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Bataille en cours entre l'US Navy et la marine Iran-Ansarallah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un avion a atterri dans l’aéroport de Tel-Aviv après avoir effectué un courte escale à Amman et décollé de l’aéroport de Djeddah, le 20 mai 2022. ©Flightradar24

Drones et missiles se sont pour l'heure tus sur le front yéménite, bien que les agences ont fait état tout à l'heure de la destruction dans le ciel de Hajjah limitrophe du sud saoudien, n'empêche que cette manœuvre de diversion anglosaxone qui consiste à assommer la Résistance pendant que les Américains renforcent leurs bases dans les iles et les ports occupés du sud ainsi que dans l'est du Yémen n'a rien qui puisse donner lieu à une trêve qui dure : le leader d'Ansarallah a très clairement mis en garde ce vendredi contre les tentatives US de s'imposer à la géographie yéménite et de se doter des bases dans l'est du pays laissant entendre qu'Ansaralah ne le permettrait à aucun prix. C'est important quand on sait que Biden vient de décider d'un redéploiement de 500 marines US en Somalie où le gouvernement anti US a cédé la place à un agent américain et où le Somaliland devrait accueillir sous peu une base navales américaine. Au fait et à en croire des informations probant, les Etats Unis entendraient  retirer leur Africom de l'Afrique de l'ouest pour le replacer en Somaliland, rien pour mieux protéger leurs arrières en mer Rouge. 

Cette semaine les pétroliers iraniens qui relient le golfe Persique à la Méditerranée en transitant via la mer Rouge e le détroit de Bab el Mandeb, et ce dans le cadre d'un corridor anti sanction qui défie depuis des années les sanctions US ont été pris pour cibles des "pirates de mer somaliens" qu'on sait être la version navale des mercenaires takfiristes US en Syrie et en Irak. Ce qui présage ce à quoi le corridor anti sanction de la Résistance pourrait s'affronter dans les semaines à venir. Selon les médias iraniens, une équipe d’escorte de la Marine de l’armée iranienne a affronté, ce mercredi 18 mai, des pirates de mer dans les eaux de la mer Rouge. L’amiral Shahram Irani, commandant en chef de la Force navale de l’armée iranienne, a déclaré qu’une équipe d’escorte de la Marine était arrivée dans la zone après avoir reçu un message indiquant que des pirates non identifiés avaient attaqué un navire iranien en mer Rouge. 

« Après des échanges de feu entre l’équipe d’escorte et les bateaux agresseurs, les pirates ont pris la fuite, a déclaré l’amiral Shahram Irani. Les cas du piratage maritime ont augmenté dans cette zone stratégique après la création d’une nouvelle alliance par les États-Unis. » Il a précisé que les membres d’équipage du navire iranien étaient sains et saufs et qu’ils suivaient le trajet prévu vers leur destination. En effet, il s’agit de la deuxième confrontation entre les forces de la Marine de l’armée et les pirates de mer dans les eaux internationales ces derniers jours. 

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Le 13 mai au matin, la 80e flotte de la Marine de l'armée iranienne a affronté des pirates, après avoir reçu un message indiquant que des pirates non identifiés avaient attaqué un navire marchand iranien dans le golfe d'Aden. Les forces de la Marine ont réussi à déjouer leurs attaques une fois l'équipe d'escorte de la marine sur place. Après des échanges de tirs, les pirates ont pris la fuite et le navire marchand iranien se dirige vers sa destination. Au train où vont les événements, les tensions risquent de s'amplifier en mer Rouge où les îles et les ports du sud du Yémen sont occupés par les Américains qui viennent d'envoyer leurs troupes en Somalie où ils semblent vouloir implanter le nouveau QG de l'Africom. C'est dans cette conjoncture, que les agences britanniques ont fait état d'un "incident visant un navire visiblement occidental dans le sud de Hudaydah. 

Un groupe des opérations commerciales maritimes  britannique a déclaré qu’un navire marchand aurait été attaqué jeudi 19 mai au large des côtes du Yémen. La source a poursuivi que l’attaque s’était produite au large de Hudaydah, une ville portuaire contestée. Il a indiqué qu’une enquête était en cours sur l’incident, sans fournir plus de détails. La Ve flotte de la marine américaine basée à Bahrein qui a tout récemment annoncé avoir créée une coalition anti Ansrallah rien que pour empêcher "le trafic d'armes iraniens à destinantion des Houthis"  a déclaré qu’elle était au courant de l’attaque, mais a refusé de la commenter. Signe que l'Amérique ne s'attendait pas à ce que la riposte d'Ansarallah soit aussi rapide. 

Cette attaque renvoie à une autre affaire, la saisie du navire espion british Rawabi  début 2022 au large de Hudaydah, navire bourré d'équipements d'écoute, de servers où étaiet enregistrés des milliers de donnés issus des semaines de travail d'espionnage des Seal's britannique à partir des cables sous marine en mer Rouge. le bureau des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO) avait déclaré 3 janvier 2021 avoir reçu des informations faisant état d’une attaque contre un navire près du port yéménite de Ras Isa, situé légèrement au nord de Hodeïda et avait conseillé aux Marines de faire preuve d’une extrême prudence dans la zone. Suite à l’annonce, Dryad Global, une société de renseignement maritime avait déclaré que le navire attaqué se trouvait à environ 23 000 marins à l’ouest du terminal pétrolier de Ras Isa en mer Rouge, mais l’identité des propriétaires du navire était inconnue et qu’une enquête était en cours.

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Peu de temps après l’incident des sources saoudiennes ont affirmé que le mouvement yéménite Ansarallah avait saisi un cargo battant pavillon des Émirats arabes unis le long de la ville de Hudaydah. Les officiers britanniques à bord qu'Ansarallah a détenus pendant des semaines ont fini par être libérés après l'entrée en vigueuur de la trêve mais l'attaque contre un nouveau navire british prouve que toutes les options sont sur la table d'Ansarallah si l'axe US/GB continue ses agissements en mer Rouge. 

Ce vendredi, les forces navales de la coalition d’agression saoudienne placées sur l'ordre des officiers britanniques ont cherché à riposter en enlevant un groupe de pêcheurs yéménites, non loin des îles Hanish et Zuqar, selon la chaîne d’information Al-Masirah. L’identité des huit des pêcheurs a été révélée. et méga bourde, ils ne sont ni membres d'Ansarallah ni ses sympathisant. Dans ce droit fil, Ansarallah a récemment critiqué l'escalade des tensions par les États-Unis en mer Rouge, simultanément à la mise en place d’un cessez-le-feu au Yémen.

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Mohammed Abdel Salam, porte-parole officiel du mouvement yéménite d’Ansarallah, a souligné que les agissements hostiles des Américains en mer Rouge contredisent les allégations de Washington à propos de son soutien à la trêve : « Ces agissements ne visent qu’à faire durer la guerre et le blocus. »

Plus d'un analystes jugent la situation explosive en mer Rouge surtout que le principal bénéficiaire de la militarisation de la mer Rouge, est Israël, un Israël qui craint diablement les drones de la Résistance et qui ne croit pas à la pérennité du cessez-le-feu.  Le vendredi 20 mai, le site d’information Palestine Time citant le journaliste israélien, Itay Blumental, a rapporté qu’un avion avait atterri dans l’aéroport de Tel-Aviv après avoir décollé de l’aéroport de Djeddah. L’avion a effectué une brève escale à Amman, capitale jordanienne, avant de poursuivre son trajet vers Tel-Aviv; Il a atterri à l’aéroport de Ben Gourion.  Avec des hauts officiers saoudiens à bord pour prendre les dernières recommandation? Possible. 

Toujours est-il que l'Iran tout comme Ansarallah s'apprêtent à mener une grande bataille en mer Rouge rien que pour préserver le corridor maritime anti sanction. les commandos marins iraniens ont repoussé deux attaques impliquant 23 bateaux de pirates en 10 jours mais il se pourrait que la flotte de combat iranienne s'élargisse dans le golfe d'Aden. Ce samedi en Iran, les sources militaires font état de la mise à l'eau futur d'un nouveau navire iranien, pas construit mais reconverti à partir d'un cargo , navire où l'Iran placerait la quintessence de son art de combat naval. 

le CGRI a publié une photo  du navire « Martyr Mahdavi » dans un dock flottant d'amélioration et de modernisation dans la ville portuaire de Bandar Abbas (sud). Elle montre que le projet de construction de ce navire logistique, qui est le fruit d'un changement d'utilisation professionnelle d'un vraquier et de sa conversion dans un navire de logistique militaire, avance bien ; certains équipements de télécommunication et de radar intégrés y ont été installés.

 

Avec l'achèvement du projet de construction du navire « Martyr Mahdavi », la marine du CGRI obtiendra une nouvelle gamme de capacités pour effectuer des missions à longue portée afin qu'elle puisse mener à bien ses missions avec une plus grande confiance aux eaux libres et aux océans. Et cela sans oublier le rôle de cette flotte iranienne qui aura un rôle important dans la promotion des capacités de combat de la marine du CGRI. Il s’agit d’une force militaire, qui  avec la marine de l'armée de la République islamique d'Iran, peut renforcer la dissuasion et la souveraineté navale de l'Iran d'une manière sans précédent, et assurer la sécurité des lignes de commerce naval de l'Iran, ainsi que les droits des marins et des pêcheurs iraniens dans les eaux libres.

Il convient de noter que l’Iran a acquis une expérience intéressante dans la construction de navires militaires et de sous-marins, en s’appuyant sur le savoir-faire du changement d’utilisation des navires commerciaux.  La combinaison de ces connaissances avec celles utilisées dans la construction de plusieurs types de navires tels que Jamaran, Sahand et Dena, montre la ferme détermination du CGRI à construire, si nécessaire, des destroyers avec des capacités et une taille beaucoup plus importantes. Sur cette base, le commandant de la marine du CGRI, le général Alireza Tangsiri déclare que d'autres navires de diverses autres classes sont en cours de construction par les ingénieurs du pays en s’appuyant sur les connaissances nationales. L’exemple en est la construction du navire « Martyr Soleimani ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV