TV

La Turquie impliquée dans une sordide affaire qui lui coûtera cher

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats d'occupation turque en Irak(Archives)

Quel genre de danger commun pourrait-il menacer la Turquie et Israël? C'est de cette "menace commune" que l'ambassadeur turc en poste à Washington, Hassan Murad Madjan parle dans un tout récent article publié par l'institut d'études stratégiques sioniste Dayan. L'auteur, un des proches du président turc qui a fait d'un "épanouissement plein et entier de ses relations avec l'entité sioniste" un pari existentiel puisqu'il croit que le lobby financier israélien saurait sauver la livre du naufrage, détaille cette menace comme "pesante contre les intérêts énergétiques conjoints israélo-turcs par des acteurs régionaux malveillants".

A lire l'article on croirait lire entre les lignes cette double attaque récente ayant visé un centre du Mossad et une raffinerie israélienne "kurdifiée" de la région d'Erbil. C'est là alors que prend tout son sens cette vibrante plaidoirie du m l'ambassadeur turc qui se ligue littéralement sur l'entité contre l'axe de la Résistance.

De quoi s'agit-il? d'un pipeline que le Sultan Erdogan depuis longtemps impliqué dans le détournement du pétrole syrien vers Israël aimerait voir s'étendre depuis les cotes israéliennes vers la Turquie avant d'être transité vers l'Europe pour réduire la part du gaz russe sur le marché. Soulignons que le clan Barzani au pouvoir à Erbil qui nourrit l'entité en 40% de ses besoins en pétrole n'en demanderait que cela puisque le Kurdistan d'Irak est bourré de gaz et qu'un détournement pareil pourrait lui apporter de l'argent.

Or le 13 puis le 20 mars se sont produits deux évènements majeurs qui risquent de basculer le tout et troubler la fête et ce serait à cela que M l'ambassadeur ferait allusion : la frappe aux 12 missiles Fateh-110 du CGRI contre un centre du Mossad à Erbil, la frappe aux roquettes contre la raffinerie du holding Car, filiale israélienne du secteur énergétique sioniste maquillée en entreprise kurde.

Entre temps la base de la Turquie à Mossoul a aussi été prise pour cible de la Résistance irakienne qui en l'absence de toute réaction de Bagdad est la seule partie en Irak à défendre les intérêts suprêmes de l'Etat. Or il y a deux jours le couple Erdogan-Barzani a décidé d'en découdre dans la mesure où à ce train, le projet de dé-russification du gaz en Europe et ce au nom de l'OTAN risque de partir en fumée.

Deux frappes au drone ont visé ainsi le siège des Hachd al Chaabi à Zomar à Mossoul, blessant l'un des hauts commandants des Hachd. Mais le duo Barzani-Erdogan n'en est pas resté là : l’armée turque a annoncé ce matin avoir lancé une nouvelle opération militaire "contre les éléments du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan)" dans le nord de l’Irak, des éléments qui n'existent plus depuis longtemps.

L’opération qui a débuté après la rencontre, vendredi dernier, du président turc Recep Tayyip Erdogan avec le président de la région du Kurdistan irakien, Masrour Barzani, au cours de laquelle les deux hommes se sont entretenus des politiques d’Ankara et d’Erbil sur les relations bilatérales et les évolutions régionales est donc directement adressé à la Résistance. 

La chaîne de télégramme Sabreen News affirme que le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar supervise personnellement et cela depuis la chambre de gestion d’opération, les raids aériens et terrestres des militaires de l’armée turque. Sabreen News a indiqué que le ministère turc de la Défense a diffusé des images du vol des dizaines d’hélicoptères militaires et de chasseurs pour mener cette nouvelle opération contre les miliciens du PKK.

C'est donc un Erdogan qui a mis le paquet dans le strict objectif de plaire à l'OTAN, à Israël, aux USA quitte évidemment à en subir les conséquences. Car que soit dit en passant, cela fait un bon bout temps que la Résistance a affirmé que l'occupation turque va recevoir le même traitement que l'occupation US. Mais Erdogan croit-il réellement qu'il va durer en jouant là encore en Irak sur le terrain de l'OTAN ou a-t-il accepté de servir de bouclier à un projet énergétique complètement fou qui ne verra jamais le jour? 

C'est dans ce contexte qu'on apprend qu'une bombe a explosé au passage d’un convoi logistique des militaires US entre les provinces de Babylone et d’al-Diwaniyah.  ne source de sécurité irakienne a fait part de l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi logistique des militaires US entre les provinces de Babylone et d’al-Diwaniyah. c'est la 300eme attaque depuis mars 2021. C'est un modus operandi qui marche car une toute dernière information fait état de très fortes hésitations de l'Américaine Halliburton à s'engager en Irak.

L'Irak pourrait réactiver un accord avec Haliburton pour forer des puits dans un gisement de gaz occidental à Akkas le mois prochain, a déclaré le ministre du Pétrole Ihsan Abdul Jabbar aux médias locaux. un accord avec Haliburton permettrait au ministère du Pétrole d'obtenir des données claires sur la capacité de production du champ d'Akkas et il pourrait prendre une décision après le mois bénis de Ramadan, qui se termine début mai, a déclaré le ministre. Si le gouvernement décide de développer le champ, qui est inactif depuis que Bagdad l'a repris aux terroristes de Daech fin 2017, il devra choisir une société de production pour le projet.

Abdul Jabbar a déclaré que 80 % des contrats que le gouvernement régional du Kurdistan a signés avec des compagnies pétrolières sont corrects et que le reste doit être revu. Le gouvernement de la Région du Kurdistan n'a aucun problème avec la moitié des solutions proposées par le gouvernement fédéral pour résoudre les problèmes pétroliers au Kurdistan. La région kurde exporte 430 000 barils de pétrole par jour, a déclaré Abdul Jabbar. Sauf que l'Américain refuse pour l'heure de répondre.... A bon entendeur le salut ... 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV