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La Grande-Bretagne contre la paix Ukraine/Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat russe supervise le transfert d'un missile Iskander sur un lance-missiles, en 2016. ©AFP

La secrétaire britannique au Foreign Office Liz Truss a déclaré que les pays de l'OTAN et de l'Union européenne devaient poursuivre leur plan visant à "affaiblir" la Russie en utilisant le gouvernement de Kiev de Volodymyr Zelensky comme mandataire militaire.

Elle a dénoncé les appels à l'Ukraine pour conclure un accord de paix avec la Russie comme un "retour en arrière".

Liz Truss a fait ses commentaires dans un discours largement suivi devant les forces armées de Bosnie-Herzégovine au Army Hall de Sarajevo, jeudi.

Elle a également accusé la Russie de « militariser la faim et le manque de nourriture parmi les personnes les plus pauvres du monde », ajoutant : « Cela essaie de tenir le monde en otage, et cela ne doit pas réussir ».

« Nous accusons les pays occidentaux d'avoir entrepris une série d'actions illégales qui ont conduit au blocus », a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en allusion aux fanfaronnades de Liz Truss.

Jeudi, le président russe Vladimir Poutine s’est dit prêt à aider à « surmonter la crise alimentaire » provoquée par le blocage de céréales ukrainiennes et russes en raison du conflit en cours. La Russie « est prête à apporter une contribution significative pour surmonter la crise alimentaire grâce à l’exportation de céréales et d’engrais, sous réserve de la levée par l’Occident des restrictions à motivation politique », a-t-il déclaré, selon un communiqué du Kremlin, lors d’un appel téléphonique avec le Premier ministre italien Mario Draghi.

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Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a estimé que les répercussions des sanctions contre la Russie feront voler en éclats l'idée d'un monde centré sur les États-Unis.

C'était quelques jours seulement après que l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger déclare au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, que Kiev devrait accepter les demandes de Moscou qui renoncent à ses revendications sur la Crimée et les républiques du Donbass de Donetsk et de Lougansk, ainsi que ses ambitions de rejoindre l'OTAN, l'alliance militaire dirigée par les États-Unis.

« L'agression de la Russie ne peut être apaisée. Elle doit être combattue avec force, a déclaré Truss en réponse apparente à Kissinger. Nous ne devons pas permettre qu'un conflit prolongé et de plus en plus douloureux se développe en Ukraine. »

« Nous devons être implacables pour garantir que l'Ukraine l'emporte grâce à l'aide militaire et aux sanctions. Nous ne pouvons plus lever le pied de l'accélérateur maintenant. »

Le président français Emmanuel Macron a exhorté son homologue ukrainien à concéder les zones perdues dans la guerre avec la Russie et de signer un accord de paix avec Moscou.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime qu'Emmanuel Macron essaye "en vain" de dialoguer avec son homologue russe Vladimir Poutine. Il juge "pas correct" que le président français soit prêt, selon lui, à "faire des concessions diplomatiques" à la Russie.

Henry Kissinger, l'ancien secrétaire d'État a joué un rôle central dans l'orchestration de la détente américaine avec l'Union soviétique, a ce conseil pour l'Ukraine : céder du territoire pour faire la paix avec la Russie.

S'exprimant par liaison vidéo avec le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, lundi, Kissinger a déclaré: " l'échec de la reprise des négociations avec la Russie et la poursuite de l'aliénation du Kremlin auraient des conséquences désastreuses à long terme pour la stabilité en Europe".

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« Les appels de l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger à l'Ukraine pour qu'elle renonce à une partie de son territoire afin de parvenir à un accord de paix avec la Russie s'apparentent à des tentatives d'apaiser l'Allemagne nazie dans les années 1930 », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky tout en appelant à intensifier les efforts et à ne pas reculer devant la Russie.

 Mais pourquoi Sa Majesté est en colère contre Poutine ? « La Russie a l’avantage » dans la région de Louhansk, admet un général ukrainien. En effets, l'armée russe progresse dans l'est de l'Ukraine. L'armée ukrainienne a reconnu jeudi que la Russie « a l'avantage » dans les combats qui font rage dans la région de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine, où les troupes russes tentent toujours d'encercler Sievierodonestk et Lyssytchansk.

« La Russie a l'avantage, mais nous faisons tout ce que nous pouvons », a admis lors d'un point de presse le général Oleksiy Gromov, chef adjoint de l'état-major des forces armées ukrainiennes.

La vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyar, et le gouverneur de la région de Louhansk, Sergueiï Gaïdaï, ont également témoigné de la sombre perspective à laquelle sont confrontées les troupes ukrainiennes.

« Les combats ont atteint leur intensité maximale et une étape longue et extrêmement difficile nous attend », a déclaré la vice-ministre en conférence de presse.

« C'est dur, mais nous tenons le coup. Nous combattons pour chaque centimètre de la ligne de front, pour chaque village. Les armes occidentales nous aident à rejeter l'ennemi hors de notre terre », a déclaré Oleksiy Gromov.

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La tâche est extrêmement difficile dans la région de Louhansk parce que nous avons eu trois mois d'attaques constantes, de bombardements constants, a pour sa part commenté le gouverneur Gaïdaï sur Telegram.

« Maintenant, toutes les forces russes sont déployées ici, et nous devons contenir cette horde », a-t-il fait savoir dans une vidéo publiée sur le réseau social.

Selon lui, de nombreuses infrastructures militaires ukrainiennes ont été détruites et lentement, nos forces se replient.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV