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Tous les obstacles que les USA ont dressés pour que l'Europe n'ait pas le gaz iranien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les négociations à Vienne. (Archives)

Le mercredi 17 août dans la soirée on parlait encore d'un possible accord Iran-Occident vu que les Iraniens avaient dit oui aux propositions des Européens et que les Européens avaient fait acte des conditions de l'Iran qui n'étaient vraiment saugrenues, mais tout ce qu'il y a de plus simple au monde pour n'importe quel contrat de quelle que portée que ce soit, à savoir des indemnités au cas où une partie fasse faux bond. On sait que l'Europe a besoin du pétrole iranien et que l'Iran veut en vendre. Or ce jeudi tout repart à la case départ et les Yankee bloquent tout. Et d'ailleurs c'est ce qu'ils font systématiquement depuis que l'Europe tend un peu à se le jouer indépendante et à s'en écarter légèrement dans la limite du possible.

Plus de deux semaines se sont écoulées depuis que l’UE a soumis ses propositions à l’Iran pour relancer le PGAC et il n’y a toujours pas de détails à ce sujet. Les quelques informations sur le contenu du texte proposé par Joseph Borrell (coordinateur de la politique étrangère de l'UE) et les récents pourparlers à Vienne indiquent le piège tendu par les États-Unis qui veulent empêcher toute levée des sanctions imposées à l’Iran. Mais quelles sont les nouvelles cartes à jouer par les Occidentaux contre l'Iran ? Les cartes sont les suivantes : le jeu « délais fixés » pour répondre aux propositions de Borrell, une campagne médiatique marquée par des déclarations contradictoires, genre « aucun accord n’a été conclu sur la levée des sanctions », « les sanctions américaines contre le CGRI n'ont pas été entièrement levées, mais partiellement », « le texte de l'accord comprend l'engagement de Biden et les garanties américaines »…

Sur fond des fanfaronnades et propagandes des médias américains proférées en pleine négociation nucléaire, du maintien de nouvelles sanctions aux accusations et verbiages à l’encontre de l’Iran, les États-Unis refusent de lever les sanctions illégales. Il semble que l’accord nucléaire en demi-teinte soit proche, cependant, les campagnes de propagande initiées par les Américains au cours des négociations nucléaires indiquent que les intentions de l’Occident envers l’Iran ne sont pas bonnes. Ce que Washington cherche, c'est d'éroder les négociations nucléaires, de lier l'économie du pays au PGAC et, surtout, de réduire le prix du pétrole. Dans une telle situation où les Occidentaux sont aux prises avec la crise énergétique, ils cherchent d'une part à contrôler le prix du pétrole et de l’autre, à ne pas perdre l'arme des sanctions contre l'Iran.

Il est à noter que l’équipe des négociateurs iraniens insiste sur les intérêts nationaux, y compris la levée des sanctions, à la vérification et aux garanties, tout au long des pourparlers à Vienne et à Doha. Les négociateurs iraniens ont toujours déçu les ennemis de la République islamique d’Iran. Au début du mois d’août 2022, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien Joseph Borrell a soumis un projet de compromis sur le programme nucléaire iranien qui, selon ses propres dires, était le meilleur accord possible. Les Américains avaient également déclaré que le texte proposé avait été préparé avec leur consultation et qu'ils l'avaient examiné. Presque toutes les parties avaient salué la nouvelle proposition de Borrell et souligné que « le moment est venu de prendre une décision pour sauver l'accord sur le nucléaire ». Mais que se passe-t-il ? Les Américains déclenchent ce sempiternel mécanisme de sabotage qui vise systématiquement à casser tout rapprochement Iran-Europe. Et comment?

 Les Américains imposent de nouvelles sanctions contre l'Iran. Le 9 août, le département américain du Trésor a mis six entreprises et un navire sur la liste des sanctions sous prétexte d’avoir un lien avec l'Iran. Le 8 août, le département a également accusé une entreprise chinoise d'avoir contourné les sanctions contre l'Iran. « L'addiction de la Maison Blanche aux sanctions est un indicateur de l’hégémonie américaine. Le changement de gouvernement dans ce pays ne change rien à son approche, » a indique Nasser Kanaani, le porte-parole du ministre des Affaires étrangères.

Mais ce n'est pas tout. Certains croyaient qu'après l’entrée de Joe Biden à la Maison Blanche, il modérerait la politique de soutien au régime sioniste, mais le soutien inconditionnel des États-Unis au régime sioniste, se traduit par une grande manœuvre navale en mer Rouge et par un assaut très curieux au même moment des bateaux pirates contre des cargos iraniens. L'exercice conjoint entre les États-Unis et l’Israël en mer Rouge est suivi aussi par la visite du président américain en Israël et les réunions continues entre responsables israéliens et américains, montrent la profondeur de l'unité stratégique des États-Unis et du régime usurpateur sioniste envers l'Iran.

À peine cet épisode fini, une autre affaire revient devant la scène : le ministère de la Justice des États-Unis en publiant un communiqué, prétend mercredi 10 août, qu’un ressortissant iranien membre des Gardiens de la Révolution islamique aurait planifié d’assassiner John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. le prétexte est largement suffisant pour taper sur la main des Européens et dresser des obstacles. « Notre message est clair : nous ne tolérerons pas les menaces de violence contre les Américains y compris, bien sûr, les anciens responsables gouvernementaux, » a déclaré Blinken, le secrétaire américain d’État dans un tweet. « Le gouvernement Biden ne fera aucun compromis sur la protection des Américains cibles de menaces, de violence et de terrorisme, » a par ailleurs prétendu le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, après avoir publié ce communiqué, soit une alerte lancée en direction des alliés européens.

Mais Bolton à peine placardée, vint l'affaire Rusdie. La nouvelle accusation américaine contre l’Iran, a porté sur l'apostat Salman Rushdie, l’auteur du livre anti-islam et blasphématoire « Les Versets sataniques » qu'un "Libanais sympathisant du Hezbollah" a poignardé à New York. Le mécanisme s'est emballé et certains sénateurs américains, sans fournir de preuve ont tenté de lier l'attaque de Salman Rushdie à l’Iran.

« L'Iran avait mis la tête de Salman Rushdie à prix. Aujourd'hui (vendredi 12 août), il a été poignardé à New York. Pourquoi Biden négocie-t-il toujours avec ces terroristes à Téhéran ? » a accusé l’Iran, le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio dans un tweet. « Les dirigeants iraniens ont réclamé la mort de Salman Rushdie depuis des années. Nous savons qu'ils essaient d'assassiner des responsables américains aujourd'hui. Biden doit immédiatement mettre fin aux négociations nucléaires avec ce régime terroriste », a dit également Tom Cotton, le sénateur républicain de l'État de l'Arkansas.

À quand le prochain coup? On l'ignore, toujours est-il que l'hiver s'approche et que l'Amérique s'en fout que l'Europe gèle ou pas... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV