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Tirs de missiles "palestiniens" sur le Nord d'Israël, premiers tirs de roquettes de la Cisjordanie!

Premiers tirs de roquettes cisjordaniens! (Capture d'écran)

Il fut un temps où les stratèges de la Résistance, mus par la volonté de travailler aux divers scénarios d’attaque contre l’entité sioniste, se trouvaient buter sur le chiffre fatidique de « 2000 », soit la distance géographique qui sépare l’Iran des territoires occupés de la Palestine, et qui traduit en langage de guerre asymétrique, équivaut à la « portée » de missile ou de drone, suivant que la frappe implique l’une ou l’autre arme. 

Vidéo: le drone-chasseur Kaman-22 

Cette réminiscence d’un passé désormais assez lointain, s’est d’ailleurs manifesté récemment lors de la toute récente parade militaire de l’armée iranienne, laquelle parade a porté au grand jour, l’un des « chasseurs-drones » asymétriques les plus performants de tous les temps, Kaman-22, un redoutable engin anti Israël multirôle à large fuselage d’une portée de 3 000 km, soit 1 000 km de plus que le trajet Téhéran-Tel-Aviv, d’une endurance de 24 heures, drone capable à la fois de reconnaissance, de combat et de surveillance et qui peut transporter 300 kg de charge explosive, répartie en sept missiles ou bombes-laser de 500 livres à quoi s’ajoutent ses deux types de nacelles électroniques dont la fonction consiste à bousiller les radars de Dôme de fer, des satellites, des wi-fi israéliennes qui émettent dans la bande électromagnétique X.

Or au rythme où se succèdent les événements depuis le mai 2021, date à laquelle l’entité, tombée sous le coup d’« Épée de Qods » et ses 4 800 missiles et roquettes, s’est fragmentée en mille morceaux, tiraillée entre les fronts inter-communicants que furent, Gaza, Cisjordanie, Palestine historique, sud Liban, Ouest jordano-irakien…, la « distance » n’a plus aucun sens :  

Sahand-1 iranien, portatif à une ogive thermique et à cible automatique ayant un moteur combustible solide. La hauteur d'engagement de 50 à 2 300 mètres

Dans la nuit de 24 à 25 avril, et alors même que l’état-major de l’entité sortait complètement groggy, de l’électrochoc que fut la découverte en plein ciel Gaza des missiles sol-air à infra rouge, missiles qu’elle a tout de suite désigné comme pour éviter l’horreur du vide comme étant des SA-7 (9K32 Strela-2) russe et ce, sans oser avouer que ce que ses pilotes de F-16 ont vu et senti le soir du 20 avril à Gaza, « serait, selon des fuites, allé bien au-delà des engins soviétiques » puisque « verrouillant les F-16  », ce qui pourrait laisser entendre que Gaza dispose d’autres portatifs que Strela/Igla,eux, totalement inconnus de l’armée de l’air sioniste, genre ce « Sahand 1 » iranien qui s’alimente en voltage et dont l’ogive thermique contient au moins 370 kg de TNT pour une vitesse de 500 m/s, deux roquettes ont été tirées depuis le sud de Tyr (Sud Liban) contre Shlomi, une colonie du nord d’Israël.

Ce double tir, était-ce d’origine libanaise ? Rien n’est moins sûr dans la mesure où les roquettes auraient été de la même conception que celles qui se sont abattues quelques jours plutôt à Nahl Oz, à Sderot, à Ashdod, dans le sud israélien et que, si sur le front Sud, les sirènes d’alarme des colonies ont été déclenchés et le Dôme de fer, a été amené au moins à un simulacre d’interception, à Shlomi, tout s’est passé dans l’indifférence le plus totale de la DCA dite multicouche de l’entité.

Que conclure de cette nouvelle déconfiture? Primo la DCA multicouche d’Israël n’a d’intégré que le nom puisque l’état d’alerte au sud, en empêche le fonctionnement au nord et que partant, la plus petite multiplication du nombre de front la plonge dans l’apathie la plus totale, privant ses radars de toute capacité d’identification et de repérage, ce qui reste une manne quand on est de la Résistance et qu’on meurt d’envie de cracher ses missiles et drones à la fois depuis le nord et le sud sur Israël.

Mais il y a une seconde leçon encore plus magistrale que la première et qui renvoie encore à ce concept de distanciation qui fait d’Israël une proie royalement facile. En effet la double roquette tirée depuis le Tyr, cela veut dire qu’Israël est dans la viseur, simultanément au Nord et au Sud sans même que cela nécessite une quelconque implication directe du Hezbollah qui tendrait désormais à se contenter que de fournir la Résistance palestinienne en armes et en conseils militaire, quitte à éviter toute extension du conflit au Liban, à donner à la guerre anti sioniste une dynamique centripède.

Vidéo: premiers essais de roquettes en Cisjordanie (Via Twitter)

N’est-ce pas là que d’accorder à la Palestine son droit historique de tirer vengeance et d’agir à la fois dans le Sud et dans le Nord de l’entité comme si c’était elle qui resserrait l’étau sur Israël, l’étouffait, l’encerclait à mort ? Et Que pourrait alors faire Israël si une escalade balistique purement palestinienne Nord-Sud venait à s’abattre sur lui ? Rien de très particulier, si ce n’est d’envoyer ses F-16 frapper Gaza et risquer à se faire par des missiles air-sol palestiniens. Avouons que cela a l’air d’un méga piège à double fermeture où s’empêtre, tête en avant, au moment où rien ne va sur le front intérieur.

Photo: les matières pour fabriquer des roquettes en Cisjordanie (Via Jforum)

Car cette histoire de dé-distantiation balistique, d’effroyable « proximation » de guerre, ne semble pas vouloir en rester aux frontières de Gaza ni à celles du Liban. Ce lundi 25, à peine quelques heures après le ciblage de Shlomi, Shin Beth a annoncé, photo à l’appui, avoir démantelé une « cellule » du Jihad islamique en Cisjordanie (Jénine) qui « recevait des instructions directes depuis Gaza, des explosifs et des types de roquettes » pour « frapper Israël de dedans » ! Cette cellule-ci le régime l’aurait démantelée, mais serait-elle la seule ? Quelque chose aussi véridique que l’opération Dizengoff St à Tel-Aviv nous pousse à répondre par négation. En mai 2021, juste à la sortie de la bataille  Épée de Qods, le chef du Hamas à Gaza, Sinouar a prononcé un historique discours où il a affirmé: « N'oubliez pas le chiffre 1111... ». En cette 2022, les spéculations vont bon train sur la symbolique de ce chiffre... 1111 comme 1111 missiles tirés dès la première minute de "Épée de Qods 2"  non seulement depuis Gaza mais encore à partir du Sud Liban et de la Cisjordanie... Aux dernières nouvelles, l'armée israélienne a déployé pas moins de 1400 militaires autour de Qods occupé et 12 autres bataillons le long de la ligne verte. Et le journal ultra sioniste Machor Richon croit savoir que le QG libanais de la Résistance palestinienne compte des combattants sachant manier des drones, des portatifs air-sol et des armes de Sniper. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV