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Un pétrolier emirato-israélien miné et détruit non loin de Socotra ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un pétrolier émirati fait naufrage aux côtes méridionales du Yémen. ©AFP/illustration

Première attaque anti-Israël signée Ansarallah ! le 2 octobre un navire émirati avec à son bord des "officiers étrangers" a débarqué à Socotra, cette quasi-péninsule  stratégique située en mer d'Oman, non loin de l'entrée orientale du golfe d'Aden où Israël, boosté par la normalisation, dit sans honte vouloir ériger, par Émirats interposés, sa première base navale à vocation d'espionnage.

 Al Mayadeen a affirmé que ce nouveau contingent au nombre duquel figuraient des officiers sionistes qui travailleraient aux côtés de leurs compères de l'OTAN pour y implanter des tours de communication, entre autres gadgets, et ce, à des fins satellitaires, l'objectif étant de "contrôler" le trafic pétrolier d'abord de l'Iran ensuite de la Chine. Mais la joie de compter un si gros butin qu'est Socotra n'a pas duré longtemps.

Le 4 octobre, quelques heures avant que le général Saree, porte-parole des forces armées yéménites porte à l'intention des Yéménites d'importants documents sur les liens de l'ex-président Saleh et Israël et des plans qui dès 2007 visaient, comme vient de le confirmer le numéro deux de la Défense nationale yéménite, à "judaïser" le détroit de Bab el-Mandeb et des portes yéménites, une mine marine a explosé, provoquant le naufrage d'un premier pétrolier émirati lequel transportait du pétrole volé yéménite, comme le font en Syrie ces camions-citernes que les Américains et leurs complices israéliens, turcs et saoudiens font  passer à l'Europe avec à leur bord du pétrole volé syrien.

Aucun média dominant n'a osé évoquer cette première et spectaculaire opération navale de la Résistance yéménite qui est de plus en plus active à Socora où la population a juré de mettre à la porte l'occupation sioniste- golfienne. 

Et pourtant il y a de quoi : le pétrolier émirati a fait naufrage au port d’al-Nushaima de la province de Shabwah dans le sud-est yéménite, à quelques kilomètres de Socotra et alors même que les troupes pro-Émirats contrôlent le port de Moukhala voisin avec un vaste système de radar et de satellite. De rares sources "anonymes" qui ont osé évoqué "l'incident" parlent d'une "marine sauvage" sur quoi a sauté le navire cargo  Syra qui  transportait 600 000 barils de pétrole, "appartenant au gouvernement démissionnaire yéménite et au parti pro-Israël et pro-Émirats, al-Ishah. Pire, le pétrolier était en route à destination des marchés asiatiques. 

Le 16 septembre, soit au lendemain de l'annonce de la normalisation, la Résistance yéménite a annoncé qu'elle ne laisserait pas les "Golfiens" faire implanter l'entité aux abois qu’Israël sur les îles ou les ports yéménites, projets auquel les USA travaillent depuis 2007 et pour lequel ils auraient offert des F5 à Ali Abdellah Saleh en échange de naturalisation de quelque 60 000 Juifs américains et israéliens! 

À la mi-septembre, l'aéroport d'Abha et la base militaire Khamis Mushait tous deux situés à Asir au sud de l'Arabie des Salmane ont été violemment pris pour cible des missiles et des drones de la Résistance. Le bilan des pertes et des dégâts visait à ce qu’Israël et ses amis saoudiens comprennent que le ciel du sud du royaume désormais ouvert aux avions israéliens n'est pas sûr.

Cette première mine marine qui vient d'exploser à Shebwa envoie un second message : les ports et les îles yéménites se transformeront en des cimetières pour Israël et ses amis.  

Interrogé lundi 5 octobre par Al Massirah, le vice-ministre yéménite de la Défense, le général Ali Mohammad al-Kahlani l’a évoqué très clairement : "  « Dans notre doctrine militaire en tant que forces armées yéménites, Israël est l’ennemi numéro 1 et il le restera dans la mesure où c'est là le visage caché de l'impérialisme conquérant dont l'objectif consiste à provoquer le démembrement du Yémen pour en mieux détourner d'infinies ressources.».

 "Dès 2004,  la normalisation des relations entre le Yémen et Israël faisait partie d'un plan plus vaste préparé par les États-Unis et Sanaa devait jouer son rôle dans le cadre du plan américain dans la région.Or la guerre de 2015 a débouché sur un imprévu, l'émergence de la Résistance yéménite et sa désormais marche conquérante qui bousculera les plans US/sionistes en mer Rouge voire dans la corne de l'Afrique, a dit le général. Car visiblement, ce n'est pas seulement des nuées de drones et des missiles d'Ansarallah qu'Israël et ses amis "golfiens devront avoir peur./ 

Les capacités "navales" d'Ansarallah tendent elles aussi à amplifier, passant de simples attaques aux vedettes rapides aux opérations de minages. Après tout l'embargo sur la vente des armes iraniennes s'approchant à son expiration (18 octobre), il n'y aura aucun obstacle désormais à ce que le passage des navires d'occupation au détroit de Bab el-Mandeb, dans les environs de Socotra soient minés par des engins dont rien que le fait d'y penser, fait le froid dans le dos de l'US Navy, chaque fois qu'elle est en agissement dans le golfe Persique. Il y a peu The National Interest écrivait :

" La marine iranienne dispose d'une grande variété de mines marines, y compris des «charges d'influence, acoustiques, magnétiques et de contact» et dont le redoutable MDM06 mine à ancre ou encore EM52. Ce dernier possède une ogive de 250 kg propulsée par une fusée qui court du bas vers les cibles détectées à des vitesses supérieures à 100 nœuds. Sa version MC52 est impossible à balayer et se déclenche sur la signature magnétique, acoustique, de pression ou sismique d'un navire, lorsqu'une coque passe près des capteurs de la mine. La mine fonctionne dans l'eau jusqu'à 350 pieds. 

Et l'article se réfère à un institut d'analyse appelé « INEGMA » (Institute for Near East and Gulf Military Analysis), spécialiste des affaires militaires du golfe Persique et du Moyen-Orient, qui reconnait ceci : "des mines ont été placées dans les eaux du détroit d'Hormuz par la marine iranienne. Les mines navales iraniennes sont très efficaces, rentables et peuvent causer des dommages irréparables à l'ennemi, a reconnu « INEGMA »." Or par les temps qui courent il n'y a plus trop de différence entre le détroit d'Hormuz ou le détroit de Bab el-Mandeb, tous deux faisant partie d'un vaste front de "Résistance" contre le clan finissant des hégémonistes. Au sein des milieux de réflexion US/Israël, on s'inquiète d'ailleurs de voir bientôt des "drones sous-marins, Ya Mahdi" de fabrication iranienne grossir l'arsenal d'Ansarallah 

"Ya Mahdi", inauguré lors d'un récent exercice naval du CGRI pourrait se doter de torpille ou reconvertir en une plate-forme kamikaze pour réserver aux navires américains des surprises "bien profondes". c'est la première vedette télécommandée du CGRI à même de tirer trois roquettes (missiles) et de porter des explosifs, ce qui fait de ce bateau une bombe sous marine mobile en mer ayant la capacité de toucher les navires ennemis. D’une longueur de moins de 12 m et d’une hauteur de 1,5 m, la petite taille de la vedette formée de matière compositive donc furtive, lui permet d'ailleurs de rester largement à l’abri des radars et des systèmes de défense de l’ennemi surtout qu'il pourrait être télécommandé depuis le sol voire à partir d’autres navires. C'est juste ce qu'il faut pour ceux des alliés de l'Iran qui côtoient des ports et des détroits dans la région. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV