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Riyad prêt à claquer la porte du camp US?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une image satellite de Planet Labs Inc qui a été annotée par des experts de l'Institut d'études internationales de Middlebury, une base de missiles balistiques et une installation de test saoudienne présumée est vue à l'extérieur de la ville d'al-Dawadmi, le 13 novembre 2018 Arabie saoudite. ©AP

Ben Salmane est-il décidé vraiment d'adhérer à l'axe russo-chinois et de rejoindre la guerre contre le dollar ou se livre-t-il surtout à des manœuvre de diversion destinées à prouver à Biden qu'il a en sa possession de quoi venger de Biden et de son indifférence? 

Le vendredi 15 avril  Mohammed ben Salman a téléphoné au président chinois Xi Jinping et a reçu le lendemain un autre appel du président russe Vladimir Poutine ce qui a relancé les spéculations  sur la volonté d'un prince recalcitrant cherchant peut-être à tourner le dos a l'allié stratégique américain depuis 80 ans.

Or rejoindre la nouvelle alliance russo-chinoise relève d un «coup d'État» pour le royaume car il pourrait signaler un changement d'alliance radical, non seulement dans la région du Golfe persique, mais dans toute la région du Moyen-Orient, 
L'agence de presse saoudienne "SPA" n'a pas dérogé aux phrases traditionnelles en expliquant ce qui s'est passé lors de l'appel qui  ben Salmane -président chinois, où les deux parties ont discuté des aspects des relations bilaterales, et des  efforts pour renforcer les relations stratégiques entre Quant à son homologue, l'agence de presse chinoise "Xinhua", elle n'a pas non plus abordé plus de détails, si ce n'est l'accent mis par le président chinois sur l'importance des relations sino-saoudiennes à la lumière des changements profonds et complexes que les traverse la scène internationale et régionale.

 

Ce qui est remarquable dans cet appel, c'est que c'est MBS qui a pris contact avec le président chinois, bien qu'il ait  raté l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pékin. Pourquoi ce contact? Pour cause de refus  du président Biden de contacter des relations personnelles avec  ben Salmane. Un refus qui aurait provoqué le rejet par MBS de la demande du président américain d'augmenter la production de pétrole et de réduire les prix du pétrole après la hausse sans précédent du prix de  l'essence aux États-Unis d'Amérique, et surtout sur fond de la poursuite de la guerre russo-ukrainienne, et de sanctions sur le gaz et le pétrole russes dont l'Europe a besoin.

Ben Salmane, semble-t-il, a délibérément pris l'initiative de contacter le président chinois, pour confirmer son sérieux à se diriger vers la Chine, surtout que les États-Unis ne lâchent pas l'affaire de Khashoggi .Mais étaient-ils d'accord sur des questions concrètes qui renforceraient également la présence chinoise sur les terres saoudiennes politiquement et militairement et ce,  alors même que Riyad est l'allié sinon l'affidé des Américains? Autrement dit ben Salmane a-t-il promis au président chinois d'abandonner le dollar américain et d'utiliser le yuan chinois pour payer les contrats de pétrole signé avec la Chine? Et l'a-t-il invité à visiter le Royaume et puis  le président chinois répondra-t-il à cette invitation saoudienne, ou l'appel n'était-il qu'un défi politique lancé à Biden pour attirer son attention, et n'ira jamais au-delà des phrases  rapportées par l'agence de presse des deux pays ?

Une chose est sûre: le petroyuan qui tend peu à peu de sortir des limbes ne sauraient se passer de l'Arabie des Salmane, ce dernier fournissant 17 PC du besoin chinois en pétrole. Sauf que une alliance s'inscrit par principe dans la durée et que MBS n'a réellement rien contre le système US mais contre Biden. Riyad ira-t-s'opposer à cette coalition que la Ve flotte vient de créer en mer Rouge au nom de la lutte contre Ansarallah mais dans le but de harceler la Chine? Il n'en a ni force ni volonté.  Et quelque chose dit que BP et Hulliburton qui président au destin pétrolier du royaume n'apprecieraient guère le petroyuan. MBS le sait le billet vert et sacré et les sous-fifres n'ont guère droit de le profaner

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV