Évidemment que c’est historique ce sommet du mardi 19 juillet de Téhéran, capitale de la Résistance d’où le président Poutine, juste à la sortie d’une rencontre qualifiée d’ultra stratégique avec le Leader, rencontre marquée par le soutien net de l’Iran à la Russie contre cette « entité dangereusement tentaculaire » qu’est l’Otan, a lancé à cette dernière un ultimatum à la fois gazier et militaire, renvoyant l’Europe à ses erreurs, à son suivisme docile envers les Yankees, à sa logique absurdement suicidaire qui à l’orée du cinquième mois de la guerre, fait que le ministre ukrainien de la Défense appelle sans honte Tout Occident à venir tester ses armes nouvelles à Kiev, à Kherson, à Odessa … et ce sur le dos des peuples slaves. C’est historique puisque ce mardi, n’en déplaise à John Kirby et à la bande au pouvoir à la Maison Blanche dont la porte-parole Karine Jean-Pierre qui, paniquée, a commenté un peu hâtivement ce sommet comme étant le signe d’isolement et d’affaiblissement de Poutine, la Russie est allée plus loin que le simple fait de pactiser avec l’axe de la Résistance, quitte à en faire royalement partie !
En quoi cette alliance constitue un tournant propre à tirer les pires sonnettes d’alarme à l’adresse de l’axe US-OTAN qui tout au long de ces 10 derniers jours, n’a cessé de parler du sommet de Téhéran comme un contre-sommet Biden au Moyen-Orient, contre-sommet destiné à en rendre caducs les supposés acquis ?
En Ukraine, l’axe de la Résistance sortira de son apparente neutralité car cette entité dangereuse qu’est l’OTAN ne compte évidemment pas en rester là et que si sa machine de guerre se met à frapper le territoire russe à tirer ses HIMARS et autres tactiques de 300 km de portée contre la Crimée, le sud-ouest de la Russie ou encore une grosse partie de la Biélorussie, la prochaine étape en sera la déstabilisation en Asie centrale, le retour à la case de guerre entre Arménie-Azerbaïdjan, et comme l’a très ouvertement souligné le Leader, la tentative de bloquer les frontières de l’Iran avec l’Arménie et de couper la voie naturelle qui relie depuis « plus de mille ans » l’Iran à l’Europe :
Ce n’est pas sans raison si l’Iran a dévoilé tout récemment en plein océan Indien une flotte navale composée de navires de guerre et de sous-marins montés par un total de 50 drones de reconnaissance, de combat et suicide qui placés sous commandement de l’un de ces navires sont capables de s’abattre en essaim non seulement sur des porte-avions mais encore sur des unités de DCA ou d’artilleries côtières ou pas de façon à les mettre hors d’étant de nuire. Certes en Ukraine les combats ne se sont pas encore réellement étendus à la mer Noire, mais au train où vont les événements, la Russie devrait envisager des assauts mer-côte. Et là Ababil-2 iranien pourrait lui servir d’arme fatale anti HIMARS. Et comment ?
Le système de navigation d'Ababil-2 est GPS/INS, et le type de guidage et de contrôle peut être à la fois télécommandé et automatique, ce qui augmentera la portée de ce drone en mode automatique. Et sa puissance de propulsion est assurée par un moteur à pistons bicylindre d'une puissance de 25 chevaux et d'une consommation de carburant d'environ cinq litres par heure. Économe, n’est-ce pas en ces temps de crise d’essence ? En termes de maniabilité, ajoutons à tout ceci le fait que Ababil-2 n'a pas besoin de voler depuis la piste et peut être piloté depuis un rail d'accélérateur placé à l’arrière d'une camionnette ou à bord des bateaux rapides. Lors du récent dévoilement de la marine iranienne, il a été lancé à partir des navires à la faveur d’un accélérateur principal, un point que les Russes devraient apprécier.
Dans la famille Ababil, il y a aussi Ababil-3 et sa version améliorée, l'Atlas, qui utilisent des trains d’atterrissage et des roues. La chose intéressante est que ce modèle à roues est également équipé d'un moteur de fusée et a la capacité de décoller d'un petit espace puis de voler avec son moteur principal. Tout ceci pour dire qu’il peut être armé de bombes intelligentes et de missile anti chars sans trop de frais ni de supplémentaires dépenses. N’est-ce pas que les Américains avaient raison d’avoir peur du sommet de Téhéran ?
A vrai dire cette rive est de l’Euphrate dont le pétrole est détourné par les contrebandiers yankees jusqu’à Ashkelon en Israël une fois trafiqué par Erbil et la Turquie mobilisait jusqu’en 2011 19 pc du PIB syrienne avec une Alep, pôle industriel syrien et une Damas, à la fois pôle agricole et de tourisme. Quelques 2,5 milliards de barils de pétrole gisent dans le sous-sol de l’Est de l’Euphrate répartis entre Deir ez-Zor Hassake Raqqa, ce qui explique non seulement la loi César mais encore cette ténacité Us à braver missiles et drones qui lui tombent dessus.
Alors le ton impératif du Leader iranien, est-ce un appel aux frappes directes et coordonnées Résistance-Russie contre les troupes US ? À n’en pas douter et ce serait là, la prolongation de ce qui s’est déjà produit le 18 juin, quand un Su-35 et un Su-24 de l’aviation russe placés sous commandement d’un général fraîchement arrivé du front ukrainien ont tiré des missiles contre la base US à al-Tanf au mépris des ententes US-Russie et Israël-Russie… Ce matin certains milieux estiment que puisque les coups aux drones et aux roquettes de la Résistance n’ont pas suffi à mettre à la porte de la Syrie-est les pétrolivore yankee, il faudrait pour cette ère nouvelle d’alliance irano-russe, des frappes aériennes anti US conjointes …
Après tout les meilleurs records des F-14 Tomcat ce sont les pilotes iraniens qui l’ont marqué et personne d’autre. La revue américaine The National interest écrit : « Les Iraniens les ont convertis d’avions de soutien aérien en avions d’attaque contre les cibles terrestres … à l’aide d’un radar [à balayage électronique], d’un bon équipement [d'avertissement radar], des paillettes et des fusées éclairantes, d’une nacelle de brouillage et d’un système de repérage monté sur casque pour des missiles IR (guidés par infrarouge) hors ligne de visée… En Iran il a même lancé dans le cadre des exercices aériens des frappes en synergie avec les drones Kaman-14…».
... Contre al-Tanf il le fera sans doute en compagnie des Tu-22 …
