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Bulle de DCA iranienne au-dessus du golfe Persique ou comment l'Iran a barricadé le ciel de la région

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Centre de contrôle et de commande des radars stratégiques iraniens "Golge Persique" et "Moraqeb". ©Mehr News

Dans la nuit de lundi à mardi 21 avril, les F-16 israéliens ont violé le ciel syrien pour la première fois depuis bien longtemps avant de tirer des missiles contre les positions russes à T4, signe qu'un palier nouveau vient d'être franchi dans la "guerre anti-Empire" entre un axe US/Israël qui ne peut se vanter que d'une puissance aérienne supposée supérieure et une alliance Syrie/Russie/Iran, qui elle, sait parfaitement comment briser cette supposée supériorité.

 En Syrie et à deux reprises ces 48 dernières heures, les Su-35 russes ont bloqué la route aux Poséidon-8 américains, se rapprochant d'eux de façon "dangereuse", question de leur faire comprendre que le clash n'est pas si loin.  

Dans le golfe Persique, alors même que l'USS Puller continue à remémorer le spectacle inouï de l'irruption soudaine de 11 vedettes rapides du CGRI et leur spectaculaire manœuvre pendant une heure sous les yeux terrifiés des Marines, les analystes militaires occidentaux évoquent l'émergence d'une bulle de DCA iranienne à toute épreuve, composée de deux radars "Khalij Fars" (Golfe persqiue) et " Ragheb"(Monitor) et tout ceci sur fond de cette annonce autrement significative du commandant en chef des forces navales du CGRI : les forces navales du CGRI ont augmenté la portée de leurs missiles de 700 kilomètres. Or cette DCA, qui constitue depuis un an l'un des quatre piliers des forces armées iraniennes, a dévoilé ces derniers jours d'autres éléments-surprises, des drones armés d'une portée de 1 500 kilomètres. 

Qu'est-ce qui se passe au juste? 

Ces dévoilements en cascade ne sont pas passés inaperçus dans la presse mainstream. Le journal israélien Jerusalem Post, obsédé par la frappe spectaculaire de 2019 d'Ansarallah contre Aramco, laquelle impliquait drones de combat et missiles de croisière, s'intéresse aux nouveaux drones iraniens : "Ce sont des engins d'une portée de plus de 1000 kilomètres, ce qui signifie qu'ils pourraient atteindre Israël depuis l'Iran. Certes l'Iran produit des drones depuis les années 80 et est un innovateur en la matière, mais il s'agit d'engin cette fois d'une portée allant jusqu'à 1500 km et peuvent voler pendant plusieurs heures! C'est un message adressé à Israël, aux États-Unis et à leurs alliés: nous pouvons vous atteindre », écrit le Jerusalem Post.

Le journal relève d'autres caractéristiques de ces appareils et écrit : "En évoquant la grande performance de ces drones ultramodernes, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami en a noté le poids qui est de 470 kg et l'altitude de vol estimée à quelque 12 200 mètres. Leur vitesse est de 900 km/h. Le ministre a aussi affirmé que les drones Ababil-3 et Karrar, remis à l’armée de l’air iranienne, sont à la fois des avions de reconnaissance et de combat de portée moyenne, dotés de dispositifs électro-optiques et de combat. Il a dit aussi que leur mission principale est de collecter des données pour des missions vidéo-optiques dans divers points du pays, mais aussi  d’effectuer des opérations de combat offensives contre des cibles ennemies dans un rayon de 150 km. Hatami a surtout mis l'accent sur le drone Karrar , "un drone de combat stratégique" qui "peut fournir des charges utiles comparables à des avions pilotés". Le Karrar iranien a une capacité d’attaque précise et peut être utilisé dans des attaques suicides. Ce super engin a donc tout pour être une menace contre Israël qui partirait non pas du sud du Liban, mais de l'Iran lui-même. C’est un drone de haute précision doté de Turbo Jet en vue d’accomplir des missions de combat contre des cibles terrestres".

Et Jerusalem Post d'avertir  : « ces drones ont des bombes guidées et peuvent fonctionner comme des missiles de croisière. C'est ce genre d'engin qu'Ansarallah aurait envoyé à l'assaut d'Aramco». Le journal israélien s'intéresse ensuite à un autre élément de la bulle de la DCA iranienne au-dessus du golfe Persique: deux super radars. " Le lendemain du dévoilement de ces drones, l’Iran a aussi médiatisé ses deux nouveaux systèmes de radar baptisés « Golfe Persique » et « Moraqeb ». Le radar stratégique « Golfe Persique à une portée de 800 km, radar tridimensionnel (3D phased array radar) et capable d'intercepter avec haute précision " 300 cibles conventionnelles et furtives" ainsi que "les missiles balistiques".

 « Aucun avion ou drone furtif ni même des missiles balistiques ne peuvent échapper à la portée d’interception du radar « Golfe Persique » qui n’a pas d’équivalant étranger dans la mesure où il agit dans la plus basse fréquence, domaine dans lequel les autres pays n’étaient pas très réussis. Quant au radar « Moraqeb », de détection et d’interception, il peut analyser 300 cibles en même temps », dit le journal qui ajoute : "Et puis le nouveau radar « Moraqeb » (Monitor), un radar 3D de très haute précision ayant une portée de 400 km. Avec ces deux dispositifs rien n'échappera à la surveillance iranienne, rien, ni même les F-35. Ces nouveaux systèmes radars permettent en fait à l’Iran d’intercepter tout objet volant dans son ciel. Y passeront des B-52, des F-35 tout comme les drones les plus sophistiqués. L'Iran nous en a fait une petite démonstration de force quand en juin il a abattu un MQ-4 américain", conclut le journal.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV