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A quoi rime la duplicité feinte d'Israël dans le dossier ukrainien?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe, Vladimir Poutine. (Photo d'archives)

Quelques jours après le début de la crise en Ukraine, le régime israélien a exprimé sa position officielle : réclamer la fin des conflits en Ukraine et offrir sa médiation.

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a proposé, lors d’une conversation téléphonique, dimanche, avec le président russe, Vladimir Poutine, la médiation d’Israël mais l’offre n’a pas été accueillie par le chef du Kremlin.  

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Le grand « non » d’Israël à Kiev

Lors d’un récent entretien téléphonique, Naftali Bennett a rejeté la demande de Volodymyr Zelenskyy qui l’avait appelé à envoyer des armes à l’Ukraine.

Pourquoi une médiation israélienne ?

En tant qu’allié stratégique des États-Unis, Israël compte parmi les alliés de l’Occident et ce que les Occidentaux attendent donc de ce régime est un ferme soutien à l’Ukraine et la vive condamnation de l’opération militaire de la Russie contre l’Ukraine. Alors, pourquoi Israël a préféré rester presque neutre et se contenter d’offrir une simple médiation ?

Israël entend s’attribuer un nouveau rôle

C’est en essayant de se présenter en tant que l’acteur de premier plan en Asie de l’Ouest qu’Israël a réagi à la décision des États-Unis de se retirer de la région. Les tentatives de Tel-Aviv destinées à normaliser ses relations avec les pays arabes s’expliquent également dans ce cadre. En réalité, Israël cherche à former une alliance régionale contre l’axe de la Résistance, une alliance dont il puisse assumer le leadership. Tel-Aviv voit donc une opportunité dans la crise en Ukraine en espérant que cela lui permette de se donner un nouveau rôle dans la région. Or, la médiation dans une affaire qui s’oppose d’une part la Russie à l’Occident de l’autre semble trop pour la partie israélienne.

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Pas de tension avec les Russes

Il existe deux facteurs qui poussent le régime israélien à éviter, à tout prix, un face-à-face avec la Russie. Premièrement, sans le soutien des Russes aux opérations israéliennes en Syrie, Tel-Aviv ne pourra plus rien faire dans ce pays. Deuxièmement, après le retrait des Américains de l’Asie de l’Ouest, Israël devra compter plus que jamais sur le soutien des Russes et tout conflit avec Moscou pourra lui coûter cher.

Un éloignement de l’Occident

L’alliance entre Israël et l’Occident fait attendre à ce que Tel-Aviv opte pour la même position que les Américains et qu’il durcisse le ton contre l’opération militaire de la Russie contre l’Ukraine. Or, puisque les Israéliens ne veulent pas voir leurs relations avec les Russes ternir, ils évitent de prendre une position dure à leur encontre. La preuve ; le régime s’est contenté jusqu’ici de prôner la fin de la crise en Ukraine sans toutefois condamner l’opération militaire russe.

En offrant leur médiation, Israël s’efforce de ne pas rejoindre le camp antirusse de l’Occident et de ne pas mettre en colère la Russie. Pourtant, cette position, bien qu’elle puisse plaire aux Russes, provoquera toutefois la colère de l’OTAN et des États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV