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E-Press du 6 fevrier 2022

Les 50 États des États-Unis d'Amérique

Au sommaire :

1- La France protège les Émirats ! 

La France va protéger l’espace aérien des EAU, désormais considérés comme pays « ami »

L’Hexagone continue de cultiver ses relations avec les Émirats arabes unis. Après une visite d’Emmanuel Macron début décembre, qui avait débouché sur la signature de juteux contrats, Paris veut renforcer sa coopération militaire avec Abou Dhabi.

La France souhaite notamment protéger l’espace aérien des Émirats, a annoncé Florence Parly sur Twitter, alors que plusieurs attaques, revendiquées par le mouvement yéménite d’Ansarallah, ont eu lieu ces dernières semaines.

Des Rafale basés à Abou Dhabi seront ainsi engagés dans des missions de surveillance et d’interception, aux côtés des forces émiraties, a précisé la ministre française des Armées.

Dubaï, qui a accueilli cette année l’Exposition universelle, fait souvent office de vitrine dans ces logiques de consumérisme et d’adaptation à la modernité. Mais le dessous des cartes semble plus ambigu.

En conflit larvé avec les Frères musulmans, les Émirats ont parfois soutenu les islamistes les plus radicaux pour avancer leurs pions.

Au Yémen, Abou Dhabi a ainsi soutenu le chef de milice salafiste Abu al-Abbas, soupçonné d’entretenir des liens avec al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) et placé sur la liste noire du Trésor américain. Ce dossier a d’ailleurs fait l’objet d’un rapport d’expert de l’ONU.

Les Émirats sont aussi soupçonnés d’avoir payé l’AQPA pour évacuer le port de Moukalla, que l’organisation terroriste occupait jusqu’en avril 2016. Des terroristes auraient été enrôlés dans des milices à la solde d’Abou Dhabi, suite à la reddition du port.

Ces sujets ont d’ailleurs fait l’objet de plaintes déposées au tribunal judiciaire de Paris, début décembre. Le prince héritier émirati Mohammed ben Zayed, homme fort du régime émirati, y est particulièrement ciblé, notamment pour « participation à une association de malfaiteurs à caractère terroriste » et « financement du terrorisme ».

En 1996, les Émirats arabes unis avaient par ailleurs été parmi les premiers à reconnaître le nouveau régime taliban, instauré en Afghanistan. Même si Abou Dhabi semble depuis avoir pris ses distances.

Atteinte aux droits de l’homme

Derrière l’image libérale qu’ils entendent véhiculer, les Émirats sont également souvent pointés du doigt pour leurs atteintes aux droits de l’homme.
Les opposants politiques sont parfois malmenés, comme dans le cas du blogueur et militant Ahmed Mansoor, condamné à dix ans de prison pour « publication d’informations fausses et trompeuses » sur les réseaux sociaux. Son procès et ses conditions de détention ont d’ailleurs été condamnés par plusieurs ONG, comme Human Rights Watch.

Fin novembre, c’est la direction d’Interpol, basée à Lyon, qui avait créé la controverse en nommant à sa tête le général émirati Naser al-Raisi. Celui-ci était pourtant visé par plusieurs plaintes pour torture, en France et en Turquie.

Source : french.almanar.com.

2- Manif anti-Zemmour en France

La maire Martine Aubry et plusieurs associations avaient appelé à manifester contre la venue d’Éric Zemmour à Lille. Mais des échauffourées ont éclaté entre des militants antifas et la police.

Déjà chahuté par des manifestations dans plusieurs villes de France, Éric Zemmour a encore mis le feu aux débats en annonçant sa venue à Lille, pour y donner un meeting ce 5 février. Un déplacement qui n’a pas ravi certaines organisations, comme SOS Racisme, qui avaient appelé à la mobilisation.

Mais dans les rues, la situation s’est vite tendue entre les protestataires et les forces de l’ordre, à quelques pas du Grand Palais où le candidat doit s’exprimer.

En marge des protestations, des militants antifas, brandissant des drapeaux floqués du symbole anarchiste, ont notamment envoyé des mortiers d’artifices sur les policiers.

Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes, puis en saisissant quelques banderoles. Plusieurs interpellations ont eu lieu.

Plus tôt dans la matinée, quelque 300 manifestants s’étaient réunis dans le centre-ville pour dire « Non au racisme, non à l’extrême droite ». Ils ont reçu la visite de l’édile Martine Aubry (PS), qui a pris la parole en accusant Éric Zemmour de tenir des « discours racistes et antisémites ».

La maire avait déjà pris position contre la venue du candidat dans sa ville, déclarant que ses positions allaient « à l’encontre de l’ADN de Lille et même du Nord », dans un récent entretien à Médiacités.

Près de 8.000 personnes attendues

Ces manifestations ne semblent pas avoir perturbé les partisans d’Éric Zemmour, qui se sont massés devant le Grand Palais avant son arrivée. Près de 8.000 personnes sont attendues pour ce meeting, le second depuis que l’ex-éditorialiste de CNews s’est déclaré candidat à la présidentielle.

Source : Sputnik

3-Arme létale: USA à la traîne 

Les États-Unis font face à des obstacles dans la réalisation d’essais de missiles hypersoniques, selon un rapport publié par le département américain de la Défense.

Le Pentagone souffre du manque d’espaces pour ses tests de missiles afin de pouvoir effectuer une évaluation complète des nouvelles armes hypersoniques, selon Bloomberg.

Le ministère n’a pas non plus les capacités nécessaires pour effectuer des tests adéquats afin d’affronter la menace des missiles développés par la Chine et la Russie, selon le rapport.

Ce rapport intervient suite aux essais balistiques effectués par la Chine et qui ont surpris les États-Unis, tandis que la Russie développe également son arsenal balistique, toujours selon Bloomberg.

Le rapport note que les plages que les États-Unis comptent exploiter pour effectuer leurs tests balistiques, depuis Hawaï à la Virginie, comprennent des couloirs exempts de civils et de trafic aérien commercial et connaîtront une augmentation de plus de 50% d’ici 2025.

Le commandant adjoint de l’armée de l’air, le général David Thompson, a déclaré que « les États-Unis doivent agir rapidement pour rattraper leurs concurrents », notamment après les tests d’armes hypersoniques menés par la Chine et la Russie.

S’exprimant lors du Forum annuel sur la sécurité internationale d’Halifax, Thompson a ajouté: « Nous ne sommes pas aussi avancés dans les programmes hypersoniques que la Chine et la Russie. »

Source : french.almanar.com

4- Le F-35 vendu à l'Allemagne ?! 

Formée par les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux et emmenée par le chancelier [social-démocrate] Olaf Scholz, la nouvelle coalition gouvernementale allemande a confirmé la participation de l’Allemagne aux plans nucléaires de l’OTAN et souligné la nécessité de remplacer au plus vite, et à cette fin, les Tornado de la Luftwaffe. Mais sans préciser par quel type d’appareil…

Début janvier, selon l’agence de presse DPA, Olaf Scholz et Christine Lambrecht, la ministre de la Défense, ont eu un entretien dont l’ordre du jour était de « préciser si l’achat d’avions F-35, plus modernes, est susceptible d’être une alternative et si l’Eurofighter peut être envisagé pour reprendre les missions de guerre électronique des Tornado ».

En clair, Berlin envisagerait ainsi l’achat de 30 F-35A et celui de 15 Eurofighter en version « ECR SEAD », celle-ci ayant été dévoilée par Airbus en 2019. Cette hypothèse s’est renforcée après les propos de Marie-Agnes Strack-Zimmermann, la présidente de la commission de la Défense au Bundestag.

« Une solution européenne grâce à laquelle les Tornado seraient remplacés uniquement par des Eurofighters, est séduisante sur le plan industriel, mais rendrait plus difficile la certification d’une participation nucléaire par les Américains », a-t-elle estimé, avant de souligner que la « plupart des partenaires » de l’OTAN utilisent le F-35.

Qui plus est, les derniers appels d’offres ne plaident pas en faveur du F/A-18 Super Hornet, l’avion de Boeing ayant été éliminé par ses anciens clients, comme la Suisse, la Finlande et le Canada.

En tout cas, l’idée fait son chemin, à en croire plusieurs sources militaires allemandes citées par Reuters, le 3 février. L’une d’elles a confirmé qu’un « éventuel achat de F-35 est de nouveau sur la table » quand une autre a évoqué des « efforts récents pour informer » Berlin sur la « manière d’aller de l’avant » pour se procurer l’avion de Lockheed-Martin. Ce que le porte-parole du département d’État américain n’a cependant pas souhaité confirmer ni affirmer.

En tout cas, la décision d’un tel achat n’est pas encore prise. Mais elle pourrait l’être après le déplacement que fera le chancelier Scholz à Washington, le 7 février.

Source : Opex360

5- USA/Sultan: la synergie anti-russe 

Un raid américain en Syrie dans une zone sous contrôle turc a coïncidé avec un raid turc en Ukraine. Dans le premier cas, les pertes collatérales civiles ont éclipsé l’objectif initial de l’opération. Dans le second cas, l’opération turque en Ukraine s’est soldée par un succès.

L’opération américaine à Idlib visait un dirigeant de l’organisation terroriste fantôme Daech. L’existence de cet individu disposant de plus de 24 alias et noms de guerre est fortement discutée. D’autant plus qu’un de ses noms de guerre est al-Hachimi al-Quraïchi, une référence de base assez naïve utilisée par les néophytes du renseignement US s’intéressant au « terrorisme islamiste ».

D’après les informations rendues publiques, cet homme qui passa par les geôles américaines en Irak aux côtés d’un certain al-Baghdadi activa sa ceinture d’explosifs à l’approche des forces spéciales US.

Comme dans le raid mené contre Ben Laden au Pakistan, l’un des hélicoptères militaires impliqués dans le raid a été détruit dans l’opération. L’information militaire US a tenu à préciser cette fois-ci que les forces américaines ont été forcées de détruire l’appareil après une avarie mécanique.

Selon les mêmes sources, ce chef terroriste vivait dans un immeuble de trois étages au-dessus d’une famille qui ne savait pas qui était réellement ce voisin. D’où les victimes civiles collatérales, des enfants en majorité.

Cette opération censée rehausser la côte du président Joe Biden n’est pas de nature à conforter sa position puisque le raid de la coalition s’est déroulé en territoire acquis ou « ami » contrôlé par la Turquie et donc l’OTAN. Cela signifie que le chef de Daech vivait en territoire « bleu ».

Ce détail a son importance. Et de taille. La plupart des chefs supposés de Daech ou d’al-Qaïda sont issus de pays alliés à Washington et jamais de pays considérés comme hostiles ou faisant partie de l’axe de la Résistance.

Plus encore, tous les leaders désignés de Daech sont passés par les camps militaires US en Irak avant de disparaître subitement dans la nature. Ils réapparaissent un peu plus tard à la tête de groupes dotés d’armes et d’un équipement sortis tout droit d’un surplus militaire de l’OTAN, ou, parfois pour paraître plus naturels, d’un stock bulgare ou roumain.

Grand allié des États-Unis dans la région, la Turquie a participé au raid et savait que le chef supposé de Daech, dont les groupes guerroient à Hassaké, était dans sa zone de contrôle dans le nord de la Syrie.

De prime abord, l’existence de ce personnage ne constituait ni une priorité ni un grand intérêt pour le MiT. La Turquie a juste aidé Washington en échange d’un autre service. Un service bien plus important pour les Turcs. 

Le MiT est allé chercher un trafiquant d’armes en Ukraine qui menaçait de révéler l’ensemble du réseau clandestin d’armement turc dans les zones de conflit. Une véritable bombe atomique pour le président Erdogan.

On notera ici la perception bien plus réaliste des véritables enjeux par les Turcs contrairement à Washington qui semble intéressé par un coup de relations publiques ou suivant un autre terme en vogue et en adéquation avec la mentalité des réseaux sociaux, un effet de buzz afin de conforter une image.

Depuis quelques années la Turquie a tissé un solide réseau d’approvisionnement en armes en Eurasie, au Moyen-Orient et en Afrique. En sous-traitant les guerres de l’empire, elle s’est taillé son propre marché tout en faisant avancer ses pions. C’est grâce à ce réseau clandestin que la Turquie est en train de consolider son propre complexe militaro-industriel et étendre son influence bien loin des anciennes marches les plus éloignées de l’Empire ottoman.

Non seulement la discrète opération turque en Ukraine a coûté beaucoup moins cher que l’opération US à Idlib qui s’est encore distinguée par un énorme gaspillage de ressources, mais elle a eu un rendement infiniment supérieur puisqu’Ankara a atteint un objectif stratégique réel tandis que Washington fait du marketing d’image sur la base d’une thématique obsolète n’ayant aucun impact sur la situation stratégique régionale.

Source : Strategika51

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV