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Pourquoi les drones iraniens font peur à l'état-major US/OTAN?

Ababil-5 capable de faire l'opération de jimming sur une zone donnée et préparer le terrain à l'action des drones kamikaze et de combat (Capture)

Les derniers rapports relayés par la presse occidentale prétendent la réactivation des drones iraniens de l’armée russe en Ukraine. Le Washington Post de fin août a ainsi rapporté que les « Shahed-129 et 191 » sur quoi les opérateurs russes se sont exercés ces dernières semaines en Iran avant d’assister in visu à deux jours d’exercice de grand envergure où pas moins de 150 drones ISR, de combat et kamikaze ont synchronisé leur action non pas seulement pour détruire des cibles terrestres mais encore pour entrer direct en conflit aérien avec des avions habités sont désormais actifs même si l’auteur de l’article s’est payé le luxe, en citant ses «  sources anonymes », de balancer une insanité comme quoi « les Russes n’étaient pas contents de leur achat ». En attendant et depuis le premier septembre, l’observateur assiste à une montée en flèche des raids réussi anti HIMARS encore jamais vu sur le champ de la bataille.  Ainsi alors qu’une vidéo datée de 31 août en provenance de Kherson et mise en ligne par les sources russes mettaient encore ne scène des missiles de croisière russe tirés en slave à l’effet de détruire des HIMARS, une autre vidéo datée de 3 septembre montre des entrepôts entiers des MLRS américain à Nikolayef partis en fumés par l’opération des « drones de précision » dont l’identité n’a pas été révélée.

Ainsi Avia.pro rapporte la destruction d’un entrepôt de stockage temporaire des missiles du Himars MLRS où les missiles étaient stockés afin de reconstituer rapidement les munitions avec ces systèmes pendant les frappes mais qu’un ‘seul drone » a fait sauter en s’abattant sur des réservoirs de nitrate d’ammonium. Les images prouvent d’ailleurs la précision de la frappe et pour l’observateur pro Résistance ont quelque chose de déjà vu en lien avec Aramco saoudien ou des ports émiratis. Mais le fait de mettre en miette des HIMARS que la propagande de guerre atlantiste a désormais hissé au rang des personnages cinématographiques ne saurait qu’une des perspectives qui inquiète les chroniqueurs atlantistes depuis que les UAV iraniens sont entré en scène.

Vidéo: missiles de croisière russes contre HIMARS

« Les États-Unis ont commencé en juin à fournir à l'Ukraine le système de roquettes d'artillerie à haute mobilité, communément appelé HIMARS, qui peut lancer plusieurs roquettes avec précision sur des cibles militaires russes à près de 50 miles de distance. Les HIMARS ont permis à l'Ukraine de détruire les dépôts de munitions russes et les fournitures logistiques loin derrière les lignes de front. Les Russes n'ont aucun moyen de limiter les dommages que HIMARS leur inflige maintenant. Et les drones iraniens sont faits pour ce genre d'opération»

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En effet plutôt que de chercher à détruire les HIMARS ce que veulent les russes c’est de pouvoir vicier les liens GPS satellitaire qui permettent à ces roquettes tactiques de viser et de juste presque juste. Or c’est de ce côté-là aussi que les drones iraniens pourront s’avérer utiles. Issu d’un procédé du nom de spoofing qui a aidé l’Iran en 2011 de vicier le lien GPS d’un RQ 170, la gamme de drones iraniens Shahed aurait la capacité de se connecter au satellite ennemi tout en étant capable d’opérer de façon parfaitement autonome.

Au fait ce lien GPS sert tous les armements otaniens actifs en ce moment sur le front ukrainien. L’équipement gyrostabilisé GPS sert des obusiers M777 des têtes chercheuses des missiles antichars NLAW et FGM-148 Javelin ou encore le missile M31 GMLRS, qui possède la même ogive que le missile tactique ATACMS ou le projectile d’artillerie guidé Excalibur ou encore HIMARS. a partie civile du réseau satellitaire GPS n’est pas sécurisée. Mais le satellite possède également une composante militaire qui fait la même chose, avec beaucoup plus de précision ; mais l’accès à la partie militaire nécessite des codes de cryptage.

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Et bien capable de "spoofing" les drones iraniens sont parfaitement à même d’être mis sur la bande d’essai et communiquer avec un satellite américain du réseau GPS et d’en décoder fréquence et modulation. Ceci permet aux forces russes de détecter les demandes de coordonnées GPS et de détourner les HIMARS et autres missiles otaniens.

Vidéo: le missile tactique iranien Kheybar Shekane bientôt contre HIMARS? 

Déjà pas mal comme l’entrée en matière surtout s’il y aurait in fine une connexion qui se ferait entre les armements iraniens et russes et que deux concepts militaires si différents parviennent à se synchroniser. « Les Russes seront obligés à s’adapter leurs missiles air sol aux drones iraniens ce qui ouvrent évidemment la voie à approfondir des coopérations irano russes et fournit à l’Iran l’occasion d’opérer dans un monde militaire diffèrent. C’est ainsi qu’il faut comprend la mise en orbite du satellite iranien Khayyam par un Soyouz russe qu’ont accompagné les 16 mini satellites russe. C’est ce mélange qui est inquiétant, affirme Knight toujours cité par The Washington Post.

« Et puis les Russes pourraient finir par vouloir retourner la carte missile contre l’Ukraine et ses alliés. Et c’est là qu’ils pourraient s’intéresser aux missiles tactiques de pression de l’Iran qui sont plus agiles, plus économes  et partant bien ponctuels. l’Iran a lancé son missile de fabrication locale Khaybar Sheikan, d'une portée de près de 1 500 kilomètres. L'Iran a souligné que certains de ses missiles balistiques ont une portée allant jusqu'à 2 000 kilomètres, capables de frapper Israël et les actifs américains dans la région. Les médias d'État iraniens ont souligné que son nouveau missile à longue portée présente une "haute précision" et est propulsé par "un combustible solide et est capable de pénétrer les boucliers antimissiles".

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV