Dans la nuit de 23 à 24 avril à peine cinq jours après que Gaza eut dévoilé sous les yeux ahuris des pilotes des F-16 israéliens sa DCA « multicouche » et de type « asymétrique » et tiré ses premiers missiles sol-air à fusible laser à partir des portatifs made in Iran de type « Misagh », quitte à forcer les chasseurs de l’entité à prendre la fuite et à s’effacer du ciel de Gaza pour de bon avant de lancer un SOS à leurs collègues d’artilleurs pour que les canons de mortier remplacent les chasseurs, ne serait-ce que pour dissimuler aux yeux des colons, le radical changement de donne « aérienne » qui venait tout juste de se produire, le ciel « israélien » a subi un nouveau choc, cette fois plus au nord non loin de Haïfa et donc au sud Liban soit dans cette colonie de Safed, située en haute Galilée.
Que s’est-il passé au juste ?
De rares sources israéliennes qui abordent « l’incident » ce matin, évoquent le« crash d’un avion léger » avec deux passagers à bord, qui, après avoir été la « cible d’une panne inconnue », fait un « atterrissage d’urgence » mais au lieu de se poser à l’aéroport, tombe à l'envers sur son toit !
Photo: l'avion tombé à l'envers, 23 avril en Galilée nord/Times of Israel
L’incident aurait pu passer inaperçu s’il n’avait pas été précédé par une série d’incidents tous produit plus ou moins dans des circonstances similaires et avec à chaque fois des militaires à bord. Ainsi le 27 février, dixit Times of Israël, un autre « petit avion » parti d’« un aérodrome du centre d’Israël » et se déplaçant près de la ville de Mevo Beitar, s’écrasait près des collines de Qods après « avoir perdu le contact avec le tour de contrôle ».
Les enquêteurs sionistes qui ne brillent ni par leur sincérité ni par leur intégrité avaient alors crié au « mauvais temps » qui aurait été à l’origine du crash alors que l’appareil se dirigeait vers la mer morte même si quelques colons avaient mis en légende en bas de l’info cette remarque « mais à cette saison ci il n’y a pas de brouillard à Qods ».
Occupied Palestine: Two Israeli settlers were killed when their light plane crashed after taking off from Ben Gurion Airport and crashing near the Mevo Beitar area in the Jerusalem mountains. pic.twitter.com/kZSN3JtDqr
— Lebanese News and Updates (@LebUpdate) February 26, 2022
Pour cet « incident-ci » qui a laissé un rescapé, un officier qui avait été jeté à la mer par les ondes de l’explosion, les enquêteurs sionistes ont été menés à inventer une version encore plus incongrue : « Après cet accident, les fragments de l’hélicoptère qui avaient été retrouvés en Méditerranée avaient été envoyés à Airbus Hélicoptères pour inspection. La firme a depuis déterminé que de la rouille s’était accumulée sur une pièce située à l’intérieur du moteur, entraînant des fissures dans l’aube de turbine qui a finalement cassé sous la pression, à l’intérieur du moteur gauche. Dans la mesure où cette pièce se situe dans les profondeurs du moteur, elle n’est pas contrôlée lors des inspections de routine et elle n’est examinée que lorsque les hélicoptères sont renvoyés au fabricant pour révision totale – ce qui ne survient qu’à l’issue de 1650 heures de vol. »
Et pourtant le rescapé qu’on n’a pas vu ni même entrevu depuis, a très clairement indiqué par presse interposée une déflagration qui « produite juste avant le crash au niveau de moteur gauche », tout comme ces témoins oculaires qui, eux, en ont été plus loin, allant jusqu’à en tourner même les images avant de les poster sur la toile , au grand dame de l’armée sioniste qui a crié à la « dangereuse dérive », à « une « indiscrétion qui pourrait s’avérer mortelle pour ses soldats » ! Un peu à l’image de cette autre « indiscrétion » qui a marqué la spectaculaire opération commando de Dizengoff St. de Tel- Aviv où l’auteur, commandant martyr Ra’ad ayant mobilisé pendant 9 heures plus d’un millier d’effectifs des forces spéciales sionistes à sa trousse, avait réussi à faire connaître à ses frères d’armes leur visage et leur identité à la faveur d’une course poursuite diffusée en directe !
Que tente de dissimuler si malhabilement l’entité au juste à travers ces « incidents aériens » en série qui se produisent dans une zone hautement sécurisée qui le front nord, à quelques pâtés du Hezbollah, de la Syrie, du Golan et de ce qu’Israël a décrit lui même comme étant « les éléments d’une DCA intégrée que les Iraniens tendent à créer entre la Syrie, le Sud Liban et Gaza » ?
Le 18 février, l’armée sioniste a été magistralement prise de court par l’atterrissage sain et sauf d’un drone hezbollahi de type Hassan-Ababil à sa base d’attache dans le sud du Liban, un drone qui avait fait pendant 40 longues minutes le tour de la moitié nord d’Israël au niveau de la haute Galilée à une profondeur de 70 km ( Israël n’en compte que 72 km, NDLR) et que les radars sionistes n’avaient intercepté que quand il avait fait la moitié de son chemin. Ce drone « dont l’envergure dépassait les 3 mètres » selon un officier du Hezbollah : « A 11h40, le drone Hassan, avait décollé d’un point du sud du Liban et en dépit des moyens israéliens d’alerte et de surveillance déployés tout au long de la frontière, l’ennemi n’a pu le détecter qu’à 12h :10. Il avait traversé environ 30 km dans l’espace aérien d’Israël, et venait d’arriver dans la région de Rosh Pina, près de la ville de Safed ».
« Rosh Pina », « Safed », dites-vous ? N’est-ce pas là où le « petit avion israélien » vient d’être renversé ce 23 avril et en plein vol de façon à ce qu’il est tombé à l’envers ? La Résistance est-elle parvenue à créer une brèche en plein ciel d’Israël, à y générer des trous noires propres à y effectuer ce que les spécialistes qualifient de « spoofing », une technique où l’objet volant (drone, hélico, avion) « confond le signal des pirates avec celui envoyé par les satellites GPS » ? Après tout, ce fut cette même méthode que le CGRI iranien a utilisée pour capturer la coqueluche de l’arsenal furtif US, RQ-170, un certain septembre 2011.
En février l’officier du Hezbollah poursuivait ainsi sa version des faits : « C’est 30 minutes après que Hassan eut pénétré le ciel de la Galilée que les Israéliens ont découvert « un corps étranger » et que leurs sirènes se sont mises à retentir et que les tentatives d’identification de l’objet ont été lancées. Par la suite, leur système antiaérien Dôme de fer a tiré un missile « Tamir » sur le drone mais il a raté sa cible. Même échec de la part d’un F-16 qui a été envoyé pour la même mission par le Commandement de la région nord de l’armée d’occupation israélienne. Une interception que le F-16 a loupée, sa vitesse étant trop élevée pour pouvoir s’accorder à la vitesse lente du drone.
Vidéo: Deux batteries de Dôme de fer se tirent dessus à Sderot, 20 Avril/twitter
Et ce fut là qu’Israël a compris que ses hélico auraient été « spoofés » juste au dessus du lac Tibériade tout comme le petit avion de Safed ! Les questions qui se posent d’emblée sont dès lors les suivantes : Et si, les spoofers du Hezbollah se mettaient non pas seulement à faire tomber à l’envers les avions légers mais à les faire écraser sur des colonies sionistes en haute Galilée? N’est-ce pas que le ciel de l’entité est bourré de drones de tout genre Harop, Héron, Hermès … et que cette affaire de décryptage et de décodage pourrait merveilleusement s’appliquer aux UAV militaires de façon à voir dans leur base d’attache ou à travers n’importe quel point que souhaiterait le « spoofer » une cible ennemie ?
Vidéo: Deux batteries de Dôme de fer se tirent dessus à Sderot, 20 Avril/twitter
Le 20 avril à « Sdérot » au sud, deux batteries de Dôme de fer israéliennes se sont mises, après un triple tir de roquettes, à se tirer de dessus : quelque millions de dollars de missiles « Tamir » de perdus. Le « spoofing », cela s’apprend et rien ne dit que les spoofer palestiniens ne soient aussi sinon plus calés que les « spoofers » du Hezbollah. N’est-ce pas bien plausible ce scénario qui veut que le jour J Israël soit frappé depuis le sud et le nord par ses propres F-16 et drones, histoire de respecter ce principe éminemment asymétrique qu’est l’économie des moyens ?
Ce n’est pas sans raison si les journalistes de Middle East Online s’inquiète ce matin pour « le manque de profondeur stratégique d’Israël » :
« Les experts sécuritaires et militaires israéliens reconnaissent de plus en plus qu’Israël souffre d’une tare congénitale, manque de profondeur stratégique ce qui expose Israël à de nombreux défis militaires. Au bout des décennies de guerre, Israël se découvre à présent boiteux. Car des défis militaires pourraient non seulement résulter des tirs de missiles du Hamas et du Hezbollah ou encore de l'Iran voire même des Yéménites mais encore de cette profondeur géographique qui fait défait à Israël.
Malgré des acquis dans la guerre de 1967 et les raids aériens des chasseurs israéliens contre des réacteurs nucléaires irakiens et syriens et le fait que l'armée de l'air israélienne soit l’une des meilleurs au monde, c’est indéniable qu’elle est la cinquième roue dans tout conflit. Elle n’a aucune profondeur à couvrir. Même Gaza peut l’avoir »… Surtout s’il se met à l’heure de spoofig…Aux denierères nouvelles un drone israélien a été abattu ce samedi soir quelques heures après l'avion précité sur les frontières du sud Liban avec l'entité.