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Saraqib re-libérée,"Tigre" et "Rizwan" tirent leur revanche

Un drone Bayraktar TB2 turc abattu, le 2 mars à Saraqib/Twitter

Il fallait une riposte à la hauteur de la trahison : quelques heures après l'ultimatum lancé par le commandement militaire iranien en Syrie à Ankara, la Résistance a repris à peine quelques heures et au terme de l’une des contre-offensives les plus foudroyantes depuis le début de la guerre, la ville stratégique de Saraqib à l’armée turque et à ses mercenaires.

A cette opération militaire bien complexe participait la brigade spéciale du Hezbollah, Rizwan, cela même dont le nom fait froid dans le dos des sionistes. Trois jours plutôt à savoir le vendredi 28 février au soir, les officiers turcs pilotés par leurs pairs israéliens avaient pris de court le QG de la Force Qods à l’ouest d’Alep, et ce, en profitant perfidement des accords précédemment passés avec Téhéran.

Un raid au drone simultané, précédé d’une attaque électromagnétique propre à neutraliser la DCA syrienne composée essentiellement de Pantsir-S et de la DCA russe à Hmeimim. Aussi, la couverture aérienne russe ne vint pas. Le raid au drone signé Israël/Turquie a duré plusieurs heures sans que la DCA puisse réagir. Des combattants du Hezbollah, ceux des brigades Fatemiyoun tout comme des officiers syriens y ont péri.

Le fait de faire couler le sang des soldats turcs ne pouvait constituer une réponse adéquate à cette sale trahison, Israël/USA cherchant effectivement que la Turquie et la Résistance se livrent à la bataille. Il fallait que cette riposte fulgurante se produise sur le champ de bataille et que Saraqib située à la fois sur M4 et M5 revienne. La brigade Rizwan a donc pris les commandes et aux côtés des forces spéciales syriennes du Tigre n’a mis que quelques heures pour sécuriser le M5 et cette fois avec le soutien des missiles iraniens.  

A peine quelques heures après la reprise de Saraqib, les agences d’information ont fait état du déploiement des soldats russes dans cette localité stratégique qui relie le Nord au sud syrien et qui est l’une des deux clés d’un retour à la normale de l’économie en Syrie.

Selon Avia.pro, « les troupes russes se déploient désormais dans la ville » ce qui provoquerait une riposte immédiate russe en cas de contre-offensive Turquie/USA/Israël. « Le déploiement de troupes russes s’est déroulé dans l’urgence, fixant ainsi une ligne rouge à Ankara et à ses mercenaires. Ainsi après avoir déclaré le ciel d’Idlib zone fermée, ce qui exposerait le ciel du sud turc à la DCA syro-russe, la Russie réagirait à toute frappe anti-Saraqib puisque ses forces s’y trouvent et que toute atteinte à leur vie sera considérée comme un manquement aux accords passés avec Ankara ».

Le nombre exact des militaires russes à Saraqib est encore inconnu, cependant, Avia.pro affirme qu'il s'agit d'un grand convoi composé des dizaines de véhicules, à même d’ériger des postes de contrôle et des postes d'observation.

«En déployant des militaires à Saraqib, la Russie compte mettre fin aux plans d'Erdogan de prendre le contrôle de cette ville. La tentative de la Turquie de lancer un assaut ou un bombardement de l'armée russe sera considérée comme une folie, car elle déclenchera inévitablement les frappes russes de même intensité et entraînera de nouvelles pertes dans les rangs des troupes turques qui déplorent quelque 200 morts dans ses rangs selon des bilans non officiels», note un expert à Avia.pro

Reste à savoir comment Ankara se comportera dans les heures à venir: lundi une délégation américaine conduite par James Jeffry, l’émissaire de Trump a débarqué à Ankara pour rappeler à Erdogan qu’il est avant tout un membre de l’OTAN. Ce mardi, la délégation se rendra à Hatay, province turque limitrophe d’Idlib pour y superviser le très probable déploiement des missiles Patriot. Il s’agit donc d’un début d’engagement militaire direct des USA dans la bataille d’Idlib que ses alliés de l’OTAN ont déjà perdue, un engagement visiblement destiné à contrer l’armée de l’air russe et syrienne et à créer cette fameuse zone no-fly anti-syrienne et russe.

C’est dire que le conflit entre dans sa phase finale : huit des 14 postes d’observation turcs se trouvent désormais exposées aux unités de missiles iraniens et de la Résistance alors que le bilan des pertes turques ne cesse de s’alourdir, et ce, sur fond des pétitions lancées à l’intérieur de la Turquie contre « la guerre d’Erdogan ».

Quant au ciel d’Idlib, le raid au drone du 28 février s’est paradoxalement servi de colmater une brèche : depuis 48 heures le nombre de drones turcs interceptés dépasse les 10, des unités de guerre électronique des forces alliées ayant pris d’assaut le ciel turc depuis Saraqib. Le piège est largement ouvert : un vaste assaut électromagnétique est mené sur des drones turcs ou exclusivement pour brouiller le signal GPS, au point d’avoir poussé  la Turquie à réduire au minimum l'utilisation de ses drones.

Que peut faire Ankara de plus ? Employer ses F-16 pour attaquer des cibles au sol. Mais dans ce cas ses avions de combat ne peuvent utiliser que des missiles air-surface AIM-120, dont la portée est de 50 kilomètres. Ceci obligera les pilotes turcs à pénétrer dans l'espace aérien syrien, et la suite, on le saura d'ici quelques jours. La DCA syro-russe qui s'étend désormais jusqu'au sud turc attend son heure...

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV