Depuis que la Turquie atlantiste a lancé son opération militaire dans le nord de la Syrie, où à en croire certaines sources, elle en serait d'ors et déjà à couper l'autoroute stratégique de M-4, de façon à couper le sud d'Idlib du reste de la Syrie et à franchir un pas de plus dans le sens de ce que le sultan Erdogan qualifiait hier soir de "sa" zone tampon" dans le nord de la Syrie, une zone tampon qu'on sait être entre autres destinée à priver la Russie de ses bases militaires sur la côte ouest syrienne puisqu'une zone de 30 km étendue le long de la frontière avec la Syrie serait forcément limitrophe d'Alep et que ce voisinage signifierait in fine que Lattaquié situé à 6 km d'Alep serait exposée aux tirs de l'armée turque, de ses mercenaires terroristes et partant de l'OTAN, et bien depuis le lancement de cette opération, des révélations se multiplient très curieusement en Irak sur le contenu des accords militaires que lieraient toujours et en dépit de l'opposition du Parlement et du peuple irakien Bagdad au Pentagone. Mais quel rapport y a -t-il entre ces révélations et l'actualité nord syrienne?
Commençons d'abord par les révélations en soi en suivant le député irakien Ahmad al Moussavi, membre de la commission pour la sécurité nationale qui vient de confier aux médias irakiens l'existence d'une "clause particulièrement dangereuse" dans les accords pré cités, selon quoi" les Etats Unis sont autorisés à s'infiltrer sans en tenir au courant l'Etat irakien dans l'espace aérien de ce pays" : " les attaques et événements qui ensanglantent le quotidien des Irakiens proviennent de cette clause qui autorise les USA à disposer pleinement de notre ciel, à y faire pluie et beau temps".
Une province située juste sur les frontières avec le Kurdistan irakien qui abrite la deuxième base aérienne de la Russie avec tout ce qu'une base aérienne russe peut compter y compris le S-400 et les hélicos que l'armée russe a renforcé très récemment par des Su-34 mais encore par le déploiement d'une batterie de Pantsir-S. Cela veut dire que cette guerre que le Sultan Erdogan a déclenché contre l'armée syrienne a provoqué dans sa foulée le renforcement d'une armée de l'air rivale sinon hostile à l'US Air Force et ce dans un contexte où Erbil est sans cesse poussé par l'axe US/OITAN et faire transiter le gaz irakien vers l'Europe et ce en lieu et place du gaz russe. C'est peut- être d'ailleurs en écho à l'émergence de cette armée de l'air russe qui a toutes les raisons du monde après la guerre en Ukraine d'être tentée par des faces à face avec les Américains que l'Irak a été poussé ce samedi à fermer pour la première fois son ciel sur les avions de guerre russes, si on en croit Avia.pro dans son récente édition. Au fait, tout compte fait il serait largement plus avantageux pour la Russie contre la présence de qui la Turquie les Etats Unis et l'OTAN ont tout mobilisé en Syrie de régler ses comptes avec les Américains que de le faire dans le ciel russe et face aux chasseurs ukrainiens que les Yankees sont en train de réarmer en ce moment.
Aussi il ne faudrait surtout pas traiter l’actualité irako syrienne de façon séparée et de refuser par exemple de voir dans ce tout récemment déploiement des forces syriennes dans le nord est de la Syrie, un événement isolé et sans rapport avec le nord de l'Irak. « Tard le 4 juin, l'armée syrienne a déployé d'importants renforts près de la ville d'Aïn Issa en banlieue nord de Raqqa, dont se sont emparées des Forces démocratiques syriennes (FDS), les Kurdes alliés des Etats-Unis », a-t-on appris sur le site Web Southfront. L'armée syrienne et la police militaire russe ont établi un réseau de positions dans les zones contrôlées par les FDS dans le nord-est de la Syrie pour renforcer un accord de désescalade qui a gelé le conflit entre le groupe et les forces turques. Les positions se sont étendues de la campagne nord-ouest d'Alep jusqu’à la périphérie nord de Raqqa et la banlieue nord de Hassaké. Des chars de combat, de véhicules blindés, d’obusiers et des dizaines de soldats ont été installés dans la zone. Le déploiement est intervenu quelques heures seulement après une série de frappes d'artillerie turque sur la partie tenue par les FDS en banlieue nord de Hassaké, ayant fait six blessés parmi les soldats de l'armée syrienne.
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis le mercredi 1er juin au Parlement que les villes syriennes de Tall Rifaat et Manbij seraient « annexées» à la Turquie tout comme le nord de l'Irak et cette promesses elle l'a faite au nom de la lutte contre le PKK qu'on sait être pour le reste l'ami du Sultan. Mais cet aventurisme risque de déboucher sur de l'inattendue, genre la confrontation irako levantin de la Russie avec l'OTAN
Hier à Afrin et pour la première fois depuis le début de l'occupation turque les gens sont descendus dans la rue et ils n'étaient pas tous des Kurdes mais des arabes de Syrie en quoi le Sultan voit ses alliés. Des centaines de personnes qui exigeaient la fin de l'occupation turque et le retour de l'Etat à Afrin. Or cette opposition a toutes les chances de se reproduire aussi dans le ciel. Alors une clause qui permet l'intrusion intempestive des avions US dans le ciel de l'Irak pourrait ne pas susciter que le tirs des missiles sol air de la Résistance irakienne mais aussi des clash avec l'aviation russe. Et croyons-le l'allié turc de Washington fait tout pour : six soldats syriens ont été blessés lors de frappes d’artillerie turque sur un village situé à Hassaké où opèrent les FDS. Le 4 juin, six soldats de l'armée syrienne ont été blessés lorsque l'armée turque et les terroristes affiliés ont pilonné le village d'Umm al-Kayf, situé dans la périphérie nord de Hassaké, ville du nord-est de la Syrie. L'armée turque et les terroristes ont tiré plus de 100 obus d'artillerie conventionnels et à fragmentation sur Umm al-Kayf, endommageant des propriétés civiles ainsi que le réseau électrique local.
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Ils ont ciblé les troupes de l'armée syrienne dans les zones dans le nord et le nord-est de la Syrie à plusieurs reprises au cours des derniers mois. L'armée syrienne et ses alliés au sein de la Résistance ont riposté à certaines de ces attaques. Ankara essayant de faire pression sur Damas pour qu'il retire ses troupes des zones contrôlées par les FDS. Une telle décision faciliterait une nouvelle opération turque .