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Manœuvre navale US en mer Rouge: la cible chinoise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat de la marine chinoise dans le port d’Aden, au Yémen, le 29 avril 2015. ©Reuters/Photo à titre d'illustration

N'est-ce pas le grand temps pour que la Chine tranche? Depuis le 31 janvier l'axe US/Israël est en manœuvre navale en présence de 59 pays du monde. Nommément c'est Ansarallah et le corridor anti-sanction de la Résistance qui est en ligne de mire mais à vrai dire la Chine n'est pas si loin non plus. Djibouti pays où la Chine tient son unique base militaire en fait partie, ce qui ne devrait guère plaire à Pékin. Signe des temps cette base que les Chinois comptent préserver à tout prix ils commencent aussi à y chercher une alternative en Érythrée. Et pourtant il existe déjà pour lui une fiable allié naturel dans cette région, allié qui domine déjà les rapports de forces rien que par ses capacités balistiques : Ansarallah. Un article de Teleghraph évoque le sujet.

Djibouti est un endroit où les anciennes puissances occidentales se disputent l’influence contre la montée en puissance de la Chine, écrit le journal britannique.

Djibouti c’est ce petit pays de la Corne de l’Afrique, situé sur la côte occidentale du débouché méridional de la mer Rouge qui abrite plusieurs bases militaires étrangères. Il accueille depuis son indépendance en 1977 la plus grande base militaire française dans le monde, depuis 2002 la base américaine en Afrique continentale, la première base militaire du Japon à l’étranger depuis la Seconde Guerre mondiale installée en 2011, une base militaire italienne à partir de 2012 et une base chinoise depuis 2017. Et c’est d’ailleurs à ce petit pays d’une grande importance stratégique que le Telegraph a donné le nom de « nid d’espions ».

Pour le correspondant du journal Telegraph à Djibouti, le Djibouti est l’objet de rivalité des puissances internationales : chacune veut avoir son influence sur le Djibouti et cela pour contrer la montée en puissance de la Chine.

« Au début du XXe siècle, c’était Oslo, dans les années 1940, c’était Casablanca et dans les années 1950, c’était Berlin. Quant à aujourd’hui on peut dire que la capitale mondiale de l’espionnage est un pays africain méconnu, Djibouti », peut-on lire sur le Telegraph.

L’auteur de l’article affirme qu’il existe une base militaire américaine au Camp Lemonnier à Djibouti, et une base militaire chinoise à quelques kilomètres de là, en bordure de la côte.

« Au cours de la dernière décennie, un pays de moins d’un million d’habitants est devenu un microcosme du nouvel ordre mondial. C’est devenu un nid d’espions, un endroit où les anciennes puissances occidentales se disputent l’influence contre la montée en puissance de la Chine ».

L’auteur cite ensuite un diplomate étranger disant : « Tout le monde sait ce que vous faites. Il faut s’habituer à ce que rien ne soit privé. Ici, tout le monde conspire. C’est le passe-temps national. »

Les responsables occidentaux estiment qu’il pourrait y avoir 10 000 soldats chinois derrière les murs anti-souffle en béton de l’installation top secrète chinoise. Mais pour les étrangers, le maillage de barbelés et de tours à canons semble mystérieusement inhabité. Personne ne semble jamais sortir.

L’auteur fait ensuite référence à l’emplacement stratégique de l’État de Djibouti, car il est situé sur le détroit de Bab al-Mandab, par lequel environ un tiers de la navigation mondiale passe chaque année, ainsi que toutes sortes de contrebandiers, qui transportent des armes, des drogues et les gens à destination et en provenance du Moyen-Orient. 

Le pays se trouve sur le détroit de Bab-el-Mandeb, un étranglement de 16 milles de large entre la péninsule arabique et la Corne de l’Afrique menant au canal de Suez.

« Nous n’avons pas de pétrole. Notre pétrole est notre emplacement stratégique », dit Ahmed Arita Ali, un vétéran nerveux du noyau diplomatique de Djibouti qui rêve que sa nation devienne le Dubaï ou le Singapour de l’Afrique.

Un pied sur les eaux de la mer Rouge est considéré comme un repère essentiel pour toute grande ou moyenne puissance.

« Pour Pékin, le pays offre un port idéal pour protéger son commerce annuel de 250 milliards de dollars avec l’Afrique et projeter sa puissance à travers le détroit », explique-t-il. Pékin a ouvert sa base militaire en 2017, et l’a déjà adaptée pour accueillir un porte-avions.

La proximité des bases américaines et chinoises a déjà provoqué de graves troubles diplomatiques. Lorsque les avions américains se sont trop approchés (de la base chinoise) en 2018, les Chinois ont utilisé des lasers de qualité militaire pour aveugler les pilotes américains.

Et aux côtés des Américains, les Forces d’autodéfense japonaises comptent plusieurs centaines de soldats stationnés, dans le cadre de leur seule mission permanente à l’étranger depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils sont censés être là pour surveiller les attaques des pirates somaliens à proximité, mais la vraie raison est claire : pour garder un œil sur la Chine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV