La méga parade militaire de ce jeudi 1er septembre, la quatrième qu’Ansarallah a organisée en moins qui se déroulant à Hudaydeh, port ultra stratégique sur la côte de mer Rouge, situé à peine à 2 000 km d’Eilat, exposait toute une gamme d’engins navals que personne ne soupçonnait la Résistance yéménite d’en compter dans son mystérieux arsenal, l’entité sioniste a toutes les raisons du monde d’en avoir la sueur froide. Et cette fois bien plus que ses amis saoudiens ! Certes, la trêve fragile dont dépend désormais la survie sur le marché hypernerveux de l’énergie, du géant pétrolier saoudien Aramco, entre en ce mois de septembre dans son sixième mois tout en vivotant sous perfusion US, état qui risque à tout moment de s’effondrer rien qu’à en juger le rythme de saisi des pétroliers yéménites par Riyad, mais tout indique une reprise imminente des combats en mer Rouge, reprise qui aura pour cible non plus des marionnettes que sont MBZ-MBS mais des marionnettistes US-Israël. Et comment ?
L’appellation « Promesse de l’au-delà » a dû d’ailleurs sonner d’autant plus terrifiant à l’oreille des Sionistes que cette parade géante des forces yéménites du 1er septembre a impliqué sur fond de phrases assassines de Nasrallah diffusées par des hauts parleurs quelques, des brigades de « Martyr Samad », soit quelques 25 000 combattants issues des forces aériennes et terrestres qui selon le cadre d’Ansrallah, Mahdi Mashat présent à la parade, « ne sont qu’un quart de la force « aéronavale » que la Résistance est capable de mobiliser », à la minute où « une guerre éclaterait en mer Rouge ».
À bien lire ces phrases, une question se pose d’emblée : la Résistance est-elle en phase d’ouvrir deux fronts navals parallèles, l’un au large de Haïfa, l’autre non loin d’Eilat en Israël, quitte à les relier le « jour J » de la bataille, quand le premier coup sera parti contre la plateforme Shark en Méditerranée orientale ? Avouons que c’est plus qu’une simple spéculation à en juger la liste-éclair des armes qui ont défilé ce jeudi à Hudaydeh, à peine à quelques pâtés du détroit de Bab el-Mandeb.
« Falaq-1 » d’Ansarallah reprend en effet le concept de puissants « Dongfeng-21 » chinois et de redoutables missiles « Khalij-e Fars » iraniens. Est-ce un électrochoc ? Oui et à plus d’un égard pour une entité et son parrain US qui ne cesse de remettre à jour, au pif, leurs calculs d’apothicaire bidons sur le nombre de missiles tactiques hezbollahi pour mesurer l’ampleur de pertes et de dégâts qu’Israël aura à encaisser, une fois l’heure H sonnée.
À vrai dire, le missile Falaq-1 n’est ni Zelzal, ni Burkan ni non plus Zolfaghar yéménite. C’est un engin capable de frapper n'importe où en mer Rouge, dans le golfe Persique ou en mer d'Oman et ce, non seulement depuis Hudaydeh mais de n’importe quel point de lancement à travers le territoire yéménite.
Des sources spécialisées parlent d’un engin de pas moins de 10 mètres de long à combustible solide d’une portée de 300 km dont l’ogive de 650 kg d’explosif est équipé d’un système d’interception hybride composé d’un détecteur électro-optique capable de verrouiller à l’aide d’intelligence artificielle non seulement sur des cibles statiques mais aussi cinétiques, navires, frégates, destroyers cargos voire porte-avions, soit sur tous ces gadgets qu’Israéliens, Américains et Otaniens ont massé au détroit de Bab el-Mandeb, croyant de la sorte éterniser le détournement du pétrole yéménite et partant gagner la guerre de l’énergie. Au fait Falaq-1 dont la vitesse est trois fois celle du son (1020 mètres/seconde) est à même plonger en phase de chute sur la cible ce qui en amplifierait la puissance de destruction.
Mais cette cible cinétique pourrait-elle être à titre d’exemple, un porte-avions US qui traversant le détroit de Bab el-Mandeb, lequel n’est large que de 160 km à peine à compter depuis Hudaydah vers les côtes érythréennes, aurait pour mission de « sécuriser » une voie maritime vitale pour la survie d’Israël ? Après tout un premier porte-avion US frappé à Bab el-Mandeb, ce ne serait que de traiter le problème yéménite par la racine et de remettre une bonne fois pour tout à leur place les acolytes US, les Golfiens bien sûr mais aussi surtout l’entité sioniste, ce qui dans le contexte chauffé à blanc en Méditerranée ne fera que le bonheur du Hezbollah. La question est dès lors celle-ci : « Falaq-1 » en est-il capable ?
Un porte-avion US de 300 mètres de long, de plus de 70 mètres de large et pesant 100 000 tonnes est, on le sait, entouré d’un épais bouclier naval composé de dizaines de bâtiments tandis que ses chasseurs embarqués lui assurent sa défense aérienne.
Mais et c’est là que Fataq-1 fait la différence, un si reboute bouclier anti-missile n’est bon que pour contrer les missiles de croisière dont le trajet est horizontal. Mais un « Fataq-1 », étant un missile balistique dont la tête pèse de surcroît près d’une tonne tombera lui du ciel, suivant un trajet vertical avec un degré de destruction variable, suivant que son ogive soit antibunker ou à fragmentation. Et que feront, une fois « Falaq-1 » tombé, des missiles intercepteurs surface-air Standard dont l’US Navy a doté ses porte-avions en mer Rouge et que Lockheed Martin a conçus pour contrer les « Dongfung chinois » ? Rien. Pourquoi ?
Parce que le Standard n’intercepte que des missiles balistiques antinavire agissant à une altitude orbitale (Dongfeng) et non pas au-dessous et que « Falaq-1 », lui, opère à une altitude de vol de 50 à 70 km. Où en est-il au juste l’axe US-Israël en mer Rouge ? Très exactement au même qu’en Syrie et au Liban : les frappes israéliennes contre la Syrie se font payer par du sang US à Deir ez-Zor ; les ingérences US au Liban bloquent le gaz israélien à Leviathan ; les Standard s’apprêtent à connaître le même sort tragique que les Patriot au Yémen pour le grand malheur de l’axe Tel-Aviv-Washington qui après avoir fuit le golfe Persique avait cru pouvoir s’y nicher tranquillement…