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Une alliance stratégique pétrolière qui a ratatiné le régime des sanctions pétrolières US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drapeaux de l'Iran et du Venezuela. (Photo d'archives)

Depuis que Raïssi a pris la tête de l'exécutif iranien, il se passe des choses totalement folles dans le secteur pétrolier vénézuélien, l'un des plus grands pays pétroliers que les sanctions US ont cherché à réduire à un consommateur. Un accord de swap des condensats de gaz et du pétrole lourd que l'Iran a signé avec Caracas et qui est sur le point de bouleverser totalement le paysage énergétique en Amérique du Nord où  Washington a tenté à plus d'une reprise de détourner  les pétroliers bourrés du pétrole iranien du Venezuela sans jamais soupçonner que les pétroliers ne sont que la pointe de l'iceberg énergétique que l'Iran et le Venezuela prépare contre  ce qui pourrait être qualifier désormais de "défunt" régime de sanctions pétrolières US contre les "Etats parias". C'est une alliance pétrolière stratégique nouée entre deux Etats producteurs sanctionnées qui ont d'abord éliminer le dollar dans leurs échanges puis établir un corridor maritime où les pétroliers iraniens jouent le rôle de vecteur de l'énergie et qui en deux ans commence à prendre forme et à  ériger en exemple pour les autres pays sanctionnés. Les chiffres de Bloomberg montrent une hausse de 40% des exportations pétrolières iraniennes en 4 mois de présidence Raïssi et un doublement de production vénézuélienne pour ce dernier trimestre.

Photo: production du pétrole au Venezuela. 

En effet l'Iran a envoyé des condensats de gaz au Venezuela pour activer les puits de pétrole quasi mort vénézuéliens. Cet astuce a permis au pays de passer de 250 000 b/J à un millions de barils produits par jour. Mais il y a aussi la Chine et son rôle à acheter sans réserves le pétrole iranien et vénézuélien même en plein pourparler Ira/4+1 à Vienne, un achat qui a accusé une hausse de 53 pc par rapport à 2021. Or ces condensats de gaz que l'Iran envoie au Venezuela ranimer les puits a aussi permis le règlement du problème de stockage offshore des dérivés pétrolière iraniens. Bref un accord donnant-donnant, gagnant-gagnant. 

Photo: les points blancs représentent les stockages offshores iraniens/Fars 

Mais revenons en détails sur ce super mécanisme anti-sanction : Quelles ont été les bénéfices tirés par l'Iran de son accord pétrolier avec le Venezuela ? Le 25 septembre, Reuters a rapporté que le Venezuela avait accepté un contrat clé pour échanger son pétrole lourd contre du condensat iranien qu'il peut utiliser pour améliorer la qualité de son brut de type goudron. Citant cinq personnes proches de l'accord, l’agence de presse a ajouté que les premières cargaisons seraient attendues la semaine à venir. Depuis l'entrée en fonction du 13e gouvernement, l'Iran et le Venezuela ont développé leurs liens économiques pour désamorcer les sanctions américaines. À cet égard, le président iranien Ibrahim Raïssi, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, le 4 décembre, a qualifié les relations Iran-Venezuela de « stratégiques ».

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Le manque de condensat de gaz a empêché le Venezuela d'extraire son pétrole super-lourd, qui est presque aussi épais que du bitume mais le condensat de gaz iranien aiderait le pays à augmenter l'extraction de pétrole à partir de trois installations pétrolières, qui comptent parmi les plus grandes stations d'extraction de pétrole du pays.

Lire aussi : Avec l'aide de l'Iran, le Venezuela double sa production de pétrole

La pénurie de condensats de gaz et de diluants a fermé de nombreux puits de pétrole du pays, et le Venezuela prévoit désormais d'augmenter sa production de pétrole de 250 000 barils pour atteindre le chiffre d’un million de barils par jour. Aujourd'hui, quatre mois après la signature de l'accord, la situation de la production pétrolière du Venezuela semble s'être améliorée.

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Selon Oil Price, le 1er janvier, malgré les sanctions américaines strictes, la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA a stupéfié les observateurs en signalant une augmentation significative de la production de pétrole brut pour novembre 2021. Le Venezuela a pompé en moyenne 824 000 barils par jour en novembre 2021. Cela représente une augmentation notable de 9 % par rapport au mois précédent et représente près du double des 434 000 barils par jour produits pour la même période un an plus tôt. Ce nombre est nettement supérieur aux 569 000 barils produits par jour en 2020 et juste en deçà du million de barils pompés quotidiennement en 2019. Oil Price ajoute que « la flambée de la production peut être attribuée à une série de facteurs, l'assistance technique et le diluant fournis par l'Iran étant cruciaux ».

Les exportations de pétrole iranien et vénézuélien vers la Chine ont augmenté de 53 % par rapport à l'année précédente

L'Iran fournira du condensat de gaz au Venezuela afin d'augmenter la production d’un pétrole dont le marché est disponible, et cela pour que les deux pays puissent effectuer des règlements financiers entre eux à partir de la vente du pétrole vénézuélien et des revenus qui en découlent. Selon les experts, la destination du pétrole du Venezuela pourrait être les raffineries vénézuéliennes aux États-Unis, qui sont exemptées de sanctions. Il est également possible que les deux pays aient trouvé un nouveau marché pour les exportations, par exemple celui de la Chine.

À cet égard, les données de l'Institut Kepler montrent que les achats chinois de pétrole à l'Iran et au Venezuela ont atteint le niveau le plus élevé des trois dernières années. La Chine a doublé ses importations de brut iranien et vénézuélien en 2021. Selon les données de Kepler, 324 millions de barils de brut ont été achetés à l'Iran et au Venezuela en 2021, soit environ 53 % de plus que l'année précédente. Il s'agit du montant le plus élevé depuis 2018, lorsque la Chine a acheté 352 millions de barils à tous les deux pays.Mais en plus d'augmenter les revenus pétroliers des deux pays provenant de la vente de condensat de pétrole et de gaz, cet accord a également résolu le problème du « stockage du condensat de gaz excédentaire de l'Iran sur les eaux du golfe Persique ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV