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Une "Task Force" palestinienne à opérer au Liban et en Syrie afin de stratifier les fronts de combats contre l'entité sioniste?

Le missile anti blindé iranien, Dehlaviyeh (Capture d'écran) Vidéo: la DCA syrienne abat 95% des missiles air-sol israéliens, le 26 avril

C’est bien faux, archi-faux que de croire que ce très « soft » et subtile basculement de force auquel travaille l’axe de la Résistance depuis très exactement le 14 mai 2021, soit au plus fort de l’opération anti-Israël « Epée de Qods » et qui a débouché à l’époque, sur deux « frappes aux roquettes » libanaises et  une, « aux drones » syrienne depuis le sud du Liban et de la Syrie contre le Nord d’Israël, et ce, alors même que les colonies du sud sioniste et du centre tremblaient sous les coups des salves de roquettes et missiles palestiniens, les unes faisant épuiser les stocks de Dôme de fer, les autres bousillant aéroports, ports, pipelines, bases militaires, n’ a été qu’ une tentative éphémère et sans lendemain :

La Résistance n’a pas l’habitude d’agir au pif ni rien laisser au hasard. Ce doublet de roquettes tiré dans la nuit de 25 à 26 avril depuis Ras al-Aïn  et qui s’est abattu à Schlomi, une colonie en Galilée haute sans que le passoire « Dôme de fer » ne daigne de se réveiller de sa longue turpitude, les chroniqueurs israéliens l’ont mis sur le compte de « Palestiniens du camp d’Ain al-Hilweh » que le duo « Hamas-Jihad islamique » aurait formé sous l’égide du Hezbollah à l’art de l’usage de « roquettes tactiques », de « drones », de « missiles anti-blindé » d’«arme de sniper » et qui en un an d’action à compter du mai 2021, « auraient fait une fulgurante montée en puissance », devenus eux-mêmes « producteurs d’armes », « concepteurs de plans opérationnels », « monteurs mêmes d’équipes commandos ». 

Que signifie au juste cette évolution majeure ? Elle signifie très exactement que Gaza, ayant réussi au bout de plusieurs bataillez balistiquez ( 2008,  2011, 2014,…2021) à imposer sa règle d’engagement à l’entité avec en toile de fond des tirs de missiles auxquels les F-16 israéliens n’osent plus répondre à moins de prendre le risque de se retrouver nez à nez avec les « Strela » et les « Igla » « iranisés » de Gaza, dispose désormais d’une capacité dissuasive qui va au-delà de ses frontières pour s’étendre au Liban. Une espèce de « Task Force », pour reprendre un terme bien cher au Pentagone, qui est parfaitement à même d’agir contre l’entité depuis le Sud du Liban à l’aide de ses propres moyens, « Task force » contre quoi l’entité ne peut strictement rien puisqu’il est placée sous protection des missiles tactiques du Hezbollah !

Le double tir contre Schlomi l’a d’ailleurs bien prouvé : l’entité, déjà sur le qui vive au sud n’a osé que singer d’y répondre par artillerie bidon interposée,  pas avion, pas de missiles et encore ce ne furent que des obus de mortiers lancés en direction des buissons ! La question qui se pose d’emblée est la suivante : cette « stratification » du concept de « multifrontisme » guerrier contre Israël qui relève d’une complexification parfaitement inouïe de la guerre de libération de la Palestine, compte-t-elle en rester au sud Liban ?

Ou ce qui revient au même, qu’est-ce qui empêcherait cette force d’intervention rapide palestinienne, dont le pays est en guerre ouverte depuis 78 ans contre Israël, d’étendre son champ d’action au sud de la Syrie et de procéder, le moment venu, à des attaques aux drones et aux roquettes voire aux missiles tactiques contre un Israël dont l’armée de l’air continue, à la faveur d’un interminable veto russe qui semble même survivre à la guerre de l’Ukraine « sionisée » contre Poutine, sur le droit syrien à la riposte, d’avaler les couleuvres, de prendre encore et encore son mal en patience et de s’humilier à mort en voyant les missiles air-sol d’Israël tuer impunément ses fils, ruiner impunément ses infrastructures ?

Dans la nuit de 26 à 27 avril, soit quelques heures après le ciblage de Schlomi par la force d’intervention rapide palestinienne au Liban, un raid sioniste lancé depuis le lac Tibériade où l’aviation israélien tend de plus en plus se retrancher par crainte d’avoir à faire face à la DCA du Sud syro-libanais, a été contré à 95% mais les 5% restant ont suffi à tuer 6 militaires syriens à l’aéroport de Damas. Certes la Syrie en a protesté auprès du Conseil de sécurité de l’ONU affirmant qu’elle se réserverait le droit de réponse mais au bout de 11 ans il faut que cette réponse advienne. N’est-ce pas que la « Task Force » palestinienne pourrait lui être un grand recours maintenant que le grand allié russe, même lésée par Israël paraît respecter son entente aérienne avec Israël ?

En mai 2021, alors même que Gaza craché son feu balistique sur l’entité la Syrie s’y est prêtée une fois à cette expérience par solidarité pour Qods, quand un duo de deux drones est parti du Golan pour cibler une zone située en Galilée et là encore une totale réaction de la DCA israélienne. Mais rien n’empêche désormais que Qods lui rende la pièce de sa monnaie. Après tout, cette équation « Qods profanée VS guerre régionale » contre Israël qu’a établit en 2021 Nasrallah, la Syrie en fait pleinement partie et ce, depuis des décennies. Elle en a même payé le prix fort ce qui justifie amplement le déploiement des unités palestiniennes au Golan, qui, armées qu’elles sont d’un merveilleux arsenal asymétrique, n’en demanderaient que cela pour en découdre avec l’entité. Qu’est-ce qui s’en découlerait alors?

Une entité encerclée de trois côtés par la Palestine,  au Sud, au Nord et encore au Nord. Où se situerait l’arrière lige du front ? Au Liban où il y a déjà des milliers de missiles tactiques braqués sur Israël mais aussi  en Syrie où la « Task Force palestinienne » jouit de la protection de tout un Etat, de toute une armée viscéralement anti sioniste. Et ceci sans compter la Cisjordanie, la Palestine historique, Qods et évidemment Gaza.

Depuis 48 heures quelques 3000 soldats israéliens sont  mobilisés rien que tout autour de la mosquée d’al-Aqssa puisque ce 29 avril, soit le dernier vendredi du mois de Ramadan, c’est la journée mondiale de Qods et que l’entité craint  le pire tiraillée qu’elle est cette année 2022, entre  les risques d’opérations commandos palestino- arabes israéliennes d’une part et celui, de l’escalade balistique gazaouite de l’autre. Pourquoi ne pas y ajouter un front syro-palestinien  à l’aide de ces commandos palestiniens qui franchiraient la ligne de contact au Golan occupé, et qui porteraient, cette fois, en lieu et place de « Strela » ou d’Igla iranisé, dit Misagh, des missiles  anti chars « Dehlaviyeh » ? Qui oserait parier que l’armée de terre sioniste déjà défaite en 2006, ses Merkava, ses Humvee en grand complet saurait résister ne serait que 24 heures, à un pareil assaut ?

Missile Dehlaviyeh utilisé par Ansarallah contre les chars made in US 

Surtout que Dehlaviyeh, version iranienne de Kornet, a une portée maximale de 5 500 mètres et qu’il est doté d’un système de guidage laser semi-actif et d’un désignateur laser, ce dernier servant à illuminer la cible afin de guider le missile vers son but. L’avantage de ce système c’est que le laser n’opère pas nécessairement dans le spectre visible, ce qui réduit le risque de déclenchement des systèmes de défense de la cible. Le missile peut avancer sur une vague de rayons laser projetée par le lanceur et rester à l’abri de la réaction défensive de la cible. Ce serait bien d’ailleurs que de monter aux Sionistes c’est quoi le vrai usage militaire du laser pour qu’ils cessent de jaser sur leur « Iron beam ».

 D’autant que ce Kornet iranien a quelque chose de plus que le Kornet russe, un fusible laser qui lui permet d’atteindre les hélicos Apache d’ Israël. Avec  une charge explosive de 6,8 kg et une capacité de percer tout blindage ayant une épaisseur de 1 000 à 1 200 millimètres et ce, sans compter le blindage réactif des véhicules ou des chars, l’effet en est plus que garanti. La charge explosive à deux temps permet au missile Dehlaviyeh de devenir une arme très efficace contre les blindages multicouches d’autant que le missile est chargé sur le lanceur en 30 secondes.

Missile antichar Dehlaviyeh, présenté par Al Arabiya saoudien

Que pourrait faire Israël en guise de riposte ? Nous sortir encore ses F-16 et leurs foutus missiles air-sol ? Qu’il n’y compte surtout pas car pour forcer l’espace aérien syrien, il faudrait que les F-16  entrent en combat aérien soit contre les sukhoï syriens soit contre les sukhoï russes soit contre les deux... Et c’est ainsi que Poutine gagnera sa vraie guerre en  « Ukraine »  tout en se lavant les mains de tout soupçon de complicité avec l’ennemi juré de la Syrie, de la Résistance et d’un milliard de musulmans.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV