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L'axe sino-russe ressuscitera le pacte de Varsovie

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Des troupes et du matériel militaire russes, chinois et mongols défilent près de la frontière sino-mongole en Sibérie, le 13 septembre 2018. ©Getty Images

La réponse militaro-politique la plus intéressante à l'expansion de l'OTAN vers l'Est est la création d'une alliance militaro-politique continentale, basée sur l'axe Moscou-Pékin.

Dans un article publié par le journal Military industrial courier sur la maturation des conditions objectives de l'émergence d'une alliance politico-militaire face à l'OTAN, le colonel Konstantin Sivkov, vice-président de l'Académie russe des sciences des fusées et de l'artillerie (RARAN), indique que la Russie a présenté à l'Occident ses propositions sur la réduction de la tension militaire dans la région européenne.

« Ce sont des propositions que les élites occidentales et les médias ont vues comme un avertissement à la Russie pour plusieurs raisons », affirme le journal Rai Al-Youm qui s’est penché sur l’article du colonel Sivkov.

« Cela a été suivi par des négociations qui, officiellement, n'ont pas eu de résultats significatifs. Cependant, le résultat positif de ces négociations est clair : les États-Unis ont annoncé qu'ils ne combattraient pas la Russie pour sauver les actuels responsables en place en Ukraine, et qu'ils se contenteraient de sanctions économiques. Néanmoins, le renforcement des forces ukrainiennes se poursuit près des frontières des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Les États-Unis et d'autres pays de l'OTAN augmentent également le nombre de leurs forces sur le flanc est de l'OTAN », explique le colonel Konstantin Sivkov.

Bien sûr, une contre-question se pose : comment la Russie peut-elle répondre à l'Occident ? La réponse militaro-politique la plus intéressante à l'expansion de l'OTAN vers l'Est est la création d'une alliance militaro-politique continentale, basée sur l'axe Moscou-Pékin.

« Il y a des contradictions entre la Russie et la Chine. Mais à ce stade historique, nous sommes des alliés, et avec l'augmentation des pressions militaires et autres sur notre pays, l'alliance militaro-politique entre la Russie et la Chine pourrait devenir une réalité », souligne le colonel Sivkov.

Le colonel Konstantin Sivkov, vice-président de l'Académie russe des sciences des fusées et de l'artillerie. (Archives)

 

Selon ce dernier, l'adhésion de l'Iran à une telle alliance apparaît comme une suite logique vers le sud-ouest. « La République populaire démocratique de Corée (RPDC), qui est étroitement liée à la Chine et a des liens historiques avec la Russie, ainsi que la Biélorussie, qui fait partie d'une fédération avec la Russie, semblent être des membres naturels d'une telle union militaro-politique », a-t-il ajouté.

« En termes de puissance économique et militaire, un tel bloc serait égal à l'OTAN, moralement et psychologiquement, car, il surpassera largement la civilisation occidentale dans son ensemble alors que son émergence signifierait un coup dur à la géopolitique occidentale ; pour les mondialistes, ce sera un fossoyeur de leur quête de domination mondiale », peut-on encore lire dans l’article.

Et le colonel Konstantin Sivkov de conclure : « Son expansion peut commencer très rapidement ; de nombreux pays voudront s'aligner sur les superpuissances, et leurs élites voudront des garanties de sécurité contre d'éventuelles « révolutions de couleur » et d’autres menaces. Certains pays de la région post-soviétique, en plus du Pakistan et de la Syrie, pourraient en faire partie. »

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV