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Les USA sèment le vent, ils finiront par récolter la tempête

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov rencontre le chef du bloc parlementaire du Hezbollah libanais Mohamed Raad à Moscou le 15 mars 2021. (AFP)

Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi les militaires ukrainiens à « prendre le pouvoir » à Kiev en renversant le président Volodymyr Zelensky et son entourage, qu'il a qualifiés de « néonazis » et de « drogués ».

« Prenez le pouvoir entre vos mains. Il me semble qu'il sera plus facile de négocier entre vous et moi », a lancé Vladimir Poutine à l'armée ukrainienne dans une intervention retransmise à la télévision russe, affirmant ne pas combattre des unités de l'armée mais des formations nationalistes qui se comportent « comme des terroristes » utilisant des civils « comme des boucliers humains ».

« Tout ce qui se passe en Ukraine est causé par des conseillers occidentaux, en particulier les Américains », a-t-il ajouté.

Au deuxième jour des affrontements en Ukraine ce vendredi matin, plusieurs explosions ont été entendues dans la capitale, suivies d'une alarme. L'armée ukrainienne dit affronter les forces russes près du nord de Kiev qui envisagent d'entrer dans la ville.

Il y a deux mois, le gouvernement russe a soumis son ensemble de garanties de sécurité aux États-Unis et à l'OTAN, qui comprenait la non-adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et le retrait des forces de l’Alliance nord-atlantique d'Europe de l'Est.

Cependant, les responsables occidentaux ont rejeté les propositions de la Russie et les autorités ukrainiennes ont rejeté les pourparlers sur la mise en œuvre de l'accord de Minsk, y compris un cessez-le-feu entre les forces de Kiev et les régions autonomes de l'est de l'Ukraine.

En contrepartie, la Russie a reconnu l'indépendance des républiques autonomes de Lougansk et de Donetsk et, à la demande des autorités de ces régions, a lancé une opération spéciale pour les soutenir.

C'est dans un tel contexte que le chef adjoint du Conseil exécutif du Hezbollah, le Cheikh Ali Daamouche, a tenu à faire allusion aux évolutions en cours en Ukraine avant d’ajouter : « Ce qui se passe en Ukraine aujourd'hui témoigne du fait que les États-Unis conduisent leurs alliés et agents à la guerre et au conflit, puis ils leur tournent le dos et ne les aident pas pendant la guerre. »

« Les Américains ont provoqué l'Ukraine et l'ont plongée dans une guerre perdue avec la Russie, puis au premier jour de la bataille, le président américain a déclaré qu'il n'avait pas l'intention d’intervenir dans la guerre en Ukraine. Le ministère français de la Défense a également déclaré aujourd'hui que personne en Europe et aux États-Unis ne voulait entrer en guerre avec la Russie », a-t-il précisé.

Selon ce haut membre du Hezbollah, toutes les expériences du passé et du présent montrent clairement que les États-Unis dirigent leurs agents vers la guerre et les envoient au front pour atteindre leurs propres objectifs et intérêts ; s'ils réussissent, les Américains profiteront de leurs acquis, et s'ils échouent, ils leur tourneront le dos et les laisseront seuls sur le terrain, et c’est ce qui s'est déjà produit en Afghanistan, au Liban et dans d'autres régions du monde.

« Les États-Unis ont laissé seuls leurs amis en Afghanistan et leurs agents au Liban à de nombreuses reprises et les ont trahis et humiliés, et aujourd'hui ils ont laissé seuls leurs amis en Ukraine et cette expérience devrait être une leçon que personne ne devrait compter sur les Américains », a-t-il indiqué.

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S’adressant aux Libanais qui comptent toujours sur les Américains, il les a appelés à tirer une leçon des expériences passées et de ce qui se passe actuellement en Ukraine et de ce qui s'est déjà passé en Afghanistan.

Ceux au Liban qui sont intéressés par les promesses et les garanties de Washington devraient regarder les développements en Ukraine et écouter attentivement ce qu’a dit ce matin le président ukrainien : « L'Occident a laissé l'Ukraine seule et ne fait que des promesses. Nous sommes seuls dans cette bataille et la réalité est que personne ne se bat à nos côtés. »

Le chef adjoint du Conseil exécutif du Hezbollah libanais a souligné que « Les États-Unis ne connaissent ni ami ni allié, et seuls leurs intérêts comptent pour eux. Les Libanais ont la capacité de soutenir leur pays grâce à leurs nation, Résistance, armée et leurs forces de sécurité et il n'est pas nécessaire que les États-Unis soutiennent notre pays, comme en témoignent les expériences passées et les événements actuels ».

Critiquant la position du ministère libanais des Affaires étrangères envers les évolutions ukrainiennes, Ali Daamouche a déclaré : « La position du ministère libanais des Affaires étrangères sur les développements en Ukraine est problématique. Est-il dans l'intérêt du Liban de soutenir la position américaine dans la guerre actuelle entre la Russie et l'Occident en Ukraine ? La politique étrangère du Liban doit tenir compte des intérêts du Liban, et non des intérêts des États-Unis. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV