle prendrait part la Résistance yéménite, compte tenu de la montée en puissance militaire réalisée par cette dernière au cours de trois dernières années.
Les Israéliens sont bien conscients que la Résistance yéménite en s'appuyant sur sa capacité en matière de missiles et de drones, a imposé pendant huit années de guerre une équation de dissuasion à la coalition saoudo-américaine, mais le dévoilement de deux missiles sol-mer par l’armée yéménite les ont pris au dépourvu.
La démonstration de force de l’armée yéménite s’est traduite par le dévoilement de nouveaux équipements dont un grand nombre de véhicules blindés, des chars et des mines navales. Elle montre que l’armée yéménite est capable de mettre en danger la sécurité de l’ennemi en mer Rouge et même à des centaines de kilomètres d’al-Hudaydah.
Mais pourquoi Israël redoute à ce point la puissance militaire de la Résistance yéménite, en particulier dans le domaine maritime. Il convient de rappeler que début février 2022, Israël a participé pour la première fois à l'Exercice maritime international bi-annuel (IMX 22), dirigé par les États-Unis et intégrant quelque 60 pays et organisations internationales, dont certains ne reconnaissent même pas l’entité sioniste. L’exercice qui revêt une importance particulière pour les sionistes, s’est déroulé dans différentes zones en mer d’Oman, dans le golfe Persique, le canal de Suez et sur les îles de Tiran en passant par le détroit de Bab al-Mandeb et la mer Rouge.
Les équipements militaires et les missiles dévoilés par la Résistance yéménite lors du récent défilé militaire confèrent à l'armée yéménite une présence active dans les zones stratégiques où Israël est vulnérable, à savoir, les îles de Tiran et de Sanafir, le champ gazier de Karish, le détroit de Bab al-Mandab et l’île yéménite de Socotra.
Les experts estiment que les acquis militaires et l'établissement d'une nouvelle équation maritime par Ansarallah et le Hezbollah dans la région non seulement sont une menace stratégique pour la sécurité israélienne, mais affectent également les projets internationaux liés à la crise énergétique dans le monde. En effet, suite à la guerre en Ukraine et à l'émergence de la crise énergétique en Europe, l'Occident et les États-Unis pour trouver une alternative aux sources d'énergie russes se sont tournés vers la mer Méditerranée, où les armées yéménite et libanaise sont devenues les principaux acteurs.