À l’est de l’Ukraine, les affrontements ne se sont pas encore apaisés. L’agence russe Novosti fait part d’une intensification lundi 21 février du combat entre les forces de l’armée ukrainienne et les milices locaux dans la zone près de l’aéroport de Donetsk. Les forces de l’armée ukrainienne ont pris cette zone pour cible de leurs attaques d’artillerie, ajoute la source. Dans le même temps, l’armée russe a neutralisé une opération d’infiltration d’un groupe de saboteurs en provenance d’Ukraine, cinq personnes ont été tuées par l’armée russe. Affamés de guerre, des sociétés militaires privées et des groupes de paramilitaires américains s’occupent de provoquer la Russie et de rendre « attractive » la guerre dans la région de Donbass, écrit le site Web de la chaîne RT.
Sur fond d’affrontements accrus dans l’Est ukrainien, la chaîne de télévision Russia Today a publié un reportage sur les plans secrets de la CIA pour les forces d’opérations spéciales de l’Ukraine. Les lignes qui suivent nous en disent plus :
La chaîne Telegram Joker DNR, proche des forces militaires ukrainienne, écrit : « Les tranchées sont bourrées de kamikazes américains ; mais le plus drôle, c’est que les Américains eux-mêmes filment tout cela avec des soldats ukrainiens, puis ils le téléchargent eux-mêmes sur Internet. C’est soit l’un, soit l’autre. Soit les Américains traitent leur présence sur les positions ukrainiennes comme une visite au zoo, soit ils travaillent pour le GRU [Direction générale des renseignements (GRU) de l’état-major des forces armées de la Fédération de Russie]. »
D’autres n’ont pas tardé à qualifier ces soldats de « mercenaires ». Les médias ont également repris ces affirmations ; le chef de la République populaire autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, a commenté l’affaire en disant que des « mercenaires » occidentaux sont « présents » dans la région du Donbass déchirée par la guerre, bien que les services de renseignement soient très « prudents » et rien n’a été annoncé de façon « officielle ». Cependant, partager des données de localisation jusqu’à des coordonnées géographiques exactes pour que tout le monde puisse les voir pourrait être un peu trop inhabituel pour les entrepreneurs militaires privés.
Qu’est ce que le groupe Forward Observations ?
Le site Web de Forward Observations Group ne fournit aucune information sur son identité ni ses activités. Au moment de la rédaction de cet article, les seules données contenues sur le site Web étaient une description d’une « pochette pour kit de traumatismes » disponible à l’achat à 85 $.
Bien que selon certains résultats de recherche Google, le groupe Forward Observations soit une « entreprise de défense » qui fournit des « conseils en sécurité et une formation tactique », une fois interrogé par RT sur leur auto-identification, le groupe Forward Observations a répondu en disant : « Nous vendons des marchandises et avons également publié 3 livres. » Et c’est ce qu’ils ont fait.
Ces informations à elles seules donnent l’impression qu’elles pourraient bien préparer les forces armées ukrainiennes pour une semaine de la mode à Kiev, ou leur fournir une formation sur la façon d’être des influenceurs Instagram de premier ordre. Derrick Bales, le fondateur du groupe, a fait la une des journaux l’année dernière exactement sous ce label. « Un ex-soldat américain devenu influenceur critiqué pour son voyage de guerre en Ukraine avec des néo-nazis », rapportait VICE World News à l’époque. L’une des photos que Bales a ensuite publiées montrait ce citoyen américain brandissant un fusil d’assaut.
Ses abonnés l’ont fustigé après avoir remarqué qu’il a été tagué Vadim Lapaev, alias « Balak », sur certaines photos. Le site Bellingcat financé par le gouvernement US l’a décrit en 2018 comme un néo-nazi radical qui avait servi dans le bataillon ultranationaliste Azov.
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