Pour la 5ème année consécutive, le ministère iranien de la Défense a participé à l’Exposition internationale de défense, IQDEX 2022 qui a eu lieu récemment à Bagdad. Des équipements à fabrication 100% iranienne ont été exposés à l’IQDEX 2022 à l’horizon des objectifs des industries de défense de la RII dans le domaine de l’exportation.
Le site d’information et d’analyse politique Mashregh News s’attarde sur un système de guerre électronique avancé construit au sein des industries défensives de la RII, qui brillait au stand iranien à l’IQDEX 2022. Beaucoup d’observateurs ont apprécié le système Cobra-78 qui, pour une première fois, a été dévoilé à une exposition étrangère avec des visées de marketing à l’échelle internationale.
Un système complet de guerre électronique
Le mode de fonctionnement du Cobra-78 consiste à localiser dans un premier temps l’aéronef habité ou sans pilote ennemi et à en brouiller les signaux radar. Après l’analyse des données acquises, le système de brouillage du Cobra-78 s’active pour aveugler ensuite le radar de l’aéronef ennemi simultanément à son interception.
On aura donc l’avantage de pouvoir conduire l’aéronef ennemi à, soit annuler sa mission et revenir à sa base, soit à entrer dans la ligne de mire de nos systèmes de DCA.
Le Cobra-78 est une production des Industries électroniques du ministère de la Défense. La conception des versions 1 à 8 de ce système de guerre électronique a été complétée au cours des dix dernières années, afin que l’édition numéro 8 puisse être finalement élaborée à l’exposition de Bagdad en tant qu’une version spécialement conçue pour l’exportation.
Toutes les étapes de conception et de fabrication des composants et modules, ainsi que toutes étapes du montage du système Cobra-78 ont été effectuées à l’intérieur du pays par des techniciens iraniens. La version actuelle de ce système de guerre électronique à une portée entre 150 et 250 km.
Défense, mais aussi assaut
Le dévoilement de nouveaux acquis militaires et défensifs n’en finit pas, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ayant tout récemment exposé au regard du public l’une de ses « perles », en plein milieu de Téhéran, place Imam Hossein (Béni soit-il), dans le cadre d’une exposition scientifique et culturelle.
Il s’agit du drone kamikaze Meraj-504. Utilisant un moteur à pistons, ce drone est capable de transporter jusqu’à 2,5 kg de munitions explosives avec une portée de 100 km.
Le Meraj-504 est en fait la version améliorée et optimisée du drone Meraj-214, fréquemment utilisé par les défenses antiaériennes, et cela a considérablement réduit les coûts de production. Le Meraj-504 participe déjà aux opérations menées par le CGRI.
L’utilisation, par le CGRI, des drones kamikazes aux manœuvres militaires ou lors d’opérations contre les groupes terroristes a fait ces dernières années la une de l’actualité. Le Corps des gardiens de la Révolution islamique a d’ailleurs dévoilé le 5 mars sa première cité souterraine de drones kamikazes.
Les progrès obtenus au sein des industries militaires et défensives de la RII dans le domaine de drones ont été si impressionnants que le commandant sortant du CentCom n’a pu rester sans commentaire à ce sujet : « L’utilisation généralisée par les Iraniens de drones de petite et moyenne taille pour les opérations de reconnaissance et d’assaut signifie que pour la première fois depuis la Guerre de Corée [début des années 1950], nous menons des opérations sans une supériorité aérienne totale. »