Alors que la pandémie de COVID-19 s’atténue, les Américains qui ont passé les deux dernières années à envisager la possibilité de contracter une maladie mortelle se retrouvent désormais face à une autre peur : la perspective d’exploser lors d’une attaque nucléaire. Cette attaque émerge des endroits où résident les peurs les plus profondes, indique Washington Times.
Et de continuer : « La guerre entre la Russie et l’Ukraine a façonné des images de dévastation causée par l’homme à une échelle qui ne se voit que dans les documentaires historiques et les représentations hollywoodiennes des guerres mondiales. »
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Alors que le conflit s’éternise, Vladimir Poutine a choisi de jouer à la carte nucléaire. « Si quelqu’un a l’intention d’intervenir de l’extérieur dans les événements en cours et de créer des menaces stratégiques pour la Russie, il doit savoir que nos frappes de représailles seront rapides comme l’éclair », a déclaré le président russe à Saint-Pétersbourg mercredi dernier. Sa menace a été précédée par le test d’une nouvelle ligne de missiles balistiques intercontinentaux.
Le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a réagi, jeudi : « Nous avons des forces armées puissantes et une dissuasion nucléaire et nous faisons partie d’un partenariat de l’OTAN de 30 nations qui le surpassent en armes, en nombre et ont potentiellement toutes les capacités à notre disposition. »
L’ancien sous-secrétaire adjoint de la Marine, Seth Cropsey, a confié, vendredi, au Wall Street Journal que si M. Poutine mettait sa menace à exécution, les États-Unis « pourraient utiliser leur puissance navale pour traquer et détruire un sous-marin nucléaire russe doté de missiles balistiques ».
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Moscou, de son côté, croit que les Américains et leurs alliés de l’OTAN s’engagent dans une guerre par procuration contre la Russie, en alimentant l’Ukraine en équipements militaires.
Bill Burns, le directeur de l’agence de renseignement américaine, a assuré ne pas avoir de preuve concrète « montrant que la Russie prépare le déploiement ou même l’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques ».
La CIA, principale agence de renseignement américaine, ne perçoit aucune indication que la Russie se prépare à utiliser des armes nucléaires tactiques dans le conflit en Ukraine, a déclaré son directeur Bill Burns samedi.
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« Nous ne voyons pas à ce stade, en tant que service de renseignement, de preuve concrète montrant que la Russie prépare le déploiement ou même l’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques », a-t-il affirmé lors d’une conférence organisée par le journal Financial Times. « Étant donné les déclarations va-t-en-guerre que (...) nous avons entendues de la part des dirigeants russes, nous ne pouvons pas prendre ces possibilités à la légère », a-t-il ajouté, précisant que son agence restait « très concentrée » sur cette question.