Tout comme les précédents accords militaires, la formation d’une coalition israélo-arabe pour faire face aux drones kamikazes révèle à son tour l’objectif principal de Tel-Aviv de converger avec les États arabes : transformer les pays du golfe Persique en une zone militaire lors de toute guerre future avec des groupes de résistance pour ainsi écarter le danger qui menace son existence.
Peu de temps après les opérations d’envergure de la Résistance yéménite, Ansarallah, contre le fin fond des Émirats arabes unis, ces derniers appellent leurs alliés à la formation d’une coalition avec pour mission de contrer la menace de drones.
Abu Dhabi a mis en garde lors de la conférence contre l’augmentation de l’utilisation des drones, en particulier par les forces yéménites d’Ansarallah, et a fait valoir qu’une action internationale intégrée était nécessaire pour faire face au développement de drones.
Les drones de Résistance : nouvelle préoccupation des sionistes et d’autres alliés de Washington dans la région
Il va de soi que ces drones peu coûteux, mais puissants, qui ne coûtent pas plus de 1 000 dollars, sont devenus un défi majeur pour le régime sioniste, les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. D’autant plus que les radars sophistiqués et très coûteux de fabrication américaine n’ont pas été en mesure d’intercepter le drone Hassan du Hezbollah qui s’est infiltré dans l’espace aérien des territoires occupés et a retourné intact au Liban après avoir accompli sa mission au cours d’un vol de 40 minutes.
À vrai dire, l’inefficacité dont ont fait preuve le Dôme de fer, les missiles, les chasseurs et les hélicoptères de l’armée israélienne semble être plus importante que l’infiltration réussie des drones du Hezbollah dans le ciel de la Palestine occupée. Le déploiement des systèmes antimissiles américains pour l’interception de drones n’est quant à lui pas sans défi : chaque missile tiré pas Patriot ou THAD représente le coût colossal d’un à cinq millions de dollars.
Par ailleurs, les sionistes ont déclaré à plusieurs reprises que les territoires occupés sont soumis à de multiples menaces et sont assiégés de toutes parts. Dans tout conflit futur, le régime sioniste devra d’une part combattre les groupes de résistance à l’intérieur de la Palestine et essayer d’autre part de rester à l’abri des missiles et des drones tirés du Liban, du Yémen et de l’Irak.
Sans oublier les drones iraniens dont le nombre est estimé à plusieurs dizaines de milliers et qui se classent parmi les drones les plus avancés au monde, selon de nombreux experts. En effet, à l’avènement des drones sophistiqués des groupes de résistance en Palestine et au Liban en passant par l’Irak et le Yémen, l’ère des chasseurs américains mis à disposition de l’armée israélienne pour être déployés dans la guerre contre les pays et les vaincre en quelques heures a bel et bien pris fin.
Face au danger croissant des drones de la Résistance, Israël tente de se protéger en s’emparant des biens des émirs arabes du golfe Persique par le biais d’une alliance quadripartite. À l’heure qu’il est, les sionistes sont confrontés à de nombreuses menaces aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
D’ailleurs, la guerre de 12 jours entre l’armée sioniste et les factions palestiniennes en mai dernier a montré à quel point le front intérieur d’Israël est vulnérable et que la puissance militaire du régime n’est plus efficace en raison des progrès significatifs des groupes de résistance, en particulier dans le domaine des missiles et des drones.
À présent, les circonstances dans la région sont telles que les sionistes considèrent comme inévitable la survenue d’une guerre régionale dans un avenir proche ou lointain ; une guerre qui, si elle éclate dans le contexte actuel en territoires occupés, pourrait être un prélude à la fin du régime. Ce dernier n’étant plus capable de mener la guerre sur le terrain de l’adversaire, le tir des missiles de la Résistance raisonnera dans les profondeurs des territoires occupés lors de toute confrontation future.