Quatre provinces du Sud yéménite que Riyad veut rendre autonomes a l'invitation des États-Unis car plus d'un an et demi de guerre à Maarib n'a rien donné, que la province reste encerclée par Ansarallah qui, s’il continue à refuser de s'emparer du centre la province puisque convenu avec les tribus n'en reste pas moins capable de frapper Aramco quand et où qu'il veut. Mais l'idée de décréter autonomes les quatre provinces du sud dans le strict objectif de contourner Maarib n'est ce pas conduire au démembrement même de l'Arabie ? Depuis la formation d'un conseil de présidence les Yankee se sont emparés du dossier yéménite quitte à reléguer Riyad au second plan. Le plan d'autonimisation de ces quatre provinces ne vise-t- il pas à faire d'une pierre deux coups : démembrement du Yémen dans le même temps que faire imploser l'Arabie?
Une source d’information yéménite a rapporté que l’Arabie saoudite avait l’intention d’annexer plusieurs provinces yéménites importantes à son territoire dans le but d’accéder aux eaux du sud du Yémen et d’accorder le droit à l’autodétermination au peuple de l’est du Yémen.
Selon des sources médiatiques, des responsables saoudiens ont récemment tenu une réunion avec un certain nombre d’habitants des provinces de l’Hadramaout, de Shabwa, d’Al-Mohra et d’Abyan.
Selon le site Web Crater Sky, lors de la réunion, la partie saoudienne a rencontré les membres d’un comité des provinces susmentionnées et a annoncé que Riyad avait décidé de leur accorder le droit à l’autodétermination de rejoindre l’Arabie saoudite.
Selon la source yéménite, la partie saoudienne a décrit les quatre provinces comme le sud de l’Arabie saoudite a déclaré : « Qu’on le veuille ou pas cette décision irréversible a été prise ».
Selon le rapport, Riyad est à la recherche d’un front maritime dans l’océan Indien à travers la bande côtière de Sarfit à l’est à Shaqra à l’ouest. En outre, le Royaume se rend compte de l’importance de la richesse naturelle dans ces gouvernorats, ainsi que de la compatibilité de leurs habitants avec les Saoudiens en raison en termes de l’affinité sociale, culturelle et religieuse.
L’Arabie saoudite a mis tout en œuvre pour provoquer les sentiments et attirer la sympathie du peuple de ces provinces envers les Saoudiens.
Il y a quelques années, des rumeurs circulaient selon lesquelles certaines de ces provinces yéménites seraient annexées à l’Arabie saoudite.
La guerre de l’Arabie saoudite contre le Yémen a commencé il y a sept ans sous prétexte de ramener au pouvoir le gouvernement d’Abd Rabbo Mansour Hadi, mais maintenant il s’agit plutôt des tentatives saoudiennes pour annexer une partie du Yémen au territoire saoudien.
Il est à noter que des parties du sud du Yémen et des îles des eaux méridionales du pays sont également occupées par les Émirats arabes unis, le partenaire de Riyad dans la guerre contre le Yémen.
Notant que la patience de Sanaa face aux violations du cessez-le-feu de la coalition pourrait ne plus durer les analystes estiment qu’à la suite des violations répétées du cessez-le-feu au Yémen par la coalition saoudienne, Riyad devrait s’attendre à des conséquences pires que le récent incendie de l’installation d’Aramco s’il ne fait pas preuve de sérieux pour parvenir à la paix.
Selon Mohammed Abdessalam, négociateur en chef du Yémen pour les pourparlers de paix, la poursuite de violations conduirait à la rupture du cessez-le-feu.
C’est dans ce contexte que le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Saree, s’est rendu hier samedi dans les zones de première ligne de la province de Maarib et a rencontré les forces armées et les Comités populaires yéménites.
Lors de cette visite, il a été informé par des conditions sur le terrain et des forces stationnées dans les zones d’al-Balq al-Sharqi et d’al-Juba et plusieurs autres zones situées à l’ouest de Maarib.
Yahya Saree a ensuite mis en garde contre les violations répétées du cessez-le-feu par la coalition saoudienne et le non-respect de ses obligations en vertu de l’accord.
En ce qui concerne les mesures destructives américaines au Yémen, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a eu un appel téléphonique avec le président du soi-disant nouveau conseil présidentiel yéménite Rashad Al-Alimi pour le féliciter pour son nouveau poste.
Récemment, le parlement yéménite démissionnaire avait voté mardi en faveur d’un gouvernement formé en vertu d’un accord entre ce dernier et le conseil de transition du sud du Yémen.
Le président démissionnaire du Yémen Abd-Rabbo Mansour Hadi a annoncé jeudi la délégation de ses pouvoirs à un nouveau conseil présidentiel.