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L'Iran et Oman signent des accords gaziers et pétroliers... et militaires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président Raïssi et le Sultan d'Oman, 23 mai, Mascate/IRNA

Qu'est-il allé faire le président Raïssi au Sultanat d'Oman où il a été accueilli en grande grand pompe par le sultan Haïtham ben Tariq? il y a évidemment l'impératif de booster les relations séculaires de part et d'autre, relation qui ne sont pas nées de la dernière pluie et qui sont bien solide comme du roc et qui ont joué à plus d'un égard dans les intérêts réciproques, ne serait-ce que par le nombre de fois où les deux capitales se sont prêtés la main forte pour régler des crises dans une région où les ingérences étrangères en créent régulièrement. Mais il y a peut-être plus dans la mesure où Oman est limitrophe à l'est du Yémen, un est yéménite bourré de pétrole, à Al Mahra que convoite en ce moment, ainsi que l'a souligné le leader d'Ansarallah, l'Amérique "Les Américains cherchent à établir des bases dans l'est du Yémen à nous dicter leurs concepts  travers un vrai faux cessez le feu. Or les Yéménites ne sont pas du genre à se laisser leurrer."

 C'est dans cette perspective aussi qu'il faut analyser la visite du président Raissi à Oman dont la nature de bonnes relations avec Ansarallah n'est secret pour personne. Que compte faire l'Iran à Oman? Opérer peut-être dans le sens d'un endiguement des plans de pillages pétroliers US dans l'est yéménite. Au fait c'est là que Washington grand bandit pétrolivore ( Syrie, Irak...) pourrait avoir besoin d'Oman et c'est pour lui couper l'herbe sous pieds que Raissi accompagné d'une très haute délégation s'en serait allé chez le voisin.  

Lors de la visite du ministre iranien du Pétrole à Mascate en Oman, en effet, suivie par celle du président iranien, l’Iran et Oman ont conclu des accords sur le développement intégré du champ pétrolier de Hengam dans le golfe Persique et sur l’exportation de services techniques, de produits pétrochimiques et pétroliers. A l’issue des réunions séparées du ministre iranien du Pétrole avec les ministres omanais de l’Energie et des Mines et des Affaires étrangères, des accords dans trois domaines seront signés aujourd'hui lors de la visite du président Ebrahim Raïssi à Mascate

L'Iran et Oman ont convenu de former un comité pour développer conjointement le champ pétrolifère de Hengam, qui chevauche la frontière maritime des deux pays, a rapporté lundi Fars News, citant le ministre du pétrole Javad Owji." Comme première base de mes entretiens avec le ministre omanais du Pétrole Mohammed ben Hamad Al-Rumhi, il a été convenu de former un comité technique conjoint pour développer les prochaines phases du champ pétrolifère de Hengam de manière transparente entre l'Iran et Oman. L'exploitation conjointe, contrairement à l'exploitation compétitive, sera mutuellement bénéfique aux deux pays car cette méthode conduit à moins de dommages au réservoir et permet une plus grande extraction », a ajouté le ministre du Pétrole.

Le développement intégré des champs communs au Moyen-Orient est une question qui n'a jamais été résolue malgré le volume élevé des réserves de pétrole et de gaz dans cette région géographique du monde. Ce qui a conduit à l'extraction non protégée des champs communs, entraînant le blocage des ressources souterraines et leur perte à jamais.

Le développement intégré des ressources communes au Moyen-Orient réduira considérablement les coûts de production et conduira également à un maximum d'extraction de pétrole et de gaz, comme c’est le cas des champs commun en mer du Nord.

Cependant, les entreprises occidentales, qui ont eu la plus grande part dans le développement des champs pétroliers et gaziers du Moyen-Orient, y ont toujours semé la discorde pour maximiser leurs intérêts. D’ailleurs, l’extraction des champs communs qui ont jusqu'à présent été développés de manière compétitive au Moyen-Orient n'est pas effectuée en conformité avec des normes et a réduit la durée de vie de ces champs de pétrole et de gaz. A cet égard l’accord entre l’Iran et Oman pour le développement intégré du champ commun dans son secteur pétrolier, en plus d'augmenter la capacité de production pétrolière des deux pays, pourrait ouvrir une nouvelle voie pour le développement d'autres champs communs, y compris le champ commun Arash.

Mais outre cette perspective, l'Iran propose d'exporter des services techniques et d'ingénierie dans l'industrie pétrolière omanaise cible de la convoitise US, surtout à la lumière du débarquement des yankees à Mahra, province yéménite limitrophe d'Oman.  L'Iran et Oman ont ainsi conclu des accords dans le domaine de l'exportation de services techniques et d'ingénierie dans le secteur pétrolier. Ces dernières années, malgré les sanctions, l'Iran a pu mettre en œuvre des projets pétroliers et gaziers, de sorte que les fabricants de l'industrie pétrolière iranienne ont désormais la capacité de concevoir et construire 85 % de l'équipement de l'industrie et jusqu'à 100 % de l'ingénierie. Et puis au cours des dernières années, l'Iran a augmenté sa capacité de production de produits pétrochimiques. 

L'année dernière, l'industrie pétrochimique iranienne a exporté 15 milliards de dollars de produits dans le monde entier. Son partenariat avec Oman pourra favoriser davantage le marché iranien. En moins d'un an, le gouvernement de M. Raïssi a su développer les relations énergétiques aux niveaux régional et mondial. Les récents ballets diplomatiques du ministre du Pétrole ont réconforté la politique énergétique de Téhéran. Pourquoi donc ne pas en profiter Oman?  Il y a là évidemment une volonté de contourner les sanctions mais aussi de les neutraliser et booster son industrie pétrolière et gazière et ses exportations. 

Mais le pétrole n'est pas le seul enjeu. On sait que les Anglo-saxons et les Britanniques en premier ne cessent de multiplier des bases dans le Sultanat et tend à aller de manœuvre en manoeuve ce qui n'est pas à sous estimer quand l’Amérique et sa Ve flotte prétendent à avoir " à sécurioser une zone de 2.5 millions de km2 étendue entre le golfe Persique à la mer Rouge" et à avoir à le faire sur le dos de la Résistance.

 Yahya Safavi, haut conseiller du commandant en chef des forces armées de la RII a plaidé aujourd'hui même en faveur des exercices navals conjoints avec Oman et d'autres pays de la région et a déclaré que « les forces de la marine devraient organiser des exercices conjoints et élargir ses relations diplomatiques maritimes avec les pays voisins. La marine iranienne fait notre fierté et elle joue un rôle majeur dans la défense et la sécurité des frontières du pays. Nous devons accroître nos relations maritimes et nos exercices avec les États membres de l'OCS et Oman. Nous devons reconnaître la stratégie des menaces futures contre le pays [Iran] qui se réaliseront sous forme de guerre navale et aéroportée combinée, et nous y préparer », a-t-il souligné.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV