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Comment le Hezbollah a fait échec au scénario "irakien" du Mossad?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les dessous des opérations d'espionnage au Liban. (Photo d'illustration)

Vu ce trafic de terroristes que l'axe Israël/Golfiens aidé par les Américains tente d'établir entre le Liban et l'Irak surfant sur la crise économique libanaise et se faisant aider par des recrutements massifs au sein des couches défavorisées, cette chasse aux "taupes"d’Israël revêt une importance de premier plan. Pourquoi? A vrai dire, c'est en affamant le peuple libanais et en poussant sa jeunesse vers les réseaux terroristes que les Américains et leurs sous-fifres cherchent à faire ce que la Turquie a fait pendant dix ans envers la Syrie maintenant que la Résistance irakienne à plombé les frontières syro irakiennes de façon à ce que même une grande évasion de chefs terroristes organisée par la CIA comme celle a la prison de Ghouiran ne sert à rien et que les infiltrations terroristes de Syrie vers l'Irak sont réduites à zéro . Le méga coup du Hezbollah est bien plus qu'un valeureux service rendu au Liban seul.

Ces réseaux avaient un rôle "local" et "régional", a assuré aux journalistes le ministre de l'Information par intérim, Abbas Halabi, à l'issue d'une réunion du gouvernement. Ces "17 réseaux d'espionnage pour l'ennemi israélien ont été démantelés suite à des filatures", a-t-il précisé.

Dans cette droite ligne, le quotidien libanais al-Akhbar a publié des détails sur ces arrestations : "L'un des éléments arrêtés vivait à Tyr et avait posé une candidature pour un travail dans un pays étranger. Un jour, un agent à la solde d'Israël, qui connaissait bien les conditions de vie de l'homme en question, l'a contacté et lui a offert la possibilité de travailler et de vivre en Europe à condition qu'il prenne des photos de l'intérieur et de l'extérieur de certains immeubles résidentiels et de boutiques de pâtisserie célèbres."

 

Selon al-Akhbar, "un autre individu, né en 1966, assisté par une autre personne, aurait pris des photos de certains lieux et immeubles d'habitation à Tyr, Sidon, Kesrouan et Beyrouth".

"Parmi les personnes interpellées figure un étudiant en ingénierie des systèmes de télécommunications à qui les Israéliens auraient promis de rendre possible son travail et sa vie à l'étranger à condition qu'il se détache des rangs du Liban. Pendant l'interrogatoire, l'étudiant a avoué qu'il ne savait pas qu'il travaillait pour le compte d'Israël."Al-Akhbar poursuit : "L'un des individus qui a été arrêté, est le fondateur et le PDG d'un groupe en charge des envois groupés de SMS à plusieurs destinataires, avec pour objectif de communiquer avec les clients, les abonnés et les inscrits. Cette personne est membre d'une famille proche des miliciens affiliés à Antoine Lahd, qui était un militaire libanais qui a trahi son pays sous prétexte de nationalisme et a combattu comme mercenaire pour Israël contre les Libanais qui défendaient leur pays."
 

"Les individus soupçonnés d'espionnage pour Israël sont assez jeunes et ils ont été recrutés, pour la plupart, via des réseaux sociaux, étant d'origine est-européenne, notamment de Bulgarie, qui travaillaient pour le compte de Tel-Aviv."

Selon al-Akhbar, "les missions des espions du régime israélien au Liban ne se limitaient pas seulement au Hezbollah et couvraient également les camps de réfugiés palestiniens." Le quotidien libanais a réaffirmé que le régime israélien se concentrait largement sur les actions des groupes de résistance palestiniens, dont le Hamas, au Liban.

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Al-Akhbar affirme également que l'opération de filature et de démantèlement a commencé il y a quatre semaines. Il s'agit de la plus grande opération de contre-espionnage contre les réseaux pro-israéliens au Liban depuis 2009, selon le journal. "Le démantèlement de ces réseaux prouve une fois de plus l'importance de la sécurité préventive et de la coordination des différents appareils de sécurité pour protéger le Liban", a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati cité par Abbas Halabi. 

 

Par ailleurs, interrogé sur les armes du Hezbollah, le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a estimé qu'"elles ont une fonction spécifique dans la défense du Liban et de sa souveraineté". Il a ensuite assuré qu'il "n'a pas l'intention d'abandonner" le document d'entente avec le Hezbollah, scellé en 2006. "Il y a une intention à son développement et au maintien de notre accord avec nos alliés, surtout avec une entité essentielle comme le Hezbollah", a-t-il dit. Les deux groupes avaient déjà exprimé leur volonté de développer leur alliance, notamment en vue des prochaines législatives prévues le 15 mai.

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"Si j'avais voulu abandonner le document d'accord avec le Hezbollah, je l'aurais fait après l'imposition des sanctions américaines, mais le Hezbollah a payé cher la défense du Liban et la libération de nos terres. Nous n'accepterons donc pas son isolement, d'autant plus lorsque cette mesure est souhaitée par une partie étrangère."

"La réponse libanaise à l'initiative koweïtienne et arabe a été objective, dans la mesure du possible", a déclaré Bassil dans une interview diffusée mardi par France 24. Selon lui, cette réponse témoigne du " sérieux libanais pour trouver une solution, ouvrir la porte au dialogue et emprunter la voie menant à une solution durable d'une crise plus grande que le Liban, dans la mesure où ses dimensions sont régionales et internationales ".

Revenant sur le retrait de l'ancien Premier ministre Saad Hariri de la vie politique, le chef du CPL a insisté pour "ne pas accepter de mettre en danger la présence sunnite, sachant qu'elle a un rôle essentiel". Selon lui, "le danger pour les sunnites est un danger pour les chrétiens et toutes les confessions ».

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Interrogé au sujet de l'implication de Baha' Hariri, frère aîné de Saad Hariri, dans la bataille politique, M. Bassil a indiqué qu'il s'agit d'un « droit pour tous les Libanais ». « Nous espérons que chaque entrée dans la vie politique préserve l'unité nationale et qu'elle ait un projet qui sert uniquement le Liban », a-t-il ajouté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV