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La frappe à Erbil, le prélude à une méga frappe au Golan ou bien l'Iran prépare un coup encore plus grand ?

Les trois sites radars déguisés dans le toit du "villa" du Mossad à Erbil, quelques heures après la frappe balistique iranienne, le 13 mars 2022. (Image via Twitter)

La méga frappe à 12 missiles tactiques "Fateh" de 300 km de portée chacun et à ogive manœuvrable de 300 kg chacune, lesquels missiles se sont abattus dans la nuit de 13 à 14 mars en deux vagues successives de 5 et de 7 sur le principal QG que le duo Mossad-CIA avait plantés à 12 minutes de l’aéroport militaire de Harir à Erbil et d’où il pilotait ses opérations non seulement en Irak et contre l’Iran mais aussi en Afghanistan et en Azerbaïdjan, sites d’ailleurs bien enfoncés jusqu’à plusieurs kilomètres au-dessus de la terre avec un double toit équipé de radars anti drone, façon de contrer de possibles essaims que leur enverrait la Résistance, sites aussi qui en dépit de ce redoutable bouclier de protection, se sont fissurés sous le poids des engins balistiques qui ont mieux fait que n’importe quelle bombe anti bunker; est-ce le début ou la fin de quelque chose ?

Vidéo exclusive: le cratère laissé par le Fateh-110 iranien tiré contre le QG du Mossad, le 13 mars à Erbil. (Via Twitter)  

À lire l’actualité de ce mardi, la «guerre régionale » que l’Iran et ses alliés viennent  de déclarer à l’entité sioniste et à ses tentacules, sous le nez et la barbe d’une Amérique qui n’ose sourciller, guerre où certains analystes russes tendraient à voir ce matin un échos de l’inattendu combat anti-Israël de Poutine, n’en est qu’à ses débuts : outre d’avoir démantelé tour à tour deux gros réseaux de sabotage liés au Mossad ces dernières 48 heures, l’un au nord-ouest de l’Iran et (près des frontières irakiennes) et l’autre au centre du pays, non loin du site nucléaire sous terrain de Fordo, le CGRI qui a pris de court le camp d’en face, en annonçant lundi 14 mars avoir créé un quatrième commandement, « commandement nucléaire », est « soupçonné » ce mardi à Tel-Aviv d’être en phase de pré attaque, rien qu’au regard de cette cascade de cyber-attaques qui s’abat depuis quelques heures sur Israël : les sites liés aux ministères israéliens de Intérieur, de la Santé, de la Justice, ainsi que le site du bureau du gourou Bennett qui a quitté lundi précipitamment le cabinet sécuritaire israélien sans donner d’explication, tout comme les sites du Mossad et du ShinBeth y ont passé.

Vidéo: la cyberattaque du 14 mars au soir ayant causé des incendies dans les centrales électriques à Tel-Aviv/twitter 

Évidemment la censure militaire évite de divulguer les détails sur cette cyberguerre totale, évitant soigneusement de faire allusion aux infrastructures visés mais des images en provenance de Tel-Aviv mettent en scène des centrales électriques en feu !

Selon une toute dernière information, c’est l’armée israélienne qui a été appelée au secours pour faire face à cette « campagne de guerre entre les guerres » anti-Israël pour reprendre un terme bien cher aux Sionistes : l’armée israélienne est-elle en l’état de relever le défi ?

Les fuites font part d’un état d’alerte maximal au Golan et sur le front Nord puisque l’armée sioniste est sûre que d’ici les heures à venir « il se pourrait qu’il y ait une frappe balistique de drone ou d’une combinaison drone-missile signée Iran-Syrie contre Israël ». La situation s’y prête parfaitement dans la mesure où, la nuit de 13 mars à Erbil, pas un Patriot ni une THAAD n’a levé le petit doigt contre ces 12 « missiles tactiques anti bunker » totalisant une charge de trois tonnes et dont l’ogive détachable à trajectoire non balistique ont dépassé en phase d’impact les Mach5 soit la vitesse hypersonique et ce pour un poids d’un tiers des « Fateh » habituels et une capacité de destruction six fois plus grande : au fait, outre d’avoir une double protection anti radar, le « fameux villa » s’était placé sous l’ombrelle protectrice d’au moins deux batteries de missile Patriot positionnées à Erbil. On ne le dirait peut être plus maintenant mais ces batteries que les Américains faisaient semblant d’avoir retirer d’Irak dans le cadre du vrai faux retrait de leurs troupes de la Mésopotamie ont été porté au grand jour pour la première fois le 9 avril 2020 quand le satellite israélien MAXAR en a diffusé les images à l’intérieur de la base Harir, entourés d’un bon nombre d'hélicoptères de transport et d'attaque AH-64 Apache, d'avions de transport et d'autres équipements.

Il s’agissait  de Patriot MIM 104  avec son radar AN/MPQ-53 que le constructeur dit combiner « les caractéristiques de rangée échelonnée, faisceaux agiles et tout ceci dans la  bande G fournissant la totalité des phases de l'interception », un radar capable de « détecter un bombardier à 180 km et une ogive à 60 km, dépister jusqu'à 100 cibles et traiter simultanément jusqu'à six cibles différentes en poursuite. »

Or pour arriver à les leurrer ce 13 mars à Harir, alors que ces batteries étaient censées offrir une couche de DCA supplémentaire aux officiers du Mossad retranchés dans leur villa de choc, il a fallu plusieurs opérations préliminaires : le 14 avril 2021, à minuit, un drone suicide de la Résistance a visé un dépôt de la CIA à l'aéroport d'Erbil, attaque quoi selon le Pentagone n'a pas fait de victimes, mais dont la complexité a choqué.

Photo: le siège du Mossad frappé le 13 mars à Erbil. (Via Twitter) 

Une seconde mise à l’épreuve de PAC-104 a eu lieu le 11 mai 2021, lorsqu’un autre drone suicide, un Ababil-3 irakien a visé le QG central de Harir au nord-est d’Erbil. Or de l’une à l’autre attaque, ni les batteries de Patriot ni celles de C-Ram n’ont été activés ce qui a prouvé la parfaite perméabilité du ciel de Harir en dépit de ce déploiement massive de DCA made in US.

Et l’attaque du 13 mars n’a pas fait exception à la règle, les PAC 104 ayant été totalement inerte alors même que la première salve de cinq missiles (tirée vers 1.07 du matin, NDL ) était distancée d’au moins de 13 minutes de la seconde (1.20 H) et que tout compte fait, même si le Patriot avait raté le premier coup, il aurait dû s’activer pour le second. Que dalle ! Mais la première frappe balistique revendiquée de l’Iran contre Israël qui a eu lieu à Erbil, est-elle la seule à avoir été planifiée, au terme de ce genre d’« expérimentation » ? Ou en d’autres, Israël ne risque-t-il pas être pris de court alors qu’il s’attend à être ciblé de drones et de missiles, soit à Erbil - où il existe cinq autres bases du Mossad - soit au Golan où il dit avoir perçu un regain d’activités Iran-Hezbollah depuis le raid de 7 mars qui a coûté la vie à deux officiers israéliens à Damas?  

Cette nuit, selon les fuites en provenance d’Israël, ce n’étaient pas que les ministères et les infrastructures qui ont été perturbés à coup de hacker mais aussi les « liaisons satellitaires » de façon à rendre le ciel israélien parfaitement « clear ». Les conversations paniquées des officiers sionistes auraient même trahi la peur de voir « les satellites se perdre». L’Iran s’apprête-t-il à placer l’épicentre de la guerre à un niveau plus avancé, à réserver pour l’entité le fleuron de son arsenal balistique, soit son premier missile hypersonique antisatellite ?

Après tout, un commandement nucléaire du CGRI qui chasse préventivement des saboteurs de « Fordo » ou de Nataz, des pourparlers complètement bloqués à Vienne par la géniale initiative russe, puis ce deuxième satellite militaire Nour-2 que le CGRI vient de placer en orbite de 500 km et qui reseauté avec le Nour-1 a prouvé que le moteur lance satellite « Ghassed » est parfaitement apte à faire descendre les satellites israéliens pourraient en être les signes précurseurs.

Qu’on se le dise, et on est exactement dans cette même logique progressive et patiente qui a abouti à l’attaque du 13 mars à Erbil, le méga exercice Grand Prophète 17 tenus fin décembre 2021 où une combinaison de 16 missiles balistiques de 6 modèles différentes - Sejjil, Dezfoul, Ghadr, Ghadir, Zelzal, Zolfaghar… et de dix drones Shahed-136 ont pulvérisé en moins de 2 minutes une réplique grandeur nature de Dimona, a levé un coin de voile sur les capacités hypersoniques de l’Iran avec de nouvelles ogives manœuvrables du missile à longue portée « Ghadr ». Puis le 22 janvier, l'Iran a testé avec succès sa fusée porte-satellite indigène avec un moteur fonctionnant au combustible solide, « Raafe », qui possède un fuselage en composite non métallique, pour en élargir la poussée, quelques 68 tonnes par rapport à la première génération de ses porte-satellite de la gamme "Ghassed". Et enfin en février, le Nour-2 a été placé en orbite basse, 70 km plus haut que Nour-1.

Et curieusement, ce fut en ce même février que Russia Today a rapporté une série de déflagration dans le ciel de Richon LeZion, cette colonie de la bande côtière centrale de l’entité, située au sud de Tel Aviv. Russia Today a même affirmé que les colons de Ness Ziona, de Bat Yam et de Holon, tous situés dans la banlieue de Tel-Aviv ont cru à un séisme et en ont quitté les maisons. « Les déflagration de cette nuit de 7 février ne portaient aucune trace de missiles, et la police sioniste l’a dit et redit, n’empêche qu’il a dû se passer quelque chose… peut-être pas dans le ciel mais à une échelle plus haute, par exemple au niveau de LEO. Cela fera changer d’air un peu aux Sionistes trop habitués aux SA-5 syriens et aux drones hezbollahi « errants ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV