Dans un rapport sur les avantages de l'adhésion de l'Iran aux BRICS, le site d'information Al-Monitor a souligné que l'entrée du pays dans la coalition rassemblant les grands pays émergents augmentera la valeur de ce groupe économique en raison de ses énormes réserves de pétrole et de gaz. BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. En allusion à la requête formulée par l’Iran à adhérer aux BRICS qui englobe les plus grandes économies émergentes, le site d’information américain Al-Monitor rapporte le mercredi 13 juillet qu'« au niveau mondial, ce forum comprend 40 % de la population et 26% de l'économie mondiale. Selon les données du Fonds monétaire international (FMI), la Chine est la plus grande économie du groupe et représente plus de 70 % de la valeur totale des BRICS de 27 500 trillions de dollars, tandis que la part de l'Inde en tant que deuxième pays est de 13 %, et celles de la Russie et le Brésil représentent communément les 7 % restants ». Lors d’une intervention par vidéo conférence au sommet des BRICS, le 24 juin dernier, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que Téhéran était prêt à aider les BRICS à atteindre leurs objectifs.
« Avec l’adhésion de l'Iran au groupe, la valeur des BRICS augmentera, car le pays possède un quart des ressources pétrolières mondiales. Il est également le deuxième pays avec les plus grandes réserves de gaz au monde », note le site.
La participation de l'Iran aux BRICS est un deuxième pas vers l'Est après son adhésion à l'Organisation de coopération de Shanghai. Le secrétaire général du Forum économique mondial, Feng Xingke a déclaré au Global Times que la présence de l'Iran dans les BRICS signifie des canaux plus efficaces et plus proches entre les ressources et les marchés, ce qui profitera à tous les membres.
A lire: Vers un combat BRICS VS SWIFT
L’essor des économies émergentes, notamment des BRICS, fera de l'Iran , une force non négligeable sur l’échiquier international. Le mécanisme des pays qui forment les BRICS a une importante influence sur la coopération internationale à l’égard du développement. Pour Zhang Chuanhong, chercheuse en développement mondial à Université de l’Agriculture de Chine, le groupe des BRICS a considérablement fait avancer la coopération entre les pays du Sud et l'Iran y occupe une place de choix. Et tout ceci, au pire moment pour un axe US/OTAN impliqué dans une guerre qui a trop rapidement viré dans le sens d'un fardeau pour lui que pour la Russie. Au sommet des BRICS tenu en juin le président Ibrahim Raïssi avait affirmé : au sommet des BRICS où la Chine et la Russie ont énergiquement soutenu sa candidature ?
Les crises émergentes, notamment la Covid-19, le changement climatique et les conflits régionaux et internationaux", ont intensifié les crises mondiales telles que "l'expansion sans justice, la faim, l'élargissement du fossé entre riches et pauvres et la marginalisation de la diversité culturelle", a-t-il déclaré. Par conséquent, le besoin d'"institutions multinationales indépendantes aux côtés des Nations Unies" pour la coopération s'est accru. Appréciant les initiatives des Etats membres, dont le président chinois Xi Jinping, M. Raisi a déclaré que "pour atteindre les objectifs des BRICS, l'Iran est "prêt" à "partager" ces "capacités et capacités" qui sont : Réserves d'énergie, Réseaux de transport et de transit courts et bon marché, Main-d'œuvre exceptionnellement formée; Des réalisations scientifiques impressionnantes; Position unique de l'économie politique et géographique; Connecter les BRICS aux principaux goulets d'étranglement énergétiques et aux marchés mondiaux. Le président iranien a souligné aussi l'importance du programme chinois "la Ceinture et la Route" et la "création d'une nouvelle banque de développement" et a proposé l'"Initiative de sécurité mondiale".
Plus loin Al Monitor écrit :" Un autre objectif des BRICS est d'enterrer le dollar comme monnaie de référence du commerce international, ce que l'Iran a commencé par ses commerces en troc et la Russie poursuit en se faire payer en rouble à la fois son gaz et son pétrole. La mise en place d'un fonds de "réserve internationale de change" basé sur les monnaies des pays membres est en cours. Tout ceci pour dire que la politique iranienne fait un virage définitif vers l'Est que les pourparlers nucléaires avec l'Occident quel qu'en soit le résultat ne saurait inverser. Au cours du mois dernier, les présidents tadjik, turkmène et Kazakh ont signé des accords avec l'Iran, notamment sur le transport et le transit, mettant en pratique la nouvelle politique étrangère de l'Iran. Les accords de l'Iran avec les trois pays d'Asie centrale peuvent être considérés comme conformes à la "Ceinture et la Route" ainsi qu'à l'accord de deux ans entre l'Iran et la Chine, dont les détails n'ont pas été annoncés. Deux jours après la réunion des BRICS, le Groupe des Sept a annoncé un programme massif d'investissements dans le développement mondial de "600 milliards de dollars" pour contrer le programme "Belt and Road" de la Chine. Avec les BRICS plus, le pourra-t-il? Rien n'est moins sûr. Surtout que l'Iran et son mécanisme anti sanction US tend à s'universaliser"