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« Protégez-moi, Raïssi réclame soit mon procès soit ma tête »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo (G) et l'ancien président des États-Unis Donald Trump. ©AP/Archives

Dans une récente interview, Mike Pompeo, qui était à la tête de la CIA puis secrétaire d’État sous Donald Trump, a appelé à sa protection et à celle de Donald Trump contre les « menaces iraniennes ». Quelques heures après les cérémonies du 2e anniversaire de la mort en martyre du général Qassem Soleimani, Mike Pompeo impliqué dans l’assassinat de l’ex-commandant de la Force Qods du CGRI, s’est dit inquiet pour sa sécurité et celle de l’ancien président américain Donald Trump. Dans une interview accordée à Fox News, Mike Pompeo a évoqué l’assassinat du général Qassem Soleimani le 3 janvier 2020 et a appelé le gouvernement Biden à le protéger ainsi que d’autres Américains.

Ce politicien américain, qui a des antécédents d’actions hostiles contre l’Iran au sein de l’administration Donald Trump, a réagi au discours du président de la République islamique d’Iran Ebrahim Raïssi.

S’adressant aux responsables américains, le président iranien a souligné :

« Hâdj Qassem Soleimani était l’invité officiel du Premier ministre irakien. Vous avez à la fois piétiné la dignité de l’Irak et assassiné toute une nation, pas seulement un individu. Que doit-on faire devant ce crime horrible mené contre toute l’Oummah islamique ?  Il faut que l’assassin et criminel principal dans cette affaire, l’ex-président américain, soit jugé ; il faut que le “Qisas” [peine analogue au crime dans le droit islamique] y soit effectué. En effet, l’ordre divin doit s’exercer dans son cas. »

« Au cas où les mécanismes d’un jugement équitable des MM. Trump et Pompeo, et d’autres criminels pourraient être établis afin qu’ils reçoivent une punition proportionnelle à leur crime abject ; tant mieux. Sinon, n’en doutez pas ! Je m’adresse ici à tous les dirigeants américains : la vengeance sera accomplie par l’Oummah islamique. »

Mike Pompeo, qui, selon les spéculations des médias américains, est l’un des candidats possibles à l’élection présidentielle de 2024 du Parti républicain, a répété, dans une interview avec le présentateur de Fox News Sean Hannity, l’allégation sans fondement de l’administration Trump sur les raisons de l’attaque terroriste contre le martyr Soleimani et ses compagnons près de l’aéroport international de Bagdad.

S’adressant à Sean Hannity, l’homme politique américain a prétendu : « Malheureusement, il existe de nombreuses menaces contre les États-Unis dans différentes parties du monde, et vous aviez raison sur les menaces en provenance d’Iran. Ces menaces sont sans précédent. Vous avez devant vous un pays qui est le plus grand partisan du terrorisme au monde et c’est un pays très puissant ; ils disent vouloir inciter tous les musulmans du monde à tuer le président Trump et moi, c’est quelque chose qui n’a pas été fait auparavant et c’est vraiment dangereux. »

L’ancien secrétaire d’État américain, qui a défendu à plusieurs reprises l’attaque terroriste américaine contre le général Soleimani, a de nouveau évoqué cette action et a défendu ses recommandations à Trump pour mener cette attaque.

« En ce qui concerne le bilan de l’ancien gouvernement, je n’aurais rien changé aux conseils donnés au président, car nous défendions les États-Unis et protégions le peuple américain. Qassem Soleimani complotait activement contre les États-Unis et nous avons pris des mesures militaires légales pour nous assurer qu’aucun Américain ne serait tué. C’était une bonne décision », a dit Pompeo à Fox News.

Ensuite, s’adressant à l’administration Biden il a déclaré : « Maintenant, les dirigeants politiques des États-Unis ont la responsabilité de protéger chaque Américain contre la menace iranienne. Nous avons vu que le président Raïssi a parlé du jugement du président Trump et de moi et il a dit que si cela ne se réalisait pas nous serions assassinés. C’est vraiment et profondément sans précédent, et le gouvernement Biden est vraiment responsable de nous protéger. »

L’ancien secrétaire d’État et ancien membre de la Chambre des représentants des États-Unis a poursuivi l’interview en répondant à une question vivement anti-iranienne et sans fondement du présentateur de Fox News sur la nature du programme nucléaire iranien et fait allusion aux pourparlers de Vienne.

« Plus les États-Unis deviennent faibles, plus nous verrons des concessions. Maintenant que nous parlons, le gouvernement Biden s’est rendu à la table des négociations de Vienne pour négocier avec les Iraniens afin de revenir à cet absurde accord nucléaire », a prétendu Mike Pompeo.

Les allégations sans fondement de l’ex-secrétaire d’État sur la chaîne Fox New interviennent alors que le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri a mis en garde les ennemis de l’Iran en disant que « n’importe où il y a la trace de Qassem Soleimani, vous serez obligés de fuir ».

« Le martyr Soleimani cherchait la puissance et la gloire pour l’Iran et le monde de l’Islam. Lorsqu’il était vivant, les ennemis ont tout fait pour l’éliminer sans rien obtenir pour autant ; ce qu’ils ont d’ailleurs confirmé en disant que “nous avons dépensé 7 000 milliards de dollars et n’avons rien obtenu”. Et c’est justement après l’avoir assassiné que les Américains ont été contraints de fuir l’Afghanistan d’une manière si humiliante qu’ils n’ont même pas pu emmener leurs alliés et leurs espions avec eux. En Irak, ils s’efforcent de maintenir leur présence, mais ils finiront par le quitter de même qu’en Syrie ils seront finalement contraints de s’y retirer. N’importe où il y a une trace du martyr Soleimani, nous sommes et nous serons témoins des événements qui amèneront à l’affaiblissement voire à l’élimination des sionistes et des États-Unis », a fait savoir le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri.

« Le martyr Soleimani était un diplomate expérimenté dont l’argumentation persuadait les plus grandes personnalités du monde tandis que sur le champ de bataille il était un commandant sage, intelligent, brave et lucide qui vainquait facilement l’ennemi », a aussi noté le général Baqeri ajoutant : « Le martyr Soleimani était extrêmement perspicace et lucide. Il avait une maîtrise totale de la situation politique et des développements dans le pays et la région, ainsi que de tous les courants politiques et intellectuels et les gouvernements de la région. C’était grâce à ces caractéristiques qu’il a résolu, à plusieurs reprises, de grands problèmes. À titre d’exemple en Irak, lorsque le pays risquait un démembrement avec la tenue du référendum, le martyr Soleimani a mis en garde contre la désintégration du Kurdistan irakien et a déclaré que ce n'était pas dans l'intérêt du Kurdistan. L'Irak a su sortir du chaos et grâce à la sagesse du martyr Soleimani, l’unité et la souveraineté ont été à nouveau rétablies dans le pays. Des exemples de ce genre sont nombreux en Irak, au Liban et en Syrie. »

Et le chef d’état-major des forces armées iraniennes de poursuivre : « Le général Soleimani était extrêmement brave, il était toujours aux commandes sur la ligne de front. Il était un simple et vrai combattant sur le champ de bataille. »

« Le général Soleimani avait une approche particulière et unique dans la gestion, le commandement et l'organisation du Front de la Résistance. Il se considérait comme un consultant et compagnon du Front de la Résistance, bien que tout le monde sache qu'il était son commandant, mais jamais il n'a commandé ni interdit à personne, et cela a été affirmé à plusieurs reprises par Sayyed Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah et d'autres commandants que le martyr Soleimani leur a montré le chemin, mais les a laissés décider et commander, eux-mêmes. C’est pourquoi il est tant aimé et son absence est tant douloureuse », a souligné le général Baqeri.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV