Que se passe-t-il de si terrifiant, de si angoissant pour que le ministre sioniste de la Guerre, Benny Gantz, qui avouait, au terme de 20 jours d’opérations commando consécutifs antisionistes en plein Israël, la mort précoce de « l’OTAN anti-Iran » via son appel à la formation d’une coalition seulement de renseignement Israël/Golfiens, laisse tomber les masques pour la seconde fois en l’espace de 48 heures et s’adresse à Assad pour lui dire en substance ceci : « Si tu coupes les ponts avec l’Iran, la Ligue arabe te prendra à nouveaux. » Mis à part l’humiliant désaveu que constitue un pareil appel « sioniste » lancé au nom des Arabes pour cette Ligue dite arabe qui, depuis le début de la colonisation de ses composantes golfiens par Israël, est devenue la caisse de résonance des doléances d’une entité sioniste aux abois, la réponse à cette question, n’importe quel observateur serait tenté de la rechercher quelque part, dans l’espace aérien syrien. Dans la mesure où le ciel a été depuis 2016 le seul théâtre d’affrontement réel israélo-syrien où la tension n’est jamais tombée.
Des cartes aériennes prouvent en effet une protection rapprochée des F-16 israéliens par la flotte US/OTAN en Méditerranée, pratique peu courante depuis que durent les raids israéliens contre la Syrie. L’axe US/Israël/OTAN craint-il une montée en puissance graduelle de la Défense aérienne syrienne, fait qui le pousserait à « escorter » désormais la flotte sioniste, à prendre le risque de lancer des raids diurnes, puisque plus rien ne va du côté des capacités radars israéliennes ni embarquées ni au sol ?
Le communiqué de la Défense russe publié le 10 avril où cette dernière confirme l’interception et la destruction de cinq des huit missiles air-sol Delilah par une seule et même batterie S-125 Pechora syrienne, confirme cette hypothèse.
Face à cette performance record avec en toile de fond un taux d’interception touchant parfois les 90 %, l’armée de l’air israélienne n’a eu d’autre choix que de changer son angle d’attaque (Renoncer à al-Tanf, au ciel de Golan de la Galilée) tout en réduisant drastiquement le nombre de missiles air-sol tirés qu’il savait ne réussir que deux fois sur 25. Ainsi entre avril 2021 et avril 2022, les salves de Delilah sionistes se sont dégraissées pour passer de 30 missiles par coup à entre 8 à 10.
Vidéo: le S-125 amélioré de l'armée de l'air syrienne qui a intercepté 5 des 8 missiles israéliens tirés le 9 avril 2022. (Twitter)
Une toute dernière information fait état d’une nouvelle étape de modernisation qui vient d’être entamée au sein de l’armée de l’air syrienne, le pays se dirigeant vers la création d’un système intégré anti-drone anti-missile de croisière capable de rattraper les failles du « Pantsir-S ».
De quoi s’agit il ? D'intégrer le TOR iranien, alias Dezfoul à l’espace aérien syrien. De quel avantage dispose-t-il ce Dezful ? Du non statisme. Qui veut dire quoi ? Une mobilité permanente en action ce qui prive l’aviation ennemi de toute initiative. Et comment ?
Il faut dire que chaque fois qu'une DCA est déplacée, il sort du cycle de défense, ce qui augmente la vulnérabilité de la zone couverte et cette vulnérabilité perdure jusqu'à ce qu'il soit déployé dans un nouvel emplacement. La première solution à ce problème est d'augmenter le nombre de systèmes de défense, obstacle auquel a fait face la Syrie dès le début de la campagne de guerre dans la guerre sioniste.
Grâce à cet avantage, ce système de défense aérienne à courte portée se déplace en continu autour des antennes radar pour permettre au système de se déplacer, puis de reproduire le même processus à chaque nouvel emplacement sans qu'il soit nécessaire d'éteindre le radar et systèmes connexes.
La portée de Dezfoul est de 12 km et son altitude d’engagement moyenne est de 6 000 mètres extensible jusqu’à 10 000 mètres. Il dispose de huit missiles intercepteurs et peut monter sur de simples camionnettes. De Dezfoul, et d’autres nouveaux éléments de la DCA anti croisière renouvelés de la Syrie, Benny Gantz savait quelque chose hier soir quand il a supplié Assad de « revenir ». Sans nul doute.