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Qu'est-ce qui pousse l'Occident à chercher à ouvrir le front de Haut-Karabakh ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les blindés russes manœuvrent non loin des frontières de l'Ukraine. ©AP

La stratégie de la syrisation de l'Ukraine a du plomb dans l'aile sinon comment comprendre qu'à J+30 de l'opération russe en Ukraine l'axe US-OTAN en est à titiller encore le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et à le pousser à ouvrir le front du Caucase du Sud. Certains diraient que c'est l'échec tonitruant du drone turc Bayraktar en Ukraine qui aurait poussé Erdogan à provoquer Aliev. Mais l'enjeu paraît bien plus vaste.

Dans le contexte de l'escalade organisée par l'armée azerbaïdjanaise au Karabakh, qui a été confirmée par l'armée russe, on a appris que les unités du Haut-Karabakh avaient été mises en état d'alerte maximale, et que la loi martiale a été introduite sur le territoire de la république non reconnue. Selon les experts, de graves combats pourraient éclater dans la région au cours des prochains jours, voire des prochaines heures.

La partie russe a souligné qu'une escalade de la tension a également été enregistrée, cependant, à l'heure actuelle, des mesures sont prises pour désamorcer la situation dans la région.

« Du 24 au 25 mars, les forces armées de la République d'Azerbaïdjan, violant les dispositions de la déclaration tripartite des dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie du 9 novembre 2020, sont entrées dans la zone de responsabilité du contingent russe de maintien de la paix sur le territoire du Haut-Karabakh et mis en place un poste d'observation », a affirmé le ministère russe de la Défense.

Le lendemain, samedi 26 mars, le président russe, Vladimir Poutine et le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian se sont entretenus de la situation sur le terrain et dans la zone sous contrôle des Casques bleus russes. Les deux hommes ont convenu d’œuvrer pour résoudre la crise du Karabakh. Le Premier ministre arménien a demandé qu’une enquête soit ouverte pour examiner les mesures et démarches entreprises par les forces russes de maintien de la paix.

L'Arménie s'attend à ce que les Casques bleus russes fournissent des "réponses claires" à la dernière escalade dans le Haut-Karabakh, où au moins trois soldats arméniens de souche ont été tués et plusieurs autres blessés lors d'affrontements avec les troupes azerbaïdjanaises. Erevan accuse Bakou d'avoir violé un cessez-le-feu négocié par la Russie.

Eduard Aghajanian, membre de la faction au pouvoir du Contrat civil au Parlement arménien et président de la commission des relations extérieures, a déclaré que les forces armées azerbaïdjanaises avancent dans la zone juste derrière les soldats de la paix russes.

Aghajanian a déclaré que les zones de l'est du Haut-Karabakh dont les forces azerbaïdjanaises avaient pris le contrôle à la suite de leur avancée des 24 et 25 mars, se trouvaient dans la zone de responsabilité des Casques bleus russes aux termes du cessez-le-feu de novembre 2020 entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, négocié par Moscou.

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« Par conséquent, nous attendons des réponses claires de nos partenaires russes sur les conditions dans lesquelles cela s'est produit », a exigé Aghajanian lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'Erevan s'attend également à ce que les forces azerbaïdjanaises reviennent aux positions d'où elles ont lancé leur avance et que le problème devrait être résolu « dans les plus brefs délais ».

« Nous parlons d'une escalade très spécifique », a-t-il déclaré, ajoutant que les questions de l'Arménie s'adressent « d'abord à nos partenaires russes qui, comme nous le supposons, auraient dû les inclure dans leur domaine de responsabilité ».

Il a aussi noté l'utilisation de drones d'attaque, y compris des Bayraktar TB2, dans les escarmouches avec les forces arméniennes ethniques du Haut-Karabakh.

« Quatre frappes ont été infligées par un véhicule aérien sans pilote de type Bayraktar TB2 à des unités des formations armées du Haut-Karabakh dans la zone du village de Farukh. Le commandement du contingent russe de maintien de la paix prend des mesures pour résoudre la situation et ramener les troupes à leur position d'origine. Un appel a été envoyé à la partie azerbaïdjanaise pour qu'elle retire ses troupes », comme il est indiqué sur le site Web du ministère de la Défense de la Fédération de Russie.

Les Bayraktar turcs pour rien en Ukraine

En un mois, jusqu'à 60 drones de frappe Bayraktar TB2 pourraient être détruits en Ukraine.

Malgré la grande efficacité du déploiement des drones Bayraktar TB2 prétendue par la Turquie, l'Ukraine et les pays occidentaux, environ 60 de ces drones auraient été détruits en seulement un mois d'opération spéciale militaire russe en Ukraine.

Selon les experts, au cours des 2 ou 3 premiers jours de l'opération militaire spéciale, les 12 drones officiellement en service au sein de l’armée ukrainienne ont été détruits. Certains d'entre eux ont été touchés par des défenses antiaériennes, certains ont été détruits par des avions militaires, mais la grande majorité a été désactivée à la suite de frappes de missiles sur les infrastructures des forces armées ukrainiennes.

Selon certaines données, depuis le début de l'opération spéciale russe, au moins trois autres lots de drones Bayraktar TB2 Strike ont été transférés en Ukraine - deux d'entre eux ont été transférés par la partie turque et un, selon des informations jusqu'à présent non confirmées, par la partie azerbaïdjanaise. Cependant, à ce jour, presque tous les drones d'attaque Bayraktar TB2 qui étaient utilisés par les forces armées ukrainiennes ont été détruits. C'est une démonstration de l'échec complet de l'efficacité des drones turcs.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV