Depuis le début des conflits en Ukraine, des responsables russes, à commencer par Vladimir Poutine, ont fait des allusions plus ou moins explicites à l’usage potentiel de l’arme nucléaire, dont l’une remonte au 27 février dernier, lorsque le Kremlin a annoncé avoir mis ses forces stratégiques en état d’alerte.
Dans la foulée, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir mené des essais de missiles dans la région de Kaliningrad, située entre la Pologne et la Lituanie.
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Lors de manœuvres militaires dans l'enclave russe de Kaliningrad, mercredi 4 mai, la Russie a simulé des « lancements électroniques » de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué, cité par l’AFP.
Les forces russes ont procédé à des frappes uniques et multiples sur des cibles qui simulaient des lanceurs de systèmes de missiles, des aérodromes, des infrastructures protégées, des équipements militaires et des postes de commandement d'un ennemi fictif, a précisé le communiqué.
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Après avoir effectué les tirs « électroniques », les militaires ont effectué une manœuvre pour changer de position afin d'éviter « une éventuelle frappe en représailles », selon le ministère de la Défense.
Les unités de combat se sont également exercées à des « opérations dans des conditions de radiation et de contamination chimique ». Plus de 100 militaires ont participé à ces exercices.
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Les missiles Iskander sont capables de transporter des ogives nucléaires. Selon l’édition allemande Spiegel, l’imitation de lancement dans le contexte de l’opération militaire russe en Ukraine « doit être considérée comme un signal ».
« Kaliningrad est une enclave russe en mer Baltique entre deux membres de l’UE et de l’OTAN, la Pologne et la Lituanie. Par conséquent, le choix du lieu et du moment du déroulement de l’exercice ne s’est pas fait au hasard », a déclaré le journal.