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Liban : le « gouvernement du Hezbollah » a fait peur à Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des femmes brandissant des drapeaux du Hezbollah lors de l'arrivée d'un convoi de camions-citernes contenant du mazout iranien, à Baalbeck, le 16 septembre 2021. ©Reuters

 Le rapport stratégique annuel du National Security Research Institute, à Tel-Aviv, intitulé « Israel’s Strategic Assessment 2022 : The Time of Decisiveness », passe en revue les défis sécuritaires auxquels Israël est confronté cette année et les opportunités qui correspondent à ses intérêts. L'évaluation comprenait une présentation des défis et des menaces sécuritaires de l'Iran à l'Irak, à la Syrie, au Liban et aux territoires occupés de la Palestine, ainsi qu'au Yémen.

S'agissant du Liban, en particulier du Hezbollah et de ses capacités croissantes, le rapport a déclaré : « Le Hezbollah maintient une position centrale et influente au Liban, et certains appellent même son gouvernement actuel, qui a été formé en septembre dernier, le « gouvernement du Hezbollah », notant qu'il est clair qu’il exerce des pressions sur le Hezbollah sur la scène internationale. Ces pressions vont de pair avec les efforts accrus du mouvement libanais pour continuer ses capacités de missiles et se doter d'un système de défense aérienne, ainsi qu'à maintenir une équation dissuasive contre Israël.

Le rapport s'est également concentré sur le "projet de précision", qui est le développement et la fabrication des missiles ultra-précis, modifiant l'équilibre des forces entre les deux parties.

« Le Hezbollah maintiendra son influence politique, militaire, économique et sociale croissante au Liban, malgré les pressions intérieures et extérieures », conclut le rapport.

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Le Hezbollah remportera de nombreux sièges lors des prochaines élections

« Après avoir échoué à déclencher une campagne d’intoxication contre les élections législatives, l'ancien Premier ministre libanais et le chef du Courant du futur a recours à l'étranger », c’est qu’a déclaré Hassan Hanizadeh, expert iranien des questions régionales.

En allusion aux agissements du chef du Courant futur, Saad Hariri qui planifie de mettre au défi les prochaines élections libanaises, il s’est exprimé en ces termes : « La décision de Saad Hariri de quitter l’échiquier politique libanais et d'affronter les courants alignés sur Téhéran doit être considérée comme un nouveau scénario ayant comme objectif de mettre des bâtons dans les roues des prochaines élections libanaises ».

Et l’analyste a poursuivi : « Il y a des mois, lorsque le sujet de l'envoi de carburant au Liban par l'Iran est devenue la pièce courante, le Hezbollah a pu renforcer plus que jamais sa position au Liban, tandis que Téhéran a fait également une démonstration de force face à l'ennemi. D'autre part, une autre faction a pris des mesures contre cette série d'actions, dont une partie était dirigée par Saad Hariri. Une étude sur l’action du chef du Courant du futur montre explicitement qu’il n’a pas fait grande chose pendant ces dernières 15 années.

Chaque fois que Saad Hariri a pris les rênes du pouvoir au Liban, nous avons été témoins d'une émeute, et lorsqu'il a quitté ses fonctions, on a encore assisté à des troubles.

Depuis ces trois derniers mois, il a cherché à former un mouvement politique public avec la participation du Courant du futur et le Mouvement des Forces libanaises. Il n’a pas caché son ambition de le présenter comme l'élite libanaise. Selon les documents disponibles, ce courant dont le nombre s’élève à 200 personnes, chercherait à organiser une vague politique à l'intérieur du Liban dans le but d’influencer tous les évolutions internes et externes du pays, mais cela ne s'est pas encore produit. En d'autres termes, Saad Hariri et ses factions n'ont pas pu déclencher une campagne de désinformation et ainsi un autre échec a été enregistré dans son bilan politique. Cette défaite a été la principale raison du retrait de Saad Hariri de la structure politique au Liban. En fait il avait l'intention de dissimuler sa défaite en premier lieu et de créer ensuite une confrontation politique et un chaos systématique à Beyrouth. Il a prétendu que sa dernière visite aux Émirats arabes unis s’était focalisée sur l’économie. Cela montre que Hariri a de nouveau tendu sa main vers les étrangers pour résoudre les problèmes intérieurs du Liban. Sa visite à Abu Dhabi qui a été faite en simultanéité avec les attaques des Émirats arabes unis contre le Yémen et la riposte d’Ansarallah contre ce petit émirat du golfe Persique montre qu'il s'est désormais engagé dans une politique agressive contre l'axe de la Résistance. En parallèle, le Premier ministre libanais Najib Mikati se plaint de la démission de Saad Hariri, et exige son retour dans la structure politique du pays du Cèdre. La raison pour laquelle Mikati adopte une telle position est liée aux relations politiques en coulisses. Saad al-Hariri, Mikati et Samir Geagea partagent une même position et cherchent à gérer la situation en leur faveur et les courants qui leur sont affiliés.

 

Sur ce fond, Saad Hariri planifie d’agir contre la Résistance depuis l’étranger et de mitiger son influence. D'une certaine manière, il veut se présenter au peuple libanais ainsi qu'aux gouvernements arabes de la région comme l'opposition et il poursuivra ce plan à Abu Dhabi et peut-être à Riyad. Le fait qu'il puisse boycotter les élections libanaises en général est une question qui ne peut pas être considérée comme très efficace, et compte tenu de l'arrangement politique à Beyrouth, le mouvement de Résistance libanais peut remporter le plus de sièges lors des prochaines élections ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV