Dans la conjoncture où la Russie, dépitée par l’Occident, envisage de se tourner vers l'Est, une perspective de relations commerciales russo-iraniennes est actuellement considérée plus sérieusement qu’avant. L'Iran et la Russie comptent signer d'importants accords de troc pour faciliter les échanges entre les deux pays, y compris un plan qui pourrait permettre à l'Iran d'importer de l'acier de Russie en échange d'exportations de pièces automobiles et de turbines à gaz vers le pays. Le ministre iranien du Commerce et de l'Industrie, Reza Fatemi Amin, a déclaré jeudi que l'Iran recourrait au commerce de troc avec la Russie pour assurer l'approvisionnement en matières premières destinées à son secteur des métaux et des mines.
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S'exprimant en marge de la commission conjointe de coopération économique et commerciale Iran-Russie à Téhéran, Fatemi Amin a déclaré que l'Iran devra importer des métaux bruts comme le zinc, le plomb et l'alumine de Russie pour répondre à une demande intérieure croissante.
Il a toutefois déclaré que l'Iran et la Russie avaient convenu de conclure des accords de troc pour certains biens et marchandises, y compris pour l'acier russe.
Le ministre a déclaré que l'Iran serait en mesure d'exporter des pièces automobiles et des turbines à gaz vers la Russie en échange d'importations d'acier russes. Il a ajouté que certaines entreprises iraniennes avaient signé des accords pour fournir ou réparer des turbines à gaz dans les centrales électriques russes.
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Bien que nombreux soient les experts qui croient que c’est la Russie qui devrait fournir sa technologie à l’Iran, les accords récemment signés entre Téhéran et Moscou prouvent l’inverse et il s’avère que c’est la partie iranienne qui devrait fournir à la Russie sa technologie. En réalité, la Russie a un grand besoin des expériences de l'Iran qui a vécu pendant longtemps sous la pression de sanctions. Des experts russes reconnaissent que Moscou a beaucoup à apprendre à ce propos, notamment sur le développement de l'ingénierie mécanique malgré le régime de sanctions.
L'Iran et la Russie ont récemment signé trois protocoles d'accord majeurs pour étendre leurs relations énergétiques et bancaires. Les protocoles d'accord ont été signés, mercredi 25 mai, lors d'une réunion à Téhéran en présence du ministre iranien du Pétrole et du vice-Premier ministre russe Alexander Novak. Les deux responsables sont coprésidents de la commission de coopération économique et commerciale Iran-Russie.
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En plus, l'Iran et la Russie ont convenu d'utiliser les monnaies nationales pour le règlement des paiements commerciaux et énergétiques. « La Russie cherche à augmenter ses importations en raison de la situation à laquelle elle est actuellement confrontée. Nous cherchons donc à renforcer la coopération économique et commerciale avec les partenaires internationaux », a déclaré Alexander Novak.
Dans ce droit fil, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique, Mahdi Safari, réaffirme que l'Iran a officiellement proposé à l'Organisation de coopération de Shanghai d'adopter une monnaie unifiée pour faciliter les échanges commerciaux entre les États membres.
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Fin mai, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, a déclaré, à Douchanbé, à son homologue russe, Nicolaï Patroushev, que si les interactions économiques russo-iraniennes s’accélèrent les deux pays ouvriront des voies appropriées pour contrer les sanctions et en faire une opportunité pour renforcer l'économie des deux pays.
