Le soutien d’Ansarallah yéménite à l’indépendance de Donetsk et de Louhansk a mis en colère les États-Unis.
Le département du Trésor américain a annoncé, mercredi 23 février, avoir boycotté « un réseau impliqué dans le financement » d’Ansarallah.
Le Trésor américain accuse le réseau de « soutenir le bellicisme des Houthis contre le gouvernement du Yémen ».
Selon le communiqué du Trésor, « trois particuliers et neuf sociétés ont été soumis à des sanctions à ce propos ».
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Il est à noter que Washington vend des armes et du matériel militaire à l’Arabie saoudite et aux membres de sa coalition d’agression et fait ainsi durer les conflits au Yémen.
La guerre, menée par l’Arabie saoudite contre le Yémen depuis 2015, a entraîné la destruction des infrastructures de ce pays pauvre aux immenses ressources. En plus, des dizaines de milliers de civils yéménites ont été tués et blessés depuis le début des attaques.
Les experts de l’ONU décrivent le Yémen comme le théâtre de la plus grande crise humanitaire au monde. Plus de 75 % de la population yéménite a actuellement besoin d’une forme ou d’une autre d’aide et de soutien humanitaires.
Par ailleurs, Mohammad Ali al-Houthi, président du Comité révolutionnaire suprême yéménite et haut responsable d’Ansarallah, a reconnu l’indépendance de Donetsk et de Louhansk.
« Nous reconnaissons Donetsk et Louhansk comme deux républiques indépendantes et appelons à la retenue et au non-engagement dans une guerre visant à saper le pouvoir de la Russie », a-t-il affirmé sur Twitter.
Cette intervention d’Ansarallah fait suite à une longue allocution télévisée du président russe Vladimir Poutine prononcée dans la soirée du 21 février. Il a décidé lundi de reconnaître l’indépendance des séparatistes pro-russes en Ukraine, et signé dans la foulée des accords « d’amitié et d’assistance mutuelle » avec ces territoires.