Le Think tank américain "Quincy Institute for Responsible Statecraft" évoquant le renoncement de nombreux gouvernements dans la région de l'Asie occidentale à la stratégie infructueuse d'isolation de l'Iran, a noté que l’administration américaine devrait en faire autant et non pas pousser l'Iran à augmenter ses capacités.
Dans un article publié dans son édition du samedi 23 juillet, le magazine en ligne de l'institut Quincy écrit : « L’administration Biden entend faire de même que ses prédécesseurs qui depuis les années 1980 ont fait de l’isolement de l’Iran une partie intégrale de leur politique étrangère. »
En effet, renoncer à la stratégie inefficace d'isolement de l'Iran crée des opportunités importantes. De nombreux gouvernements au Moyen-Orient y ont prêté une attention particulière et tentent de s'engager diplomatiquement avec l'Iran. Les changements dans la géopolitique du Moyen-Orient montrent clairement que les tensions dans la région trouvent leur origine dans le même fléau qui perturbe la diplomatie régionale à savoir, le rejet et l’isolement.
Les pays de la région réalisent au fur et à mesure que la trajectoire actuelle des tensions persistantes ne restera pas stable. Les Émirats arabes unis envisagent d'envoyer un ambassadeur à Téhéran. Les pressions exercées sur Riyad pour qu'il normalise ses relations avec Israël n’ont pas empêché les Saoudiens d’être en interaction diplomatique avec Téhéran.
A cet égard, le Plan global d'action conjointe (PGAC) ou l’accord sur le nucléaire iranien, était le point de départ le plus logique pour dénouer la tension dans les relations internationales et régionales de l'Iran et créer un cadre pour la désescalade. Tous les États membres du Conseil de coopération, y compris l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, montrent désormais leur intérêt à relancer l'accord, malgré quelques doutes initiaux.
Avant d’entamer sa visite au Moyen-Orient, Joe Biden lui-même, a reconnu, selon Washington Post, les avantages d'un Moyen-Orient plus sûr et interconnecté, soulignant l’importance des voies navigables de la région qui jouent un rôle fondamental dans le commerce mondial et les chaînes d’approvisionnement, mais aussi ses ressources énergétiques vitales pour compenser les effets de la guerre en Ukraine.
La non-relance du PGAC et le maintien des sanctions contre l’Iran dans le cadre de la politique de pression maximale initiée par Trump, font une croix sur toute solution diplomatique et nuiront gravement au développement économique dans la région. Qu'un accord nucléaire avec l’Iran soit conclu ou non, Washington doit reconsidérer sa politique envers l'Iran.