Le négociateur en chef du gouvernement de Salut national du Yémen, Mohammed Abdessalam, a dénoncé l’hypocrisie de la coalition saoudienne au sujet de la trêve.
« Depuis l’annonce il y a deux mois de la trêve, la coalition saoudienne n’a permis à aucun avion d’atterrir dans l’aéroport de Sanaa », a affirmé le chef de la délégation de négociateurs du gouvernement de Salut national yéménite, Mohammed Abdessalam, cité par la chaîne de télévision Al-Masirah. Il a également ajouté que la coalition saoudienne empêchait les pétroliers transportant du carburant d’accoster au port de Hudaydah et violait perpétuellement la trêve.
Mohammed Abdessalam a également dénoncé les vols d’espionnage de la coalition et les agissements de ses mercenaires à Maarib.
Plus tôt, le porte-parole du gouvernement de salut national du Yémen, Zaifullah al-Shami avait indiqué que les agissements américains en mer Rouge laissaient présager un sombre horizon de cette trêve. « Notre doigt reste sur la gâchette ; tenez votre promesse ou punissez ceux-là mêmes qui ne tiennent pas leur promesse ! », a-t-il martelé.
Pour sa part, le vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement de salut national yéménite, Hussein al-Azzi, a dénoncé les allégations hypocrites venant de l’ONU qui visent selon lui à fourvoyer Sanaa et occulter les crimes de la coalition. « Les pays agresseurs continuent à empêcher les vols d’avions à partir et à destination de l’aéroport de Sanaa, ainsi que la circulation des navires (…) ; nous sommes face à des ennemis qui ne tiennent pas leur parole », a affirmé le diplomate yéménite, ajoutant que la trêve est sur la voie d’échouer.
Sur fond de la poursuite d’un siège criminel, les hôpitaux du Yémen sont encore en manque de combustible, tout comme les camions citernes en charge de transférer les produits de première nécessité. Avec l’arrêt des vols et la saisie des navires, on est malheureusement témoins d’une hausse de mortalité à cause de la malnutrition au Yémen.
