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Et c'est le Hezbollah et ses drones qui en sont responsables (Israël)

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Les drones d'assaut et de reconnaissance du Hezbollah font peur à Israël. (Photo à titre d'illustration)

Dans un article signé Zuhair Andraos, le journal arabophone Rai al-Youm se réfère à des sources bien informées israéliennes pour dire qu’une guerre aérienne avec le Hezbollah paraît inévitable. Les lignes qui suivent résument l’article qui précise que les drones d’assaut et de reconnaissance de la Résistance libanaise joueront un rôle décisif dans cette guerre.

Le journal israélien Maariv relate dans son édition de lundi 11 juillet les dires d’un orientaliste israélien là où il indique que la prochaine étape de la confrontation entre Tel-Aviv et la Résistance pourrait être une guerre aérienne avec le mouvement de résistance libanais, Hezbollah.

« Le Hezbollah et nous, sommes engagés dans des affrontements dans plusieurs arènes, y compris, et depuis surtout la semaine dernière, dans l’arène aérienne. Israël devrait y prêter attention, car cela nous occupera dans un proche avenir et de façon très sérieuse. »

L’orientaliste israélien met en garde contre le « renforcement des capacités aériennes du Hezbollah », ce qui aurait un rapport, selon lui, avec les progrès des ingénieurs iraniens dans le domaine de la rétro-ingénierie appliquée à la construction de drones.

D’après l’article, l’incapacité d’Israël à riposter aux attaques du Hezbollah l’encouragerait à suivre la même démarche. « D’ailleurs, le Hezbollah sait bien que nous ne sommes point intéressés par une nouvelle guerre à cause, précisément, des drones dont il dispose », ajoute l’article.

En outre, d’après un centre de recherche sur la sécurité intérieure affilié à l’Université de Tel-Aviv, l’incapacité de l’armée israélienne à riposter aux actes du Hezbollah a fait que le mouvement de résistance libanais puisse aujourd’hui s’imposer avec force dans l’affaire du champ gazier Karish en Méditerranée.

Selon une étude préparée par le général Udi Dekel pour ce centre de recherche, le grand succès du Hezbollah se traduit par le fait d’avoir sérieusement défié la soi-disant stratégie de guerre dans la guerre israélienne, faisant échouer les agissements de l’armée israélienne contre les positions des forces proches de la RII en Syrie, et en réduisant à la fois la marge de manœuvre de l’armée de l’air de Tel-Aviv dans l’espace aérien du Liban.

Le général à la retraite conseille pourtant à l’armée israélienne de passer à l’acte contre le Hezbollah, et de riposter à ce qu’il appelle les « provocations du Hezbollah », afin de transmettre à ce dernier, et à la RII qui le soutient, un message, en ce sens que le régime israélien ne va pas éternellement garder sa retenue face à ce qu’il appelle « l’élargissement des ampleurs du conflit ».

L’objectif du Hezbollah à travers les vols de drones vers Israël consiste -selon le général à la retraite Dekel- à démontrer sa capacité à pénétrer dans la zone de la plate-forme gazière, voire à menacer de l’attaquer à l’avenir, d’autant plus que le Hezbollah a également publié des images aériennes enregistrées par ses drones, comme « matériel de propagande en faveur du mouvement », qui a prouvé ainsi n’avoir aucune peur d’Israël.

L’étude conclut que le nouveau défi posé par les drones du Hezbollah à Israël ne doit pas être ignoré, soulignant en même temps que le véritable défi venant du Hezbollah ne réside pas dans les drones ou petits drones [de reconnaissance], tels que les drones qui ont pénétré l’entité, mais plutôt dans les « drones d’assaut » appartenant au mouvement de résistance libanais.

Le samedi 2 juillet, le Hezbollah a annoncé qu’il avait lancé 3 drones non armés vers le champ gazier de Karish au sud du Liban, pour effectuer des missions de reconnaissance, tandis qu’Israël a médiatisé sa propre version des faits, avant d’admettre finalement que son armée de l’air n’a pas réussi à les abattre, mais « qu’un navire de guerre a été utilisé pour mener à bien la mission ».

Il est à noter qu’un membre du Conseil central du « Hezbollah » libanais, Nabil Qaouk, a confirmé il y a deux jours, dans le cadre d’un éclairage sur les mesures prises par la Résistance libanaise au sujet du champ maritime contesté avec Israël, qu’un message avait été transmis au bon endroit et au bon moment. « C’était approprié, c’était rapide, et c’était un message national, libanais à cent pour cent, et ce n’était pas lié ni aux négociations iraniennes ni aux visites américaines », a annoncé le responsable du Hezbollah, soulignant que « ces mesures ont amené l’ennemi israélien à accepter la nouvelle donne ; le niveau de la colère de l’ennemi prouve que la Résistance a pris une position adéquate ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV