Le département du Trésor américain a sanctionné « un responsable financier du mouvement palestinien Hamas, ainsi que des entreprises qui ont généré des revenus au profit du mouvement grâce à la gestion d’un portefeuille d’investissement international », a indiqué un communiqué dudit département, notant que l’une de ces entreprises était basée en Algérie.
Dans un communiqué rendu public ce 24 mai, le département du Trésor des États-Unis d’Amérique a fait savoir que « les sanctions visent le bureau d’investissement du Hamas, qui détient les actifs estimés à plus de 500 millions de dollars, y compris les sociétés opérant au Soudan, en Turquie, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis ainsi qu’en Algérie.
« Le Hamas a généré de vastes sommes de revenues grâce à son portefeuille d’investissement secret tout en déstabilisant Gaza, qui fait face à des conditions de vie et économiques difficiles », a déclaré Elizabeth Rosenberg, alors qu’elle était en Israël pour discuter des efforts de lutte contre le financement du terrorisme.
En effet, la secrétaire adjointe du Trésor américain a souligné le fait que « le Hamas maintient un programme violent qui nuit à la fois aux Israéliens et aux Palestiniens », expliquant, dans ce même sens, que « les États-Unis se sont engagés à priver le Hamas de la capacité de générer et de déplacer des fonds et à tenir le Hamas responsable de son rôle dans la promotion et la perpétration de la violence dans la région ».
Dans son communiqué, le département du Trésor américain a prétendument énuméré les personnes et les entreprises concernées par cette sanction, « en les désignant, en vertu de décret exécutif (EO) 13224, tel que modifié, qui cible ce que la Maison Blanche appelle "terroristes", comme les dirigeants et les responsables de "groupes terroristes", et ceux qui apportent un soutien aux terroristes ou aux actes de terrorisme ». La liste communiquée compte le nom de la société Sidar, qui est basée en Algérie.
« Le bureau d’investissement détenait également secrètement les actifs dans la société Sidar basée en Algérie et dans la société Itqan Real Estate JSC basée aux Emirats arabes unis, qui semblaient toutes deux fonctionner comme les entreprises légitimes, mais qui dans la pratique, étaient contrôlées par le Hamas et transféraient de l’argent au groupe », a révélé le même communiqué.
Ainsi, la même source a fait savoir que la société Sidar, basée en Algérie, est concernée par cette sanction, rajoutant qu’ « une part importante des fonds transférés par ces sociétés (Sidar et Itqan Real Estate JSC) au Hamas avait été allouée à la branche militaire du groupe, les brigades Izz al-Din al-Qassam ».
Selon le département du Trésor américain, « Sidar Company, Anda Company et Agrogate Holding figuraient parmi les plus gros investissements du Hamas dans l’immobilier et la construction ». « La direction du bureau d’investissement du Hamas a activement géré Sidar Company, une société de développement immobilier », lit-on dans le même communiqué.
Pour les États-Unis d’Amérique, « Sidar Company et Itqan Real Estate JSC sont désignées conformément à l’EO 13224, tel que modifié, pour être détenues, contrôlées ou dirigées, directement ou indirectement, par le Hamas ».
Par ailleurs, la liste communiquée compte également les noms de hauts fonctionnaires du bureau d’investissement du Hamas, don Ahmed Sharif Abdalleh Odeh et Oussama Ali, ainsi que Hisham Younis Yahia Qafisheh.
Qu’implique cette sanction ?
Le département du Trésor américain n’a pas manqué de souligner qu’à la suite de cette sanction, « les biens des personnes et entités citées, et de toute entité qui leur appartient, directement ou indirectement, à 50 % ou plus, individuellement ou avec d’autres personnes bloquées, qui sont aux États-Unis ou sous le contrôle de ressortissants américains, doivent être bloqués et signalés à l’OFAC (Office of Foreign Assets Control) ».
« En outre, s’engager dans une quelconque transaction avec les personnes et entités désignées aujourd’hui comporte un risque de sanctions secondaires conformément à l’EO 13224, tel que modifié », a souligné le même communiqué.