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Les essaims de drones vengerons Soleimani?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le drone de Gaza du CGRI d'une portée de 7000 km. (photo d'archive )

La Maison-Blanche a déclaré, lundi 25 avril, qu’elle cherchait à étendre les pouvoirs du Congrès pour détecter et désactiver les drones menaçants, notamment en demandant de nouvelles prérogatives pour protéger des aéroports.

En 2018, le Congrès a élargi les pouvoirs des départements de la Justice et de la Sécurité intérieure pour détruire les drones menaçants.

La proposition envoyée au Congrès ce mois-ci étendrait les pouvoirs des propriétaires d’aéroports et d’autres infrastructures sensibles comme les raffineries de pétrole pour la détection et la destruction des drones.

La Maison-Blanche a déclaré que la prolifération des drones avait également introduit de nouveaux risques pour la sécurité publique, la vie privée et la sécurité intérieure.

Le rapport indique que la Federal Aviation Administration (FFA), l’agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l’aviation civile aux États-Unis, reçoit désormais plus de 100 rapports d’observation de drones chaque mois.

Les responsables de la sécurité de la Maison-Blanche sont inquiets quant au vol de petits drones au-dessus de la Maison-Blanche étant la cause de l’état d’urgence dans le bâtiment.

Ces derniers jours à la suite de l’identification d’une menace à la sécurité la police du Congrès américain a ordonné l’évacuation du bâtiment du Congrès. La décision a été prise en raison de la menace aérienne posée par la suspicion d’un avion s’approchant du bâtiment du Congrès.

Tout avion tentant de traverser la zone du capitole américain Washington, D. C, où se trouvent le Congrès et la Maison-Blanche, doit obtenir les permis aériens et de vol nécessaires. Les mesures de sécurité aux États-Unis ont été sévèrement revues depuis les attentats terroristes du 11 septembre. 

C’est dans ce contexte que Susan, épouse de Mike Pompeo, l’ancien secrétaire d’État américain, qui est l’un des principaux auteurs de l’assassinat du général de Corps de l’armée iranienne, Qassem Soleimani vient d’envoyer une lettre aux responsables politiques iraniens déclarant qu’elle était déçue des actions du gouvernement américain et que sur cette base elle veut demander pardon à Téhéran après que son mari, et ex-secrétaire d’État, eut revendiqué l’assassinant le 8 janvier 2020 à l’aéroport de Bagdad du commandant en chef de la Force de Qods et commandant en chef de la Résistance, le général Soleimani.

Mais cette affaire autour de quoi les Américains commencent à s’agiter et à laquelle ils attachent désormais le déblacklistage du CGRI, n’est-ce pas une nouvelle manœuvre de diversion ? Le négociateur en chef iranien Ali Bagheri vient de l’annoncer : l’affaire de la vengeance du sang du martyr Soleimani n’a rien à voir avec les pourparlers. Où veut donc en venir l’Amérique ?

Les Américains semblent vouloir faire un ultime effort pour créer une vague équation politique dans les pourparlers de Vienne. Le retrait du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) de la soi-disant liste noire (FTO) en échange de la conclusion d’un accord qui inclurait les missiles et les activités régionales de l’Iran et tout ceci, sur fond d’un pardon iranien pour les assassins du général Qassem Soleimani, voici en substance la ligne que Washington a récemment tracée, en menant une campagne psychologique pour la mener à bien.

La Maison-Blanche affirme que le Congrès ne peut rien garantir et que la levée de l’embargo contre l’Iran est somme toute conjoncturelle puis prétend que Téhéran doit offrir la « réciprocité » s’il veut négocier le statut du CGRI.

Le coordinateur de l’Union européenne chargé de superviser les pourparlers sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, qui portait un message de Washington lors de sa visite du mars dernier à Téhéran a d’ailleurs appelé les autorités politiques et diplomatiques iraniennes à renoncer à poursuivre le dossier de l’assassinat de Hajj Qassem en échange de la poursuite des négociations nucléaires. Tout ceci prouve une chose : la crainte du camp d’en face de la vengeance et surtout sa conviction que l’Iran est parfaitement capable de la tirer. Aussi Mora a exhorté les responsables iraniens à classer la vengeance jusqu’à ce que les pourparlers atteignent leur ligne finale. Comme pour trouver une échappatoire aux assassins.

Or et au cours de ces réunions, le ministère iranien des Affaires étrangères a explicitement annoncé à la partie européenne que la question de la vengeance du meurtre de Qassem Soleimani à l’aéroport de Bagdad n’avait rien à voir avec l’affaire nucléaire, et que la liste terroriste avait été poursuivie judiciairement et que les assassins de Soleimani ne pouvaient pas dormir tranquillement.

Il est à noter que la lettre de l’épouse de Pompeo remet en cause l’appareil diplomatique ainsi que les agences de renseignement aux États-Unis. Ce qui semble pousser l’équipe des opérations psychologiques du gouvernement Biden à tenter toutes les astuces pour restaurer son prestige politique, puis nouer cette affaire avec le retrait du CGRI de la FTO‌ et greffer là-dessus la poursuite des négociations au sujet des missiles et des activités régionales de l’Iran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV