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Les drones kamikazes vengeront la double explosion de Beyrouth ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une photo prise le 22 mai 2020 montre des drones militaires du Hezbollah. ©Getty Images

Peut-être que Seyyed Hassan Nasrallah a fixé « l'heure zéro » pour la prochaine et imminente guerre lorsqu'il a déclaré dans son discours du mercredi 13 juillet, coïncidant avec l'arrivée du président américain Joe Biden en Palestine occupée : « Les Libanais n'ont que deux mois pour profiter de l’occasion d’or offerte consistant à extraire du gaz et du pétrole de leurs gisements en Méditerranée, sinon le coût sera très élevé par la suite. »

« C'est l'une des rares fois où Seyyed Hassan Nasrallah est passé de la défensive à l’offensive et a décidé de harceler de façon directe et délibérée l'ennemi israélien en envoyant trois drones de reconnaissance pour photographier les plates-formes gazières dans le champ libanais occupé de « Karish », et en transmettant des images à son commandement dans le QG qui contrôle l’opération quelque part dans le sud du Liban. En plus, il a souligné dans son discours la volonté de la Résistance de libérer les richesses gazières et pétrolières du pays et de résoudre toutes les crises libanaises d’un seul coup », c’est ce qu’a écrit le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan.

Equation-choc de Nasrallah qui change la donne 

Selon le journal, Seyyed Hassan Nasrallah est bien conscient que la défaite « initiale » infligée aux États-Unis et à leurs alliés européens dans la guerre d'Ukraine, et les possibilités de prolonger cette guerre, représentent une véritable opportunité en or pour agir rapidement et libérer les richesses libanaises enfouies dans les profondeurs de la Méditerranée en employant les capacités de la Résistance ; car « tomber en martyre dans la guerre de la dignité et de l’honneur est plus honorable et plus noble que la mort par la famine ».

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« Le Liban est un pays qui s'est déjà effondré et n'est donc plus sur le point de s'effondrer, comme certains le disent. Quant à son peuple, il ne trouve plus de pain, après la perte de tout espoir de subvenir à ses besoins en carburant, électricité, médicaments et services de base, et il ne manque plus que ses enfants deviennent « squelettes » comme ceux au Yémen, en Somalie et en Éthiopie en raison de la famine, de la maladie et du siège », indique Rai al-Youm.

D’après le rédacteur en chef de Rai al-Youm, la question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi le Liban supplie le Fonds monétaire international d'obtenir un prêt humiliant de pas plus de trois milliards de dollars qui ne changera pas d'un millimètre la réalité du terrain. Et ce alors qu'il y a 600 milliards de dollars de réserves de gaz et de pétrole en Méditerranée qui peuvent résoudre toutes ses crises, rembourser toutes ses dettes et rendre le Liban plus prospère que n'importe quel pays du golfe Persique.

D'ici septembre la Méga guerre gazière US-Israël/Axe de la Résistance

« Seyyed Hassan Nasrallah confirme que toutes les options sont sur la table pour affronter l'ennemi sur la terre, en mer et dans les airs, révélant que toutes les plateformes gazières et pétrolières ont été surveillées le long de la côte de la Palestine occupée, peut-être dans le cadre de la préparation d'une « frappe préventive » pour faire avorter une agression ciblant la Résistance, et tout le Liban. Cette agression figurait à l’ordre du jour d'une réunion « secrète » des responsables du renseignement de 30 pays dans une ville en Europe. Les représentants d'Israël, de l'Arabie saoudite, de Bahreïn, des Emirats arabes unis et de Qatar y ont participé, selon le site d’information américain Axios », précise Atwan.

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Le journal indique ensuite que « les Israéliens prennent au sérieux les paroles de Nasrallah, car il est un chef qui ne craint pas la guerre et qui a la capacité de prendre la décision d’allumer la mèche, s'il sent la nécessité de choisir la dernière option ». Il n'est engagé dans aucune guerre sans en sortir vainqueur, depuis la guerre de libération du sud en 2000, jusqu'à la guerre de juillet 2006, et les champs de bataille en Syrie et en Irak.

« Les Israéliens, qui se moquaient du dicton de « répondre au bon endroit et au bon moment » en référence à leurs attaques répétées contre la Syrie et le Liban, n'ont toujours pas réagi à l'envoi de trois drones du Hezbollah sur leurs prétendues plateformes « à gaz » à Karish. Et ils ont avalé l'insulte, car ils savent bien que celui qui les a envoyés attend avec impatience leur réponse et s'est préparé à l'affronter avec des dizaines de milliers de missiles de précision et de drones kamikazes », rétorque-t-il.

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« Oui, la Résistance au Liban est capable d’entraver l'extraction de pétrole et de gaz en Méditerranée, à l'heure où le monde, et l'Europe en particulier, fait face à une crise énergétique (gaz et pétrole), tout comme elle est capable de frapper le fin fond des territoires occupés en détruisant la plupart des infrastructures, y compris l'eau, l'électricité et les aéroports... », a conclu Atwan.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV