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Une bataille perdue qui ne cesse de générer d'autres défaites 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tentatives saoudiennes d’annexer les provinces du sud du Yémen. (Illustration)

Est-ce fini le complot US-GB-Golfiens en mer Rouge? L'Arabie saoudite a organisé une réunion avec un certain nombre d’habitants d'Hadramaout, Shabwa, al-Mahra et Abyan, quatre provinces pétrolières yéménites pour leur proposer un échange argent contre terre et soulignant qu'il faudrait que la rétrocession se fasse sans délai car la décision a été prise et qu'il n'y a pas de retour en arrière.

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Au fait le Royaume cherche à avoir des côtes maritimes sur l'océan Indien à travers la bande côtière allant de Sarfit à l'est jusqu'à Shaqra à l'ouest. Puis le Royaume réalise l'importance des richesses naturelles de ces gouvernorats, en plus de la facilité de recrutement des mains-d’œuvre dans ces gouvernorats et ce sur fond d'un tissu  national ayant l'affinité sociale, culturelle et religieuse avec les Saoudiens.

Mer Rouge : les USA veulent le Sud

C'est la deuxième fois d'ailleurs que l'Arabie saoudite renouvelle officiellement sa position en faveur de la sécession du sud. 

De nombreux rapports révèlent les agissements de l'Arabie saoudite visant à posséder les terres sur lesquelles s'étend l'oléoduc dans le gouvernorat d'al-Mahra. Depuis quelques années, l'Arabie saoudite tente d'imposer ce genre d'ambitions, profitant de ce qu'elle appelle son droit de regard sur le Yémen. En se rapprochant d'Oman limitrophe de Mahra les Saoudiens y ont étendu leur présence surtout sous prétexte de lutte contre la contrebande d'armes à Ansarallah. 

D'autre part, l'Arabie saoudite est l'instigatrice des mouvements séparatistes.

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Il y a quelques années, un curieux document signé par 95 chefs tribus de l'Hadramaout, à été lancé pour revendiquer l'annexion de l'Hadramaout à l'Arabie saoudite ayant soulevé le tollé. Plus tard on à compris que c'était un coup de Riyad. Cette idée refait surface.

Lors d'une réunion avec la population de certains gouvernorats du sud, un porte-parole du comité d'organisation a annoncé que l'Arabie saoudite avait pris la décision d'accorder l'autodétermination aux peuples de l'Hadramaout, de Shabwa, d'Abyan et d'al-Mahra pour qu'ils rejoignent l'Arabie saoudite... ».

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Cette tentative d'hégémonie a une longue histoire depuis les années 1960. Mais avec le début de sa guerre contre le Yémen en 2015, l’Arabie saoudite a décidé de relancer ses tentatives de consolider son contrôle sur ces gouvernorats pétrolifères. 

Mais jusqu'où faut-il remonter le fil? 

En 1961, la Pan American Oil Company confirma dans son rapport la présence d'énormes quantités de pétrole dans le désert de Thamud, l'un des districts du gouvernorat, ce qui a suscité la convoitise de US-Riyad, qui commença alors à acheter des terres pour tenter de séparer Thamud de ce gouvernorat. Ce plan a avorté en 1967, mais Riyad a continué à saboter les forages yéménite et à empêcher les Yéménites de profiter de leur richesse. Le même scénario a été appliqué sur la bande frontalière entre l’Hadramaout et Sharurah.

L'Hadramaout est le plus grand gouvernorat yéménite limitrophe à  l'Arabie et est divisé administrativement en 30 districts, d'une superficie de 193 000 kilomètres carrés, soit 36 % de la superficie du pays. Il s'étend de la mer d'Oman au sud à la frontière saoudienne au nord, et est bordé au nord-ouest par les gouvernorats d'al-Jawf et Maarib, et à l'ouest par Shabwa.

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Les observateurs affirment que ce plan fou Ben Salmane le déterre tout bonnement pour récompenser la perte de Maarib et ces mêmes observateurs affirment que toute tentative en ce sens est voué à l'échec rien qu'à voir ce qui se passe au sud saoudien annexé il y a 40 ans par Riyad. Ce Sud s'étant transformé en une arrière base d'opérations d'Ansarallah contre le royaume

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SOURCE: FRENCH PRESS TV