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L'armée de l'air égyptienne mine-t-elle la "supériorité aérienne" d'Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’armée égyptienne s’est équipée des avions de combat Su-35. (Photo d’archives)

Depuis les années 1970, et malgré la normalisation de ses relations avec Israël après les accords de Camp David, l’Égypte a vainement tenté de se procurer des avions de supériorité aérienne de type F-15 Eagle auprès des États-Unis. Et ses forces aériennes ont donc dû se contenter de chasseurs-bombardiers F-16, lesquels, avec plus de 200 exemplaires, constituent encore aujourd’hui l’épine dorsale de son aviation de combat. Mais l'Amérique vient de céder et annoncer vouloir livrer des F-15 au Caire au détriment d'une entité sioniste qui du coup perdra un peu plus sa supériorité aérienne face aux Égyptiens. Il s'agit de la seconde victoire stratégique de l'Egypte depuis mai 2021 soit depuis la guerre balistique de Gaza contre Israël où l'aide de l'armée égyptienne, implicite, à Gaza a fini, quelques mois plus tard à porter ses fruits en poussant Israël à revoir les accords de Camp David dans le sens des intérêts de l'Egypte à renoncer presque au Sinaï. Au fait, le rapprochement de l'Egypte à la Chine et à la Russie et une flotte aérienne égyptienne qui s'orientalise aurait fait paniquer USA qui s'en fichant d'Israël a livré les F-15 au Caire

Cela étant, Le Caire a cherché également à diversifier ses sources d’approvisionnement en matière d’équipements militaires. La Russie est autre fournisseur important des forces aériennes égyptiennes, celles-ci ayant pris possession d’une cinquantaine de MiG-29 « Fulcrum » et d’une soixantaine d’hélicoptères Mil Mi-17.

F-15 : les USA changent de cap !

« Les États-Unis vont vendre des chasseurs F-15 à l'Égypte, a déclaré un général américain au Congrès mardi.

« Pour l'Égypte, je pense que nous avons une bonne nouvelle en ce sens que nous proposerons des F-15 (avions de combat), ce qui a été une tâche longue et difficile », a déclaré Frank McKenzie, le commandant du Commandement central américain au Moyen-Orient, devant le comité sénatorial.

L'annonce du commandant du Commandement central américain au Moyen-Orient, le général McKenzie, de fournir à l'Égypte un nouvel avion de combat "F-15", a déclenché la polémique sur les réseaux sociaux, et les militants ont remis en question le secret de l'approbation  au milieu de la guerre féroce à laquelle le monde assiste en Ukraine, qui est certainement une guerre mondiale, que ce soit sur le plan militaire, politique ou économique, a-t-on appris du journal en ligne Rai al-Youm.

  • Le refus de Washington de vendre  pendant trois décennies des F-15 à l’Égypte a poussé ce pays, à penser à acheter des avions russes Su-35. Cette décision garantit la souveraineté aérienne et réduit l'écart technologique avec le F-35, qui est devenu le pilier de l'armée de l'air israélienne, malgré la connaissance par l'Égypte de la loi CASTA, qui punit ceux qui entrent en transaction avec des entreprises d’armes russes.
  • En vigueur depuis 2017, la loi américaine dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act] prévoit des sanctions contre toute entité ayant signé des contrats avec l’industrie russe de l’armement.

Plusieurs pays dont les émirs du bassin du golfe Persique se sont procurés depuis des décennies des F-15 qui a des capacités très élevées. Il est considéré comme une excellente garantie pour combler l'écart avec l'armée de l'air israélienne.

 L'approbation de l'accord par les Etats-Unis entraîne un grand changement dans la politique américaine envers l'Égypte. Parce que la recherche par l'Égypte de technologies aéronautiques, en particulier la souveraineté aérienne et furtive de la Russie et de la Chine, met en péril le partenariat stratégique américano-égyptien et affecte la nature de futures relations.

Su-35 en Égypte : les USA s’inquiètent

Les États-Unis se disent « préoccupés » par l’achat d’avions de combat russes Su-35 par l’Égypte.

Au niveau économique, 10% des exportations égyptiennes [qui s’élevaient à 26,4 milliards de dollars en 2009] concernent le marché américain [qui arrive loin derrière ceux de l’Europe et des pays arabes] quand 5% des importations proviennent des États-Unis. Mais dans le domaine militaire, et depuis les accords de Camp David, signés en 1979, Le Caire reçoit de Washington une aide annuelle de 1,5 milliard de dollars, en grande partie pour financer l’acquisition d’équipements militaires fabriqués outre-Atlantique. Jusqu’à présent, cette aide n’a nullement empêché l’Égypte de se tourner vers la Chine et la Russie pour équiper ses armées.

La signature d’un contrat portant sur la livraison d’une vingtaine d’avions Su-35 aux forces aériennes égyptiennes fut indirectement confirmée la publication d’un avis de marché émis par les autorités russes. Et cinq exemplaires auraient ensuite été livrés au Caire, si l’on en croit le World Air Forces 2021, publié par le magazine Flight Global.

L'Égypte a décidé d'acquérir ces nouvelles armes de combat, devenant ainsi le deuxième pays africain derrière l'Algérie à passer la commande des Soukhoï Su-35 auprès de la Russie. La livraison de 20 avions de combat russes coûtera plus de 2 milliards de dollars à l'Égypte.

La possession par l'Égypte d'un chasseur sophistiqué fera de ce pays la seule après les États-Unis, Israël et le Japon qui possède F-16 et F-15 en même temps.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV