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Comment la Résistance empêchera l'armée de l'air US/Israël de jouer face à ses drones le rôle de DCA

La toute dernière photo satellite mettant en scène les points de l'impact des missiles iraniens au centre du Mossad à Erbil/twitter

Le lundi 21 mars, plus de 15 jours après que l’armée israélienne, toujours dans l’attente tuante de la riposte iranienne au lâche assassinat le 7 mars à Damas de deux hauts officiers iraniens, eut diffusé les images vidéo du « premier combat aérien » Israël /Iran, combat parfaitement inégal puisque se déroulant, non pas entre deux chasseurs habités quelque part près de l’espace aérien iranien comme cela se doit, mais dans le ciel d’Israël entre deux des meilleurs avions de combat de l’arsenal aérien sioniste, F-35 Adir d’une part et un essaim de trois drones iraniens Shahed-191 de l’autre, combat soldé par l’échec sioniste puisque les missiles AMRAM des F-35 n’auraient réussi qu’à détruire in fine que deux des trois drones Shahed-191 et que le troisième aurait atterri sain et sauf à Gaza assurant ainsi la première liaison directe Iran-Gaza et ce, dans le strict objectif de livrer aux résistants palestiniens de quoi lancer quelques semaines plus tard, à savoir en mai 2021, l’un des plus grands festivals balistiques de tout temps, « Epée de Qods » avec ses 4000 missiles tirés et une armée de l’air israélienne réduite en 11 jours à "zéro efficience", la presse sioniste a remis la couche en rapportant un « incident » similaire qui se serait produit cette fois, dans le ciel de l’Irak :

Dans son édition du 20 mars, le journal sioniste Jerusalem Post rapporte : « Deux drones iraniens abattus en février au-dessus de l'Irak par des avions de combat américains devaient exploser en territoire israélien. Les deux drones, ciblés près d'Erbil dans la région du Kurdistan irakien, seraient des Shahed-136. Avant l'attaque déjouée, qui s'est produite le 14 février, les responsables de la sécurité israélienne étaient en état d'alerte maximale par crainte d'une réponse iranienne à une série d'attaques israéliennes contre des cibles iraniennes dans le cadre de la campagne de guerre entre les deux guerres de Tsahal. »

Evidemment, aucun analyste digne de ce nom ne risquerait de rater le lieu de cette supposée interception, « Erbil » devenu l’épicentre depuis le 13 mars et la tonitruante frappe balistique à coup de Fateh-110 iraniens contre le méga QG du Mossad/CIA d’une guerre ouverte Israël/Iran, qui, mine de rien, a réussi dès le premier épisode à bloquer la campagne de guerre dans la guerre sioniste en Syrie quitte à y étendre cette précieuse règle de dissuasion qui empêche depuis déjà une belle lurette, l’armée de l’air israélienne de s’aventurer dans le ciel du sud du Liban et qui la rend si réticente à envoyer pour un oui ou pour un non ses F-16 à l’assaut de Gaza. Mais pourquoi reparler maintenant d’un scénario d’interception de drones Shahed-136 qui toujours selon le JP, « auraient décollé le 14 février des frontières de l’est de l’Irak (limitrophe avec l’Iran) en direction d’Israël avant d’être abattus par les chasseurs américains ?

Un premier élément de réponse pourrait renvoyer à la crainte d’Israël d’avoir à subir dans la foulée de l’attaque contre Erbil, une représaille militaire iranienne depuis la Syrie là où la Résistance a des bras bien longs avec des stocks de missiles et de drones opérationnels et prêts à s’abattre sur Israël, une hypothèse d’ailleurs régulièrement évoquée ces derniers jours par les chroniqueurs sionistes qui sont presque sûrs de ce que l’enfer subi par le Mossad à Erbil avec son cortège de 9 morts, tous de hauts officiers aura son pendant syrien, car ce n’était pas là une réponse à la frappe du 7 mars d’Israël contre Damas, mais à cette culottée opération qu’Israël a lancée il y a un mois contre une base de drones dans l’ouest iranien à Kermanchah. Décrivant des « chasseurs américains étant sur le qui-vive » et « prompts à chasser dans le ciel de l’Irak n’importe quel drone iranien voulant s’approcher d’Israël », Tel-Aviv tente d’insinuer qu’il bénéficierait d’une protection aérienne américaine quasi sans frontière s’étendant depuis Israël jusqu’à Erbil. Mais est-ce réellement le cas ?  

Pas pour ceux et celles des observateurs, y compris israéliens qui se sont sentis choqués dès les premières heures après la frappe balistique iranienne contre le Mossad à Erbil, par ces propos du porte-parole du département d’Etat qui a écarté d’emblée le moindre ciblage des forces américaines par l’Iran, qui en avait d’ailleurs l’air soulagé et qui a pris de la sorte ses distances avec Israël. Certes l’entité a feint l’indifférence mais elle en a le message : Les agents du Mossad ont servi de bouclier aux Américains qui eux, pré alertés ou pas, avaient quitté les lieux à temps.

Mais cette révélation que rumine toujours l’entité à l’heure qu’il est n’est pas la pire de toutes. Quelle est la pire révélation ? Celle qui consiste à mesurer l’ampleur de l’incapacité de la DCA intégrée US/Israël dotée qu’elle est de centaines de radars et de missiles intercepteurs, ceux du Dôme de fer, de la Fronde de David, d’Arrow, du Patriot et de THAAD, mais qui s’avèrent tous incapables où qu’ils soient en Irak, en Jordanie, dans le golfe Persique ou en Israël de repérer les drones made in Iran, ce qui pousse à ce qu’ils soient remplacés et c’est là un méga aveu d’impuissance, par des meilleurs chasseurs habités de l’arsenal aérien US/Israël. Mais ceci est loin d’être le seul risque de cette défiguration de l’usage de la flotte de combat US/Israël depuis que celle-ci fait office de radar+missile intercepteur. Et comment ? Car à force de vouloir activer les F-35 ou les F-15 ou les F-16 contre les drones, ceux-ci pourraient finir par être tenté par les éliminer.

Mais est-ce possible ? L’actualité levantine laisse supposer que la Résistance se dirige justement sur cette voie, ce qui n’augure rien de bon ni pour les F-35 ni pour les F-15 ni même pour les F-16 qui servent d’intercepteur. Le 3 janvier dernier, en effet, un hélico israélien de type Atalet s’est abîmé en mer au large de Haïfa avec à son bord trois officiers sionistes dont le commandement en chef adjoint de la base aérienne de Ramat David. L’enquête ouverte par l’armée israélienne a conclu sans surprise à une panne technique, mais les images tournées au moment de « l’incident » et largement diffusées sur les réseaux sociaux ont mis très clairement en scène une explosion au niveau du moteur gauche suivi d’un incendie qui aurait été fatal à l’appareil.

Un drone avait-il provoqué l’explosion ? Évidemment, vu que le front nord israélien est parfaitement perméable aux infiltrations de drones de la Résistance et que l’Atalet en question participait à une mission, celle de lancer des attaques contre la Syrie et que le rapport de force aérien entre Israël et la Résistance en est désormais au Levant au stade « œil pour œil, dent pour dent ». A partir de ce « clash » originel, il est devenu clair que la bataille pour la reconquête du ciel du Moyen-Orient qu’a déclenchée en 2019 la Résistance (date de attaque de 21 drones yéménites contre Aramco), est entrée dans une nouvelle phase avec des combats avions VS drones qu’Israël reconnait d’ailleurs via l’affaire F-35 Adir.  

Dans un test conçu pour imiter une collision en vol d'un drone et d'un avion de transport commercial à 238 miles par heure, l’institut de Dayton avait lancé en 2018 un quadricoptère DJI Phantom 2 de 2,1 livres sur l'aile d'un avion Mooney M20. Le drone ne s'était pas brisé à l'impact, mais avait déchiré le bord d'attaque de l'aile alors qu'il pénétrait dans la structure, endommageant ainsi son longeron principal. "Le quadcopter-kamikaze a laissé son énergie et sa masse s’accrocher pour créer des dommages importants à l'aile. Mais ce n’était qu’un quadricoptère. Qu’en sera-t-il si un chasseur de la taille d’un F-35 se trouvait nez à nez avec un essaim de drone Shahed-181 ? Un essaim opérant à base d’intelligence artificielle et sachant exactement par données préenregistrées interposées, où abattre l’avion furtif  pour en provoquer le crash. Après tout, l’arsenal dronesque de la Résistance contient tout y compris « Gaza », le drone conçu pour remplacer les avions de combat pilotés dans les batailles aériennes. Long de 21 mètres, le drone Gaza a une portée pouvant aller jusqu'à 7 000 km et un plafond aéronautique de 35 000 pieds (10 500 mètres). Ce drone est capable d’atteindre une autonomie de vol de 35 heures et transporter 13 bombes de différents types. Le drone Gaza est aussi capable d’effectuer des missions de reconnaissance et de collecte d’informations jusqu’à un rayon de 500 kilomètres.

Car outre une caméra vision de jour, il a une possibilité de zoom d’au moins 100 à 200 fois plus grande que les générations précédentes, et dispose également d’une caméra d’imagerie thermique infrarouge et d’un télémètre laser. Et puis the last but not the least, pour la première fois depuis que l’Iran s’est lancé dans la fabrication de drones, le drone Gaza utilise un turbopropulseur au lieu de moteurs à pistons, ce qui lui assure une plus grande vitesse et un plus grand rendement dans les vols à haute altitude. Tout comme des chasseurs habité, Gaza est capable de transporter des bombes non seulement sous les ailes, mais aussi sur le fuselage, avec un compartiment spécialement conçu pour transporter des équipements de guerre électronique et de radar. Et Gaza, né juste après la bataille historique « Epée de Qods » vient d’être dotée de radar à synthèse d’ouverture. Il s’agit en fait d’un radar imageur qui effectue un traitement des données reçues afin d’améliorer la résolution en azimut. Le traitement effectué permet d’affiner l’ouverture de l’antenne. Le F-35 Adir a abattu l’un des trois Shahed 191 iraniens. Saura-t-il abattre le super « Gaza » ?

 Une chose est sûre: la réaction de la Résistance irakienne à l'info du JP n'a pas tardé : le porte-parole du Hezbollah d'Irak affirmant, "la Résistance est parfaitement à même de créer une équation de dissuasion anti-Us dans le ciel d'Irak et de le défendre. La présence d'Israël à Erbil ne fait qu’accélérer cette perspective car l'Irak fait partie de l'axe de la Résistance et ses forces coordonnent sans cesse avec les Palestiniens et les Libanais "...un avertissement qui signifie : le F-35 Adir ne peut compter sur l'Amérique dans sa fatidique bataille contre les drones  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV