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Quel est ce séisme qui a poussé le ministre de la Guerre sioniste à supplier Assad de "revenir"?

Missiles intercepteurs de la batterie de missile de Dezfoul (Archives) Vidéo: le système de DCA de courte portée iranienne, Dezfoul

Que se passe-t-il de si terrifiant, de si angoissant pour que le ministre sioniste de la Guerre, Benny Gantz, qui avouait, au terme de 20 jours d’opérations commando consécutifs antisionistes en plein Israël, la mort précoce de « l’OTAN anti-Iran » via son appel à la formation d’une coalition seulement de renseignement  Israël/Golfiens, laisse tomber les masques pour la seconde fois en l’espace de 48 heures et s’adresse à Assad pour lui dire en substance ceci : « Si tu coupes les ponts avec l’Iran, la Ligue arabe te prendra à nouveaux. » Mis à part l’humiliant désaveu que constitue un pareil appel « sioniste » lancé au nom des Arabes pour cette Ligue dite arabe qui, depuis le début de la colonisation de ses composantes golfiens par Israël, est devenue la caisse de résonance des doléances d’une entité sioniste aux abois, la réponse à cette question, n’importe quel observateur serait tenté de la rechercher quelque part, dans l’espace aérien syrien. Dans la mesure où le ciel a été depuis 2016 le seul théâtre d’affrontement réel israélo-syrien où la tension n’est jamais tombée.

L’appel à la limite de supplication de Gantz ce mercredi pour qu’Assad fiche à la porte l’Iran et ses alliés en échange d’un retour en grâce ne sonne-t-il pas comme une capitulation ? Remontons le fil du temps et reprenons de A à Z le tout dernier raid mené par l’armée de l’air sioniste contre Masyaf, daté du 9 avril, raid qui selon SANA aurait visé deux localités non loin du centre de recherche militaire éponyme situé entre Homs et Lattaquié. Si les F-16 israéliens, retranchés qu’ils étaient par crainte de la DCA du Hezbollah largement déployés dans le sud Syrie-Sud Liban, n’ont pas innové et largué leurs huit missiles air-sol contre Masyaf depuis le ciel du nord libanais, il n’en reste pas moins que le raid a été une nouveauté en soi, d’abord par l’heure inhabituelle où il a été lancé (18H45 de l’après midi du 9 avril), ensuite par sa « couverture ».

Des cartes aériennes prouvent en effet une protection rapprochée des F-16 israéliens par la flotte US/OTAN en Méditerranée, pratique peu courante depuis que durent les raids israéliens contre la Syrie. L’axe US/Israël/OTAN craint-il une montée en puissance graduelle de la Défense aérienne syrienne, fait qui le pousserait à « escorter » désormais la flotte sioniste, à prendre le risque de lancer des raids diurnes, puisque plus rien ne va du côté des capacités radars israéliennes ni embarquées ni au sol ? 

Le communiqué de la Défense russe publié le 10 avril où cette dernière confirme l’interception et la destruction de cinq des huit missiles air-sol Delilah par une seule et même batterie S-125 Pechora syrienne, confirme cette hypothèse.

A vrai dire, depuis avril 2021, date à laquelle un premier missile SA-5 syrien a pris de court l’entité sioniste en traquant l’un des avions de combat jusqu’à dans le ciel du Néguev, soit à 30 km du réacteur de Dimona, Tel-Aviv a très bien compris que les glas de sa campagne de guerre dans guerre venaient à être sonnés, la DCA syrienne ayant acquis dès cette date la capacité parfaitement inattendue pour le camp d’en-face de chasser les F-16  au-dessus d’Israël.

Etait-ce un hasard ? Loin s’en faut. En juin et en septembre 2021, deux autres missiles SA-5 ont percé les couches de la DCA d’Israël pour aller exploser droit dans le ciel de Tel-Aviv et de Haïfa, quitte à prouver qu’une métamorphose « aérienne » venait à se produire qui rendait aveugle la flotte ennemi l’empêchant de détruire les sites de la DCA syrienne et surtout de s’en protéger.

Face à cette performance record avec en toile de fond un taux d’interception touchant parfois les 90 %, l’armée de l’air israélienne n’a eu d’autre choix que de changer son angle d’attaque (Renoncer à al-Tanf, au ciel de Golan de la Galilée) tout en réduisant drastiquement le nombre de missiles air-sol tirés qu’il savait ne réussir que deux fois sur 25. Ainsi entre avril 2021 et avril 2022, les salves de Delilah sionistes se sont dégraissées pour passer de 30 missiles par coup à entre 8 à 10.

C’est significatif quand l’ennemi n’a que pour tout moyen d’attaque une armée de l’air opérationnelle et que la bataille se déroule essentiellement dans le ciel. N’est-ce pas la meilleure raison du monde pour que Gantz lève le drapeau blanc en direction d’Assad ? Car que risque-t-il de se produire maintenant que la guerre en Ukraine bat son plein et que les sources de renseignement occidentaux parlent tous d’une réduction du nombre de troupes russes en Syrie, leur remplacement par la Résistance ?

Au fait depuis que la Russie s’est retiré de certaines de ses positions à Homs, qu’elle a lancé des patrouille conjointes avec le Hezbollah le long des frontières du Golan ou qu’elle a levé son veto sur le ciel syrien quitte à faciliter les vols militaires iraniens en Syrie, plus rien ne l’engage à s’opposer à ce que la Syrie se livre à un vrai nettoyage dans le ciel sioniste.

Vidéo: le S-125 amélioré de l'armée de l'air syrienne qui a intercepté 5 des 8 missiles israéliens tirés le 9 avril 2022. (Twitter)

Une toute dernière information fait état d’une nouvelle étape de modernisation qui vient d’être entamée au sein de l’armée de l’air syrienne, le pays se dirigeant vers la création d’un système intégré anti-drone anti-missile de croisière capable de rattraper les failles du « Pantsir-S ».

De quoi s’agit il ? D'intégrer le TOR iranien, alias Dezfoul à l’espace aérien syrien. De quel avantage dispose-t-il ce Dezful ? Du non statisme. Qui veut dire quoi ? Une mobilité permanente en action ce qui prive l’aviation ennemi de toute initiative. Et comment ?  

Il faut dire que chaque fois qu'une DCA est déplacée, il sort du cycle de défense, ce qui augmente la vulnérabilité de la zone couverte et cette vulnérabilité perdure jusqu'à ce qu'il soit déployé dans un nouvel emplacement. La première solution à ce problème est d'augmenter le nombre de systèmes de défense, obstacle auquel a fait face la Syrie dès le début de la campagne de guerre dans la guerre sioniste.

Au fait Dezful a résolu une quadrature du cercle : car la capacité d’un système de défense quand il est fixe ou mobile, ne devrait pas être très différent, sinon la probabilité de succès de l'ennemi augmente lors du déplacement des systèmes.

Ce que fait Dezfoul, c’est de se comporter comme une DCA embarquée à bord d’un navire à flot et c’est cela qui le distingue.

Grâce à cet avantage, ce système de défense aérienne à courte portée se déplace en continu autour des antennes radar pour permettre au système de se déplacer, puis de reproduire le même processus à chaque nouvel emplacement sans qu'il soit nécessaire d'éteindre le radar et systèmes connexes.

La portée de Dezfoul est de 12 km et son altitude d’engagement moyenne est de 6 000 mètres extensible jusqu’à 10 000 mètres. Il dispose de huit missiles intercepteurs et peut monter sur de simples camionnettes. De Dezfoul, et d’autres nouveaux éléments de la DCA anti croisière renouvelés de la Syrie, Benny Gantz savait quelque chose hier soir quand il a supplié Assad de « revenir ». Sans nul doute.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV