En 2012, la France était le premier exportateur de marchandises vers l'Algérie, tandis que les États-Unis acquéraient le titre de leur premier client grâce à leurs importations de gaz liquéfié. En 2013, la Chine a renversé l'équation et le méga contrat gazier que les Algériens viennent de signer avec Pékin ne fait que renforcer cette tendance. Alger est-il sur le point de venger de façon époustouflante l'intrusion forcée de l'entité sioniste au Maghreb?
A en juger les appels de détresse de l'ambassadeur israélien en poste à Rabat qui pris entre deux feux à savoir le rejet catégorique de toute forme de normalisation par les Marocains d'une part et l'excellente stratégique de désarmement gazier de la France de l'Espagne et de Rabat soit des complices d’Israël dans la région de l'autre s'efforce d'attiser les tensions au Sahara occidental la réponse ne pourrait qu'être affirmative. D'ailleurs Alger qui va de manœuvre militaire de manœuvre militaire avec la Russie joue aussi et très bien contre l’Amérique en ignorant la demande de celle-ci de remplacer le gaz russe en Europe et en se nouant en revanche des liens fort avec le camp anti-sanction US composé de la Russie, de l'Iran, de la Chine et du Venezuela.
Ceci étant, ce modus operandi hargneux des Algériens, ainsi que le prouve le réchauffement soudain des liens Rabat-Paris pourrait laisser des impacts pour lequel l’Algérie devra se tenir prêt. Il y a quelques jours et alors même que le représentant du régime sioniste à Rabat se ridiculisait en proposant que Mohamed VI joue le rôle de médiateur entre l'entité d'une part et le Hamas de l'autre, les agences ont fait état d’un premier cas de sanction US contre une société basée en Algérie que le Trésor US accusait d'avoir " blanchi l'argent au profit du Hamas.
C'est un premier cas mais bien symptomatique de l’état d'esprit qui règne à Washington. Au fait après l'échec de l’équipée américaine en Ukraine qui a toutefois servi à booster le complexe militaro-industriel US, l’Amérique a besoin de la guerre : soit au Moyen-Orient et via une agression israélienne contre l'Iran soit au Maghreb où son récent sommet anti-terroriste à Rabat en dit long sur ses intentions. Alors possible détournement des pétroliers algériens en Méditerranée? Que les commandos algériens se tiennent prêts comme ceux du CGRI.
D'autre part, la Chine a profité des dommages causés aux économies européenne et américaine par la crise financière mondiale de 2008 pour renforcer son partenariat commercial avec l'Algérie, considérée comme un marché monopolistique pour les Européens, dirigés par les Français. La montée de la Chine au premier rang des partenaires commerciaux de l'Algérie, en contournant la France, a coïncidé avec le lancement en septembre 2013 de l'initiative "Belt and Road", à laquelle l'Algérie a annoncé son adhésion en 2014, mais l'adhésion officielle n'a eu lieu qu'en 2019.
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En 2019, les échanges commerciaux sino-algériens se sont élevés à 8 milliards de dollars, dont près de 7 milliards d'exportations chinoises, ce qui a fait craindre aux partenaires européens de l'Algérie une diminution de leur influence, malgré les privilèges douaniers qu'ils ont obtenus grâce à l'accord de partenariat.
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L'Algérie a joué un rôle de premier plan en aidant la Chine populaire à retrouver son siège à l'ONU en 1971, une position que Pékin a saluée à plusieurs reprises. La coordination diplomatique et la coopération économique ont ouvert la voie à un partenariat sécuritaire et militaire entre les deux pays, notamment avec le développement des industries militaires chinoises ces dernières années, à un moment où l'Algérie alloue le plus gros budget de défense en Afrique à environ 9,6 milliards de dollars. Ces dernières années, l'Algérie a acquis plusieurs armes chinoises, dont le premier navire-école de guerre, des croiseurs, des drones, des systèmes de guerre électronique, de l'artillerie automotrice et des missiles anti-aériens et anti-navires.
En plus de la coopération spatiale, l'Algérie a lancé un satellite en 2017, depuis une base en Chine, et Pékin a aidé l'Algérie à construire un réacteur nucléaire de recherche pour la production de radio-pharmaceutiques, qui est entré en service en 1993. Si l'Algérie n'est pas située sur l'historique route de la Soie entre la Chine et l'Europe, elle représente un point focal dans l'initiative "Belt and Road" car elle est située dans une zone reliant l'Europe et l'Afrique
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Le succès de ces investissements ferait de la Chine non seulement le premier partenaire commercial de l'Algérie, mais aussi son premier investisseur. L'Algérie ne semble pas préoccupée par les avertissements américains et occidentaux de son dumping de la dette chinoise, car elle adopte le principe du partenariat selon la règle des 51 % pour l'Algérie et 49 % pour le partenaire étranger, et ses réserves de change lui permettent de couvrir ces investissements sans recourir à de lourds emprunts.
L'Algérie dispose d'environ 44,7 milliards de dollars de réserves de liquidités, qui devraient rebondir avec la hausse des prix du pétrole et du gaz à des niveaux records, en plus de posséder des réserves d'or estimées à 173,6 tonnes (les troisièmes du monde arabe), tandis que ses dettes extérieures sont quasi inexistants. L'Algérie a également obtenu de la Russie des armes très avancées, notamment les systèmes de missiles S-400 et le dernier avion Soukhoï de l'arsenal militaire russe, ainsi que des systèmes radar avancés, et il y a des fuites non confirmées selon lesquelles la coopération militaire algéro-russe pourrait faire un bond au cours de les prochaines semaines de la visite du président algérien à Moscou.
L'alliance sino-russe est bien consciente de l'importance de l'Algérie en tant que porte d'entrée du continent africain, en raison de ses relations étroites avec la plupart des pays et gouvernements du continent africain, en plus de son rôle de premier plan au sein de l'OPEP et son engagement dans l'accord « OPEP +» en coordination avec la Russie. Tout ceci ne pourrait ni plaire ni tolérer par USA mais que ces derniers tentent leur chance.